2. La foi de Jésus
Marcher à la lumière de 1888 – Étude n° 2
Par John Thiel (étude en anglais, pdf)
Lecture biblique : Apocalypse 14:12 C’est ici la patience des saints; [ce sont] ici ceux qui gardent les commandements de Dieu, et la foi de Jésus.
Pourquoi le Sabbat est-il si spécial ? C’est écrit dans Exode 31.
Exode 31:13 Et toi, parle aux enfants d’Israël, et dis : Seulement, vous garderez mes sabbats ; car c’est un signe entre moi et vous, dans toutes vos générations, afin que [vous] sachiez que je [suis] l’Éternel, qui vous sanctifie.
Dans les Dix Commandements, il est identifié comme le Sabbat de l’Éternel ton Dieu. Et c’est le signe d’une relation ; parce que qu’est-ce qui est écrit ici ? C’est un signe entre Moi et vous. Il présente ici un concept de relations. Il dit « Je veux que vous sachiez que Je suis votre Seigneur qui est à l’œuvre pour votre sanctification. » Et qui est ce Seigneur qui dit « Je veux une relation avec vous dont le Sabbat est un signe » ?
Marc 2:27 Puis il leur dit : Le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat ; 28 C’est pourquoi le Fils de l’homme est Seigneur même du Sabbat.
Qui est le Seigneur qui nous sanctifie et dont le Sabbat est un signe ? Jésus-Christ. Il a dit : Le Fils de l’homme est Seigneur même du Sabbat. Le Sabbat : fait pour l’homme, un signe et un exercice combiné de sanctification dans lequel Jésus est l’agent actif pour nous sanctifier ; et donc Il est le Seigneur de ma vie et le Seigneur du Sabbat.
Le Seigneur de notre sanctification
Hébreux 2:9 Mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu inférieur aux anges pour les souffrances de la mort, couronné de gloire et d’honneur, afin que par la grâce de Dieu il goûtât la mort pour tous. 10 En effet, il était convenable que celui pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener plusieurs enfants à la gloire, rendît parfait le Prince de leur salut par les souffrances.
Ne trouvez-vous pas ce langage magnifique ? Il est le Prince de votre salut. Comment devient-Il le Prince de notre salut ?
Hébreux 2:11 Car et celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, [relèvent] tous d’un seul ; c’est pourquoi il n’a point honte de les appeler frères, 12 En disant : J’annoncerai ton nom à mes frères ; je te louerai au milieu de l’assemblée. 13 Et encore : Je me confierai en lui. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.
Le Prince de notre salut a été rendu parfait. Comment ? Par les souffrances. C’est ce qui est écrit. Pour pouvoir me sanctifier Il a fallu qu’Il soit rendu parfait. Jésus, le Dieu de l’univers, a été fait un peu inférieur aux anges, dans la condition de l’homme. Il est devenu le Prince de notre salut afin de pouvoir nous sanctifier ; mais et celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, relèvent tous d’un seul. Et comment les appelle-t-Il ? Frères. Il est notre Frère aîné. Il est le Prince de notre salut. Nous voulons vraiment comprendre cela. Votre cœur est-il à l’écoute ?
Qu’a-t-Il dit quand Il souffra comme le Prince de notre salut pour être rendu parfait ? Je me confierai en Lui. En qui ? En Son Père. Le facteur qui fait de Jésus le Seigneur du Sabbat c’est que le Sabbat est le signe de Son œuvre de sanctification dans notre vie. C’est lié au fait qu’Il a été Lui-même rendu parfait. Il a traversé le processus de la sanctification. Remarquez comment Il exprime cela dans Sa merveilleuse prière sacerdotale, où Il est en fait en train de prier pour nous.
Cette prière relationnelle
Rappelez-vous, en parlant du Sabbat Il disait : « C’est un signe … afin que vous sachiez que je suis l’Éternel, qui vous sanctifie. » « C’est un signe de notre relation. » Et Il prie ici le Père :
Jean 17:17 Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. 19 Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité.
Sanctifie-les par ta vérité — la vérité de Moi me sanctifiant ;
Jean 17:20 Or je ne prie pas seulement pour eux,
Il ne prie pas juste pour les douze. Pour qui prie-t-Il ?
Jean 17:20 … mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole,
Qui est-ce que cela inclut ? Est-ce que vous croyez ? Il prie pour nous aujourd’hui. Pour quoi prie-t-Il ?
