Au sujet du message de l’ange d’Apocalypse 18, qui vient en parallèle avec la pluie de l’arrière-saison (PE 271.2), Sœur White écrivait en 1896 :

« Notre tâche actuelle consiste à faire retentir ce dernier message de miséricorde dans un monde déchu. Une nouvelle vie descend du ciel et s’empare de tout le peuple de Dieu. Cependant des divisions se produiront dans l’Église. Deux partis se formeront. Le froment et l’ivraie croissent ensemble en attendant la moisson. »

Une nouvelle vie descendait du ciel sur le peuple de Dieu, telles les ondées sur l’herbe (Deut. 32:1-4). Cette nouvelle vie produirait des divisions ; deux partis se formeraient, et ont pu être visiblement distinct dès la Première Guerre mondiale. Seulement, qu’arriverait-il à cette nouvelle vie ? Cette nouvelle vie, cette pluie abondante serait-elle mise en suspens jusqu’à nouvel ordre ? Nous posons la question claire : La pluie de l’arrière-saison s’est-elle arrêtée ? A-t-elle été suspendue ?

« L’œuvre se fera en profondeur et avec toujours plus d’ardeur jusqu’à la fin du temps. Et tous ceux qui sont ouvriers avec Dieu combattront énergiquement pour la foi qui a été donnée une fois aux saints. Ils ne se laisseront pas détourner du message actuel, qui déjà illumine la terre de sa gloire. (Manuscrit 32, 1896.) » (Messages choisis, vol. 2, p. 130.)

Qu’arriverait-il à cette œuvre de cet autre ange ? Elle se ferait « en profondeur et avec toujours plus d’ardeur jusqu’à la fin du temps ». Autrement dit, elle continuerait jusqu’à la toute fin. Se peut-il donc que nous avons attendu cette pluie de l’arrière-saison parce que nous n’y avons pas pris part et donc n’en étions pas conscients ? Se peut-il qu’elle ait progressé comme Jésus l’avait prophétisé : avec toujours plus d’ardeur jusqu’à la fin du temps ? En effet, nous avançons qu’il en est ainsi. Comment donc pouvons-nous aujourd’hui discerner cette pluie et y participer ? Nous lisons :

« Plusieurs ne se sont pas préoccupés dans une grande mesure de recevoir la première pluie. Ils n’ont pas obtenu tous les bénéfices que Dieu leur avait préparés. Ils s’attendent à ce que le manque soit comblé par la pluie de l’arrière-saison. Quand la plus riche abondance de la grâce sera répandue, ils comptent ouvrir leurs cœurs à sa réception. Ils commettent une erreur terrible. […] Mais la grâce représentée par la première pluie ne doit pas être négligée. Seuls ceux qui vivent en harmonie avec la lumière reçue recevront une lumière encore plus grande. À moins d’avancer chaque jour dans la mise en pratique des vertus chrétiennes actives, nous ne reconnaîtrons pas les manifestations du Saint-Esprit dans la pluie de l’arrière-saison. Elle pourra tomber sur les cœurs tout autour de nous, mais nous ne la discernerons ni ne la recevrons. » (Vous recevrez une puissance, p. 25.)

N’avons-nous pas la réponse ? Si nous marchons dans la lumière, nous recevrons plus de lumière encore. Mais si nous étouffons la lumière que le Seigneur nous envoie, nous perdrons la lumière que nous avions et nous nous envelopperons des ténèbres que jadis nous rejetions, jusqu’à ce que nous en venions à appeler l’obscurité lumière, et la lumière obscurité ; la vérité mensonge, et le mensonge vérité.

Toutefois, si nous mettons sincèrement en pratique les vertus chrétiennes actives, dans l’humilité, la repentance, et l’abandon à Dieu du péché sous toutes ses formes pernicieuses, nous reconnaîtrons certainement les manifestations du Saint-Esprit dans la pluie de l’arrière-saison.

« Voici maintenant le temps favorable; voici maintenant le jour du salut. » (2 Cor. 6:2)