Le Témoin véritable témoigne

Par John Thiel (étude en anglais, pdf)

Nous reconnaissons tous que JÉSUS est le chef de Son Église visible. Alors que nous vivons aujourd’hui dans une époque de confusion sans précédente vis-à-vis des organisations religieuses qui prétendent être l’Église visible de Dieu, est-ce convenable pour nous si nous entrons vraiment dans l’arène des prétendants à ce titre ? Comment le Chef de l’Église nous apprend-t-Il à penser ?

« Si je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. » Jean 5:31, 32

Nous en avons un qui est « Le Témoin véritable » de Son Église ; Il parle dans Apocalypse deux et trois, et d’ailleurs dans le livre tout entier d’Apocalypse. Au chapitre 14, verset 12, Il témoigne de Sa véritable Église : « C’est ici la patience des saints; ce sont ici ceux qui gardent les commandements de Dieu, et la foi de Jésus. »

L’Esprit de prophétie, que l’on appelle le Témoignage de Jésus, déclare que la bannière que lève Son armée c’est cette déclaration-là. Donc, pour que nous soyons Son Église visible, tout ce que nous avons besoin de faire c’est comprendre et exalter cet étendard devant le monde avec la puissance du Saint-Esprit.

Et à ce moment-là, le Seigneur peut à juste titre dire de nous : « Il y a soixante reines, et quatre-vingts concubines, et des vierges sans nombre. Ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est l’unique de sa mère, elle est la préférée de celle qui l’a enfantée. Les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines et les concubines aussi, et elles l’ont louée. Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, et redoutable comme une armée sous ses bannières ? » Cantique des cantiques 6:8-10.

Nous pouvons tous nous tourner sur l’histoire de l’Église et reconnaitre l’Église visible en 1844, à savoir – l’Église adventiste du septième jour. Puis nous pouvons revenir sur 1888, et y voir le mouvement de l’ange d’Apocalypse 18 et la manifestation de ce mouvement dans la séparation de 1914. Ce qui a suivi après cela est une expérience très déconcertante qui a conduit à la séparation des frères de ce mouvement en 1951. Ces deux compagnies affirment être l’ange d’Apocalypse 18 et déclarent que leurs origines sont fermement ancrées dans le message de 1888 qui fût présenté par E. J. Waggoner et A. T. Jones ainsi que Sœur White.

C’est maintenant que je souhaite me présenter au lecteur. Ayant été élevé dans l’Église adventiste du septième jour, j’ai découvert les détails du message de 1888 à l’âge de quinze ans. Le cœur brûlant, je me suis imprégné des écrits des sermons de Waggoner et Jones présentés dans les Conférences Générales de 1893 à 1895, et d’autres de leurs livres sur Christ et Sa justice. Au fil des années, j’en suis venu à comprendre l’application pratique du message et, d’une manière générale, je me suis vite trouvé dans un conflit de croyances avec le ministère et les membres de l’Église adventiste. À l’âge de vingt-et-un ans j’étais convaincu que l’Église adventiste n’était plus l’Église de Dieu puisqu’elle avait rejeté Jésus dans le message de 1888, et en particulier à cause de son refus de croire que, dans Sa mission pour sauver l’humanité, Jésus était venu et avait pris sur Lui la chair de péché.

Étant persuadé que Dieu a bien une Église visible, j’ai commencé à rechercher cette Église qui croyait au message de 1888 ainsi qu’à toutes les doctrines initiales de l’adventisme du septième jour. Après de nombreuses années, ma découverte de l’Église Adventiste du Septième Jour, Mouvement de Réforme a conduit à une recherche approfondie pendant un an de ses doctrines. Avec une grande joie j’ai découvert une Église qui représentait à mes yeux tout ce que je recherchai, et croyant que c’était l’Église de Dieu, je m’y suis joins avec ma femme. Moins de trois ans après, j’ai été appelé à servir à plein temps et j’ai continué comme responsable de champ sur trois champs en Australasie pendant une période d’à peu près dix-huit ans.