Jean 17:21 Afin que tous soient un, comme toi, Père, [tu es] en moi, et moi en toi ; afin qu’ils soient aussi un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Ne sont-elles pas des paroles attachantes ? Oh comme elles sont lues rapidement sans résonner dans l’âme. Mais alors que nous contemplons cela, nous avons besoin de les laisser résonner en notre être. Et puisse le Saint-Esprit s’approcher vraiment de nous, parce que nous avons besoin de comprendre ce que sont ces choses dans la réalité vivante. Celui qui sanctifie est un avec ceux qu’Il sanctifie. C’est là que ces paroles bien connues prennent tout leur sens.
Apocalypse 14:12 C’est ici la patience des saints; [ce sont] ici ceux qui gardent les commandements de Dieu [parmi lesquels se trouve le Sabbat], et la foi de Jésus.
La foi de Jésus
Les voilà, le peuple du message du troisième ange. Ils ont la patience, ils ont les commandements de Dieu et ils ont la foi de Jésus. Comment en sont-ils arrivés là ? Les commandements de Dieu. Ils gardent les commandements de Dieu. Que leur ont fait ces commandements pour les amener à la foi de Jésus ? Vous souvenez-vous ?
Comment en sont-ils arrivés là ?
Galates 3:23 Or, avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, pour la foi qui devait être révélée. 24 Ainsi la loi a été notre conducteur pour nous mener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. 25 Or, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce conducteur. 26 Car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ.
Si vous avez la foi en Jésus-Christ, la loi va vous conduire jusqu’à ce que vous ayez la foi de Jésus. Le conducteur — voilà comment ils en sont arrivés là. Par le conducteur. Cela est encore exprimé ici :
Galates 2:19 Car je suis mort à la loi par la loi même, afin que je vive à Dieu.
Comment ces gens-là en sont arrivés là ?
Galates 2:20 Je suis crucifié avec Christ ; néanmoins je vis, non pas maintenant moi, mais Christ vit en moi ; et la vie que je vis maintenant dans la chair, je la vis…
Comment ?
Galates 2:20 … par la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi.
Donc lorsque cette compagnie du troisième ange se tient enfin là, ils sont passés par l’expérience du conducteur ; et c’est pour cela qu’il est écrit qu’ils ont la patience. Êtes-vous impatients vis-à-vis de vos progrès ? J’ai besoin du conducteur pour m’y amener ; et ensuite, ayant eu la patience, ils gardent les commandements de Dieu et ils ont la foi de Jésus, parce que le conducteur les y a amené. Voilà ce que nous avons besoin de comprendre ici. Toutes ces choses sont des déclarations dont on peut parler, et cela ne vous fait pas grand-chose. Ce sujet a été agité dans tous les sens depuis 1888. Dans toute ma vie, j’ai vu les gens aborder ce sujet du point de vue théologique ; et je me tenais souvent là à regarder les échanges légers de ces magnifiques déclarations, et ça me faisait mal au cœur parce que les gens ne faisaient qu’en discuter, mais ils n’en comprenaient pas et n’en saisissaient pas la réalité vivante. Je prie Dieu qu’Il nous aide maintenant, parce qu’apparemment, en 1888, il y avait un besoin de la lumière de cette foi de Jésus.
Pourquoi ce message était nécessaire
Le message du troisième ange, c’est la proclamation des commandements de Dieu et de la foi de Jésus-Christ. Les commandements de Dieu ont été proclamés, mais la foi de Jésus-Christ n’a pas été proclamée par les adventistes du septième jour comme d’importance égale, montrant ainsi que la loi et l’évangile vont de pair. Je ne peux trouver les mots pour exprimer ce sujet dans toute sa plénitude. {Selected Messages Book 3 172.2}
N’avons-nous pas aussi eu des difficultés à le comprendre ? Sœur White dit : Je ne peux trouver les mots pour exprimer ce sujet dans toute sa plénitude.
« La foi de Jésus » ; on en parle, mais sans la comprendre. Qu’est-ce qui constitue la foi de Jésus dont nous parle le message du troisième ange ? {Ibid. 172.3}
Donc on en parle, on en discute du point de vue théologique. Mais quoi ? Sans la comprendre. Qu’est-ce qui constitue la foi de Jésus ?
