Le rastafarisme et la religion de Christ

Le rastafarisme et la religion de Christ

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C’est une question insignifiante pour certains et déterminante pour d’autres ; cet article s’adresse principalement à ceux pour qui elle est déterminante, à savoir :

Le rastafarisme est-il compatible avec la religion de Christ ?

C’est une question qui peut sembler déplacée, car qui voudrait s’opposer à des personnes aussi pacifiques que les rastafaris ? Mais nous ne combattons pas des individus. Plutôt des principes et des doctrines, comme l’apôtre Paul l’écrit :

« Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes. » Éph. 6:12

Origines du mouvement rastafari

Mais qu’est-ce que le rastafarisme, mis à part des hommes avec des dreads et des habits bien larges et une consommation soutenue de cannabis ? Un article public nous dit, en bref, que :

« Le mouvement rastafari (ou « rasta ») est un mouvement social, culturel et spirituel qui s’est développé à partir de la Jamaïque dans les années 1930. Le nom du mouvement vient de ras Tafari Makonnen couronné en 1930 negusse negest d’Éthiopie, […] sous le nom d’Haïlé Sélassié Ier. » Mouvement rastafari, Wikipedia.

Quelle est la problématique du rastafarisme, et en quoi celle-ci fait de lui une religion bien différente et distincte de la religion de Jésus-Christ ? Ne croient-ils pas au même Dieu ? Êtes-vous bien surs ? Comment cette distinction fait-elle surface ? Nous lisons :

« L’abolition de l’esclavage dans l’île [de la Jamaïque], en 1833, entraîna l’émancipation de la mentalité des anciens esclaves qui, souvent, remettaient en cause l’interprétation occidentale de la Bible. C’est ainsi qu’apparaissent, dès la fin du xixe siècle, des mouvements éthiopianistes basés sur des lectures et interprétations plus africaines des « saintes écritures ». » Mouvement rastafari, Wikipedia.

Le cœur doctrinal du rastafarisme

En quoi consiste donc ces lectures et interprétations « plus africaines des saintes écritures » ? Nous en recevons un indice probant à travers les paroles d’un certain Marcus Garvey, un jamaïcain née en 1887, devenu l’« un des premiers meneurs importants de la « cause noire » », et qui faisait souvent allusion à l’Éthiopie dans ses discours. Il disait :

« Laissons le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d’Isaac et de Jacob. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d’Éthiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges. […] C’est le Dieu auquel nous croyons, et nous l’adorerons à travers les lunettes de l’Éthiopie. » Marcus Garvey

C’est ainsi qu’est né progressivement un mouvement, non pas seulement social et culturel, mais spirituel. Seulement quel type de spiritualité renferme ce rastafarisme ? Une spiritualité qui croit « au Dieu d’Éthiopie » ; une spiritualité dans laquelle la Terre Promise n’est pas le ciel, mais l’Afrique ; une spiritualité dans laquelle la rédemption est liée, non pas à l’espérance de la vie éternelle avec Dieu, mais à l’affranchissement mental de l’esclavage de l’homme noir à l’homme blanc.

Qu’on se comprenne bien : Nous sommes pour la fin de tous type d’esclavage — physique, mental et spirituel. Mais le rastafarisme ne propose, en toute réalité, d’affranchissement que pour le noir ; car c’est l’identité africaine qu’il revendique avant tout. Si nous désirons la liberté, au lieu de chanter de liberté au son des grattement frénétiques de cordes de guitare, nous devrions chercher à être affranchis du péché et des chaînes d’habitudes mauvaises et coupables, et ne pas nous concentrer sans cesse sur notre émancipation raciale et ethnique. En effet, la Bible nous enseigne qu’en Christ, nous ne devrions pas vivre pour perpétuer de telles distinctions :

« Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave ni libre ; il n’y a plus ni homme ni femme ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. » Galates 3:27-28.

Ras Tafari Makonnen — Roi des rois ?

Nous reposons donc la question : Le rastafarisme est-il compatible avec la religion de Jésus ?

Pourquoi pas ? Parce que le vrai rastafarisme enseigne que Jésus est déjà revenu en la personne de Tafari Makonnen, couronné en 1930 empereur d’Éthiopie, et portant le titre de negusse negest, qui signifie : « Roi des rois ». Que lisons-nous précisément à son sujet ?

« Fils du ras Mekonnen Welde Mikaél, les rastas le considèrent comme le « dirigeant légitime de la Terre » et le Messie, en raison de son ascendance selon la tradition éthiopienne de la dynastie dite « salomonique », qui remonte aux rois Salomon et David par la reine de Saba. » Mouvement rastafari, Wikipedia.

La Bible nous enseigne que lorsque Jésus-Christ, le Messie, reviendra sur les nuées, « tout œil le verra » (Apoc. 1 :7). Or, on peut certainement dire que tout œil n’a pas vu cet homme Tafari Makonnen, et qu’il n’est certainement pas venu sur les nuées du ciel. D’ailleurs beaucoup n’ont même jamais entendu parler de lui. Plus encore, lui-même ne revendiquait pas le titre et l’identité que les rastas lui attribuent aujourd’hui et lui attribuaient déjà de son vivant. De plus, l’homme est mort en 1975, et laisse donc fortement à désirer dans son rôle supposé de Messie, considérant les paroles de Celui qui a dit à Jean : « Et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles. » (Apoc. 1:18). Il est important de mentionner que tout le rastafarisme gravite autour de cette notion du messianisme temporel de Tafari Makonnen, qui, comme nous venons de le montrer, ne correspond ni à la prophétie biblique ni au bon sens humain.