Pendant cette période de service j’ai proclamé le message de l’adventisme primitif dans le cadre du Seigneur notre justice, avec un accent fort sur l’expiation, ou l’incarnation de Jésus. Le Seigneur m’a apporté la réussite, et les champs dans lesquels j’œuvrai ont prospéré à la fois dans leur qualité spirituelle et dans l’augmentation de leurs effectifs. J’ai réellement fait l’expérience de la signification de Bible Commentary Vol. 5, p. 1137 : « Le sacrifice de Christ en expiation pour le péché est la grande vérité autour de laquelle toutes les autres vérités se regroupent. Afin d’être correctement comprise et appréciée, toute vérité dans la Parole de Dieu, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, doit être étudiée à la lumière qui jaillit de la croix du Calvaire et en lien avec la vérité centrale et merveilleuse de l’expiation du Sauveur. »

Durant les premières d’années de ministère, tout semblait bien aller, mais très lentement je me suis retrouvé dans un grand mouvement de suggestions déroutantes et contradictoires de la part de mes frères dans le ministère. Peu à peu, il est devenu évident que quelque chose n’allait pas ; j’avais l’impression de prêcher différemment de mes frères dans le ministère par rapport à la nature de Christ. On me demanda de mettre à l’écrit mes convictions dans un document qui alla même jusqu’à faire l’objet d’un examen à la session de la Conférence Générale de 1987.

À l’issu de cette session, cette déclaration fut donnée en réponse :

« Bien qu’Il (Christ) ait pris notre nature déchue, nous croyons, en harmonie avec ce qui est écrit, qu’il n’y avait en Lui aucune propension au péché, mais qu’Il était tenté de l’extérieur, pas de l’intérieur, comme nous en toutes choses, cependant sans péché. » Session de la Conférence Générale 1987 de l’Église ASJMR

J’étais troublé, mais croyant toujours que c’était l’Église de Dieu, j’ai persévéré pendant encore dix-huit ans. Pendant ces années-là, j’ai assisté à de nombreuses rencontres entre les frères de l’Association Missionnaire Internationale (International Missionary Society) et mes frères dans le ministère, par rapport à des âmes pour lesquelles je travaillai. Dans ces rencontres, on s’attarda longuement sur les détails affligeants de la séparation de 1951, ce qui me bouleversa profondément. Comment est-ce que des frères, qui étaient censés proclamer le Seigneur notre justice, pouvaient se laisser entraîner dans des assertions et des contre-assertions affirmant être l’Église de Dieu, en se concentrant sur des conflits de personnalités de 1951 et différentes diffamations ? Au plus profond de moi-même je trouvai que les deux partis étaient en tort, et je ne pouvais pas reconnaître l’AMI comme étant en quoi que ce soit différente du Mouvement de réforme de Nicolici.

Ces perplexités n’ont fait que servir de catalyseurs en moi pour me pousser à proclamer de manière encore plus décidée la Foi qui a été une fois donnée aux saints. Par conséquent, mes frères dans le ministère sont devenus de plus en plus inquiets et ont cherché à détourner mon influence jusqu’à la 18e session de la Conférence Générale, qui a eu lieu en 1999. À cette occasion, certains délégués ont insisté sur ce sujet, demandant qu’une résolution soit rédigée afin de faire définitivement taire les individus comme moi sur la proclamation de la véritable incarnation de Christ. Parmi d’autres choses, la résolution déclarait ceci :