Jésus se chargeant sur Lui de nos péchés afin de devenir le Sauveur qui pardonne nos péchés. Il a été traité comme nous le méritions ; Il est venu dans notre monde et a pris nos péchés, afin que nous prenions Sa justice. Et cette foi qui croit au pouvoir de Christ de nous sauver amplement, entièrement et parfaitement, est la foi de Jésus. {Ibid.}
D’après ces paroles inspirées, en 1888 c’était cela la condition de l’Église adventiste. Ils ne comprenaient pas la foi de Jésus. Qu’en est-il de nous aujourd’hui ? Est-ce que cela s’est amélioré aujourd’hui ? À dire vrai, ça s’est détérioré. Et donc tout ce sujet que je vous lis ici a en fait à voir avec ce que Sœur White écrivait à cette époque au sujet des messages de Jones et Waggoner, c’est directement lié à cela. Voilà ce qui est écrit juste avant :
Lorsque j’ai déclaré en présence de mes frères que je venais d’entendre pour la première fois les vues de l’ancien E. J. Waggoner, certains ne me croyaient pas. {Ibid. 172.1}
La raison pour laquelle ils avaient tant de difficultés c’est qu’elle avait déjà abordé ce sujet, et ils pensaient qu’elle l’avait emprunté à Waggoner. Mais elle disait : Je viens juste de l’entendre pour la première fois. Et c’est ce qui a fait naître toute l’agitation sur ce sujet.
Qu’est-ce que la foi de Jésus ?
Quelle est donc la foi de Jésus qu’elle décrivait ici ? Vous pouvez lire ces paroles et ne toujours pas les comprendre, n’est-ce pas ? Il est écrit que : La foi de Jésus c’est Jésus se chargeant sur Lui de nos péchés afin de devenir le Sauveur qui pardonne nos péchés.
Il a été traité comme nous le méritions ; Il est venu dans le monde et a pris nos péchés, afin que nous puissions prendre Sa justice. Et cette foi qui croit au pouvoir de Christ de nous sauver amplement, entièrement et parfaitement, est la foi de Jésus. {Ibid. 172.3}
Si je vous lisais cette déclaration maintenant, vous me diriez : « Ah, maintenant je comprends. » Désolé, vous ne la comprenez pas à moins de l’explorer. Ce ne sont que des paroles sur le papier. Nous avons besoin d’aller dans le détail de ces paroles et d’appréciez ce qu’elles essaient en fait de communiquer. Entrez avec moi dans l’amplification de ces paroles sur la foi de Jésus.
L’amplification de ces paroles
Jésus s’est chargé sur Lui de nos péchés, Il est devenu le Sauveur qui pardonne nos péchés. Lorsqu’on lit qu’Il s’est chargé de nos péchés, l’image mentale que nous nous faisons automatiquement, c’est : « Le voilà, Il vient de se faire condamner pour nos péchés. » C’est tout ce que nous y voyons. Nous n’allons pas plus loin dans notre raisonnement naturel. D’ailleurs, lorsque j’ai soulevé cette question à de nombreuses reprises dans le passé, on m’a dit : « C’est seulement Jésus comme notre représentant, c’est tout ; c’est un acte légal. » Et parce que les gens croient cela, ils sont passés complètement à côté du sujet.
Quand Jésus a pris nos péchés, quand Jésus s’est chargé de nos péchés, quelle était Son expérience ? Laissons les Écritures révéler à notre intelligence ce qu’était Son expérience, la réalité vivante ; parce que, rappelez-vous, Il a été rendu parfait par les souffrances, Il s’est sanctifié Lui-même. Il a été fait égal à nous.
2 Corinthiens 5:21 Car celui qui n’a point connu le péché [Christ], il [Dieu] l’a fait [être] péché pour nous, afin que nous soyons faits justice de Dieu en lui.
Jésus s’est chargé sur Lui de nos péchés afin de devenir le Sauveur qui pardonne nos péchés. C’est ici dans cette brève déclaration. Celui qui n’a point connu le péché, Dieu l’a fait être péché pour nous. Réfléchissez-y. Voilà une personne parfaite, parfaitement pure, parfaitement sainte ; Il n’a jamais connu l’expérience de pécher. Et maintenant Il est fait péché. Pas simplement dans le sens de pécher, mais le péché même. Quel genre d’expérience pensez-vous qu’Il a faite ?