À la lumière de ces informations, pouvons-nous alors combiner notre attachement partiel ou complet au rastafarisme à la religion de la Bible et de Christ ? Pouvons-nous porter un joint dans la bouche et une Bible dans la main ? Pouvons-nous à la fois louer Jésus-Christ et honorer la mémoire d’Haïlé Sélassié comme Messie ? Est-ce compatible ? Nous pensons avoir prouvé, sans trop de difficultés, que ce sont là deux religions et qu’elles sont totalement incompatibles.

Deux religions incompatibles

Que nous dit la parole de Dieu vis-à-vis d’un mélange que nous pourrions faire du vrai Dieu avec des faux dieux ?

« Ne vous mettez pas sous un même joug avec les infidèles ; car qu’y a-t-il de commun entre la justice et l’iniquité ? et quelle union y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Et quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et vous séparez, dit le Seigneur, et ne touchez point à ce qui est impur, et je vous recevrai ; et je serai votre Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant. » 2 Cor. 6:14-18

Vous êtes le temple du Dieu vivant, nous dit-Il. Si nous mettons dans Son temple de la marijuana, ou du tabac, n’est-ce pas une profanation ? N’est-ce pas un affront ? Voyez-vous l’incompatibilité ?

Soyons clairs : La popularité du rastafarisme est intrinsèquement liée à son indissociable lien avec la consommation de cannabis. Si le rastafarisme condamnait cette pratique, les rastas fonderaient un autre mouvement pour continuer leur mauvaise habitude. Voyez-vous la motivation sous-jacente réelle et perverse de cet apparent élan de spiritualité ?

Le Dieu des blancs et des noirs

Dieu aimerait ôter le voile qui aveugle notre vision, et nous appelle à sortir de la Babylone que nous pensions dénoncer à travers tous ces chants hypnotisants de Bob Marley. Il n’en est rien. Nous ne dénonçons rien du tout. Nous sommes pieds et mains liés dans la confusion. C’est de cette confusion-là que le Dieu du ciel, le Dieu de toute la terre, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, cherche à nous sortir et nous délivrer, par Sa main puissante et Son bras étendu. Il est le Dieu du noir, et Il est le Dieu du blanc ; Il est le Dieu du rouge, et Il est le Dieu du jaune. Il est le Dieu de tous, et, aussi triste que ce soit de le dire, Il n’était pas le dieu de Bob Marley.

Réveillons-nous, nous qui dormons. Aujourd’hui est le jour du salut, aujourd’hui est le jour de la miséricorde. Zion, c’est là-haut, ce n’est pas ici. Ici-bas c’est le territoire de l’ennemi. Le temps est court, mes amis. Jésus disait, et dit encore, mais avec infiniment plus de force aujourd’hui :

« Le temps est accompli, et le royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’évangile. » Marc 1:15.

L’évangile, voilà ce que Christ, le Messie, nous a recommandé ; pas l’éthiopianisme. Le chrétien et le rasta, ce sont deux hommes différents, qui vont dans deux directions opposées. L’auteur a lui-même pu voir, à travers sa brève existence, les fruits de ce mouvement qui, au premier abord, lui semblait si prometteur par toutes ses belles paroles et ses merveilleuses allusions spirituelles. Il a réalisé, à sa grande déception, que les fruits de cet arbre étaient et sont mauvais, tristes, navrants ; il a découvert que le rastafarisme, dans tous ses degrés, que ce soit avec ses petits joueurs ou ses plus dévoués partisans, est comme toutes les fausses religions — une impasse spirituelle, une source qui rend encore plus assoiffé celui qui croit pouvoir s’y désaltérer.

C’est notre prière que vous et nous puissions choisir d’être chrétiens, et de marcher dans les traces de Jésus, le Jésus qui n’est pas encore revenu, et qui, quand Il reviendra, portera à raison le titre de « Rois des rois, Seigneur des seigneurs ». Quand l’Éthiopie et l’Afrique ne seront plus, Il sera, Lui, et demeurera éternellement le Dieu et le Seigneur de ceux qui ont cherché, ici-bas, une patrie meilleure, « c’est-à-dire une céleste ». Alors ne se feront plus jamais entendre les chants nostalgiques et ensorcelants de la légende du reggae, mais seulement les cantiques mélodieux et glorieux des saints rachetés adressés à Dieu et à l’Agneau. Puisse nos yeux se tourner vers cette rédemption-là.

Amen.

« Puis je regardai, et j’entendis la voix de plusieurs anges autour du trône et des animaux et des Anciens ; et leur nombre était de plusieurs millions. Ils disaient à haute voix : L’Agneau qui a été immolé, est digne de recevoir puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et louange. J’entendis aussi toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, et sous la terre, et dans la mer, et toutes les choses qui y sont, qui disaient : À celui qui est assis sur le trône, et à l’Agneau soient la louange, et l’honneur, et la gloire, et la force aux siècles des siècles. » Apoc. 5:11-13.

Publié le 17/01/2023, dans -Articles, Le rastafarisme, et tagué , , , , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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