« Christ a pris part à notre nature de péché (Signs of the Times, 30 juillet 1902 ; Medical Ministry p. 180) et Il était par conséquent environné d’infirmités, de faiblesses et de handicaps (Testimonies Vol. 2 pp. 202, 508, 509 ; Desire of Ages p. 49 ; Selected Messages Book 1 pp. 131, 132 ; Bible Commentary Vol. 4 p. 1146:4), mais Il n’avait aucune propension ou tendance au mal dans Sa nature humaine. Les tendances ou les propensions au mal sont des penchants, des inclinations, des dispositions au mal. Ceux-ci résident dans notre pensée, et pas dans notre chair physique (Adventist Home pp. 127, 128). Christ n’avait aucun de ceux-ci dans Sa pensée ou dans Sa chair (nature humaine). L’œuvre de la conversion est le processus que Dieu utilise pour retirer ces dispositions au mal de notre nature. » Résolution de la Conférence Générale 1999 de l’Église ASJMR

Quelle ignorance totale des faits. Lisez Adventist Home, pp. 127, 128 (Foyer chrétien, p. 120) et voyez à quel point cela a été mal utilisé – d’ailleurs, cette citation déclare le contraire de leur affirmation. Et puis, le processus de la conversion et de la sanctification pour s’occuper du péché dans notre chair, a été accompli dans la chair de Jésus – Romains 8:4.

Quand la femme abandonne son corps et son esprit au contrôle de son mari, restant en toutes choses passives à sa volonté, sacrifiant sa conscience, sa dignité, et même son identité, elle perd toute occasion d’exercer cette puissante influence pour le bien qui devrait être la sienne et par laquelle elle pourrait amener son mari à un niveau plus élevé. Elle pourrait adoucir sa nature rigide, et employer son influence sanctifiante d’une telle manière à raffiner et purifier, amenant [ainsi] son époux à faire des efforts pour maitriser ses passions et s’affectionner aux choses de l’Esprit, afin qu’ils soient tous deux participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui est dans le monde par la convoitise. L’influence peut agir puissamment pour conduire l’esprit vers des thèmes nobles et élevés, au-delà des plaisirs bas et sensuels que recherche naturellement le cœur non régénéré par la grâce. Si la femme pense que pour plaire à son mari elle doit s’abaisser à son niveau, alors que la passion bestiale est la base principale de son amour et le principe de ses actions, elle déplait à Dieu, car elle échoue dans sa mission qui est d’exercer une influence sanctifiante sur son mari. Si elle pense qu’elle doit se soumettre à ses passions bestiales sans protestation, elle ne comprend pas son devoir envers lui ou envers son Dieu. {Adventist Home 127.1 / Foyer chrétien 120.1}

Les passions inférieures ont leur siège dans le corps, et agissent à travers lui. Les mots « chair », « charnel » ou « convoitises charnelles » concernent la nature inférieure et corrompue ; la chair ne peut pas d’elle-même agir contre la volonté de Dieu. Nous sommes exhortés à crucifier la chair avec ses passions et ses convoitises. Comment y parviendrons-nous ? En infligeant des souffrances à notre corps ? Non, mais en anéantissant la tentation au péché. La pensée corrompue doit être expulsée. Toute pensée doit être amenée captive à l’obéissance de Jésus Christ. Toutes les propensions animales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l’âme. L’amour de Dieu doit régner en maître ; Christ doit occuper le trône en souverain absolu. Nos corps doivent être considérés comme Sa propriété, qu’Il a rachetée. Les membres du corps doivent devenir des instruments de justice. {Ibid. 127.2 / 120.2}

Le cœur brisé, j’ai finalement cédé à la longue lutte intérieure sur la question de savoir si le Mouvement de réforme de Nicolici était vraiment l’Église de Dieu, ou s’il ne nourrissait pas plutôt l’esprit d’antichrist, en accord avec 1 Jean :

« Bien-aimés, ne croyez point à tout esprit, mais éprouvez les esprits, [pour savoir] s’ils sont de Dieu ; parce que plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : Tout esprit qui confesse que Jésus Christ est venu dans la chair, est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse point que Jésus Christ est venu dans la chair, n’est point de Dieu ; or c’est là cet [esprit] de l’antichrist, duquel vous avez entendu [dire] qu’il vient ; et il est même déjà maintenant dans le monde. » 1 Jean 4:1-3