1 Pierre 2:24 Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois,
Quelle expérience faites-vous lorsque quelque chose est dans votre corps ? Si, en tant qu’infirmer qualifié, je venais à vous et vous faisais une injection d’une drogue hallucinogène, qu’est-ce qui vous arriverait ? Vous hallucineriez. Jésus s’est vu injecter le péché. Il a été fait péché ; et il est écrit que notre péché était en Son corps. Quelle était Son expérience ? Puisse le Saint-Esprit nous aider.
Dans Lamentations nous l’entendons s’écrier plaintivement : « Je vous en prie, pouvez-vous comprendre ce que J’ai traversé ? » J’aime beaucoup ce cri plaintif. Il désire ardemment que l’on comprenne ce qu’Il a traversé.
Lamentations 1:12 N’êtes-vous pas touchés, vous tous qui passez par le chemin ? Regardez, et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur, qui m’a été faite,
Il dit : « Pouvez-vous comprendre Ma douleur, qui m’a été faite ? » Qu’est-ce qui Lui a été fait ? Qui l’a fait ? Le Seigneur l’a fait être péché. Voilà :
Lamentations 1:12 … voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur, qui m’a été faite, à moi que le Seigneur a affligé au jour de l’ardeur de sa colère. 13 D’en haut, il a envoyé dans mes os un feu
Avez-vous déjà reçu un médicament par injection intraveineuse ? Vous connaissez la sensation ? Un feu dans les os.
Lamentations 1:13 … qui s’en est rendu maître ;
Je n’en ai pas été délivré, dit-Il ; ça a mis le feu à Mon organisme.
Lamentations 1:13 … il a tendu un filet sous mes pieds, et m’a fait tomber en arrière ; Il m’a mis dans la désolation [et] dans la langueur pendant tout le jour. 14 Le joug de mes iniquités est lié par sa main. Elles sont entrelacées et pèsent sur mon cou ;
Avez-vous déjà eu une crise cardiaque ? J’en ai presque fait une. Cela vous étrangle. Et quand Jésus a eu mon péché entrelacé en Lui, et le péché de tout le reste du monde, une overdose, ça l’a étranglé.
Lamentations 1:14 … il a fait fléchir ma force ; le Seigneur m’a livré à des mains auxquelles je ne puis résister. … C’est pour cela que je pleure, [et] que mon œil, mon œil se fond en eau ; car le consolateur qui ranimait mon âme s’est éloigné de moi ;
Qu’a dit Jésus ? « Je vous enverrai un autre Consolateur. » Où était-Il maintenant ? Éloigné de Moi.
Lamentations 1:16 … mes enfants sont dans la désolation, parce que l’ennemi a été le plus fort.
Pouvez-vous explorer Son expérience ? Explorons-la d’avantage.
Contemplez Jésus
Considérez-le, jusqu’à ce que toute votre justice s’évapore. Le Psaume 22 nous montre d’avantage Son expérience. Comment se sentait-Il lorsqu’Il était fait péché ?
Psaume 22:2 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, et t’éloignes-tu de ma délivrance, et des paroles de mon rugissement ? 3 Mon Dieu ! je crie le jour, mais tu ne réponds point ; et la nuit, et je n’ai point de repos.
« Tu ne m’écoutes même pas. Tu es Mon Dieu et je ne reçois aucune réponse de Toi. » Est-ce que vous vous êtes déjà senti comme cela ? Avez-vous crié à Dieu sans recevoir de réponse ? Combien de fois les gens ont crié et sans recevoir de réponse, jusqu’à ce qu’ils comprennent de quoi tout cela s’agit. Jésus a dû leur montrer l’issue ; et le voilà ici dans la condition misérable du pire pécheur, et pourtant Il n’a jamais péché. Pouvez-vous imaginer l’agonie contradictoire parce qu’Il était si pur et malgré cela Il a fait l’expérience de la dépravation du péché ? Il a été fait péché.
Psaume 22:15 Je suis écoulé comme de l’eau, et tous mes os sont déjoints ; mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles.