Le terme « la chair » vient du grec « sarxs », qui signifie chair de péché, et qui est lié à 1 Pierre, où il est écrit au sujet de Jésus :

« Qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur l’arbre, » 1 Pierre 2:24

Après de nombreuses semaines de désespoir parce que j’étais complètement démuni, n’appartenant plus à aucune organisation religieuse, avec aussi un certain nombre de croyants qui s’attendaient à ce que j’assume la responsabilité de sous-berger du petit troupeau à Perth (Australie-Occidentale), j’ai ressenti Quelqu’un s’approcher de moi avec l’impression : « Tu sais qu’il y a une autre Église qui a ses origines dans le message de 1888, pourquoi ne pas les appeler et leur demander quelle est leur position sur la chair de Jésus Christ ? » J’eu ensuite de nombreuses conversations au téléphone et puis une visite de Frère Jerry Eaton. J’étais réconforté d’apprendre que l’AMI maintenait la vérité sur la chair de péché de Christ. Par ce dialogue avec l’AMI, une explication claire s’est dévoilée à moi sur la différence entre le Mouvement de réforme de Nicolici et le celui de l’AMI, et j’en suis arrivé à la conclusion qui peut résoudre les cinquante années d’assertions et de contre-assertions entre les deux groupes par rapport à la séparation de 1951. Permettez-moi de conclure cet article par cette considération.

Les assertions et contre-assertions stériles et destructrices voulant que l’une ou l’autre des deux compagnies soit l’Église reconnue de Dieu sur la base des actions, des erreurs, des accusations, de la mauvaise administration et de l’esprit apparemment mauvais d’un parti ou de l’autre, ou de certains individus lors la séparation de 1951, sont à jamais terminées. En répondant à la question de savoir s’il y a ou non deux mouvements de réforme, ou si l’un des deux est la véritable organisation religieuse reconnue de Dieu, nous n’avons plus recours aux interminables présentations des preuves indirectes et déconcertantes sur 1951.

Nous avons un message : « Les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » Ceux qui ne le connaissent pas ont besoin d’être illuminés par le sujet de la « foi de Jésus » tel que Waggoner et Jones l’ont présenté en 1888. Cela comprenait la vérité de la chair de péché, que Jésus a vaincu par Sa foi. Quand nous exaltons ainsi Jésus devant les gens, c’est cela le « chemin nouveau et vivant, qu’il a consacré pour nous à travers le voile, c’est-à-dire, à travers sa chair » Hébreux 10:20 ; l’attention des personnes intéressées sera tellement fixée sur Jésus qu’ils le reconnaitront parmi nous. En faisant cela nous n’aurons rien à perdre.

S’ils nous attaquent encore par rapport à notre estimation du Mouvement de réforme de Nicolici, nous pouvons simplement leur montrer la résolution de la Conférence Générale de 1999. Les faits parleront d’eux-mêmes et nous sommes libres de la culpabilité d’agrandir les fautes et de médire de qui ce soit, sans parler de nos anciens frères.

Rejoignons les rangs et serrons-nous les coudes dans l’unité de la foi qui présentera enfin l’Église triomphante, parfaite, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable.

John Thiel, Australie.

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Cet article a été rédigé quand l’auteur était encore membre de l’Association Missionnaire Internationale, ce qui n’est plus le cas. Pour en savoir plus sur l’AMI, voir la série Une lumière dans un lieu obscur, et en particulier les études 1, 6 et 7. Pour mieux comprendre le rôle de la naissance du mouvement de réforme dans le message du troisième ange, voir la série du 3e ange, et en particulier les études 7, 8a et 8b. Voir aussi la série du 4e ange, notamment l’étude 3, pour comprendre le lien entre ce mouvement et le message de 1888.

Publié le 07/07/2016, dans -Articles, et tagué , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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