Avez-vous déjà eu cette sensation de fondre dans votre corps, comme quand vous couvez une sérieuse grippe, et vous avez l’impression que tous vos os sont déjoints ? Bien pire encore que ça, voilà ce que Jésus a vécu. Et la description de Son expérience continue dans le Psaume 69. Que fait-Il ? Il s’écrie : « Seigneur, sauve-Moi ! »
Psaume 69:2 Sauve-moi, ô Dieu, car les eaux me sont entrées jusque dans l’âme. 2 Je suis plongé dans un bourbier profond, où je ne puis prendre pieds ; je suis entré au plus profond des eaux, et les flots m’ont submergé. 3 Je suis las de crier ; ma gorge est desséchée ; mes yeux se consument pendant que j’attends après mon Dieu.
C’est ici la patience des saints. Attendre. Jésus a dû attendre. Et ensuite, la réalité effroyable de Son expérience continue dans le Psaume 40. C’est Jésus qui parle ici, comme on peut le voir aux versets 9 et 10 ; Il dit :
Psaume 40:9 Mon Dieu, j’ai pris plaisir à faire ta volonté, et ta loi est au-dedans de mes entrailles. 10 J’ai annoncé ta justice dans la grande assemblée ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Éternel, tu le sais. … 12 Toi donc, ô Éternel, ne me ferme pas tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement. 13 Car des maux sans nombre m’ont environné ; mes iniquités m’ont saisi, et je ne puis les voir ; elles surpassent en nombre les cheveux de ma tête ; et mon cœur me manque.
Mes iniquités ? C’était les iniquités de qui ? Celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, relèvent tous d’un seul, c’est pourquoi Il n’a point honte de les appeler frères. C’était les iniquités de qui ? De nous, et Il a été mis au nombre des malfaiteurs (Ésaïe 53). Et Il dit : « Je ne puis les voir. » Savez-vous ce que c’est quand vous ne pouvez même pas lever la tête parce que vous êtes tellement déprimés par votre condamnation absolue ? C’était si grave que Son cœur s’est rompu. Hypertension artérielle, stress, Jésus a tout vécu.
Les mauvaises actions, les mauvaises pensées et les mauvaises paroles de chaque fils et de chaque fille d’Adam pèsent sur Son âme divine. {Review and Herald, 20 déc. 1892}
Qu’est-ce qui pesait sur Lui ? Les mauvaises actions, les mauvaises pensées et les mauvaises paroles étaient Siennes, et elles l’oppressaient.
Quoique la culpabilité du péché ne fut pas la Sienne, Son Esprit était déchiré et meurtri par les transgressions des hommes. {Ibid.}
S’il choisissait de boire la coupe de souffrances, il lui faudrait ouvrir son cœur aux douleurs, aux maux et aux péchés de l’humanité. {Signs of the Times, 25 nov. 1889}
Son cœur à l’intérieur de Lui a reçu tous les détails de l’horreur de la race humaine. Il n’a pas simplement été fait pécheur de manière légale, mais Dieu l’a fait devenir pécheur. Notez bien mes mots : Il a été fait. Il n’a pas Lui-même fait ces choses. Celui qui n’a point connu le péché a été fait péché.
Vous vous souvenez du conducteur ? Qu’est-ce qu’il nous fait, et qu’est-ce qu’il Lui fait là ? Il n’arrêtait pas d’embêter, de condamner, de faire son travail jusqu’à ce qu’on se sente comme un chiffon tout délavé. Comment se sentait Jésus ? Comme un chiffon délavé. Il était tellement dévasté, condamné par le péché dans toutes ses dimensions en Son corps, qu’Il ne voyait plus aucun espoir. Quelle était maintenant la foi de Jésus ? Reste-t-il de la foi dans cette expérience ?
Quelle était maintenant la foi de Jésus ?
Ce qui suit est une brève déclaration qui rejoint ce qu’on a lu dans Hébreux : Je me confierai en Lui. Tandis qu’Il était suspendu à la croix et qu’Il traversait cette horreur de ce que le conducteur a fait à chaque pécheur, qu’a fait Jésus ?
Luc 23:46 Et Jésus s’étant écrié d’une voix forte,
Après qu’Il ait crié vers Dieu, comme c’est rapporté dans Matthieu : Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ?
Luc 23:46 … [Il] dit : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il rendit l’esprit.
Qu’identifiez-vous ici ? Qu’est-ce que Jésus vient de faire ? Il se sentait complètement condamné ; Il venait de s’écrier : « Mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? » et que fait-Il juste après ? « Je me jette sur Ta miséricorde. » Totalement condamné, totalement rempli de péchés dans Son corps, totalement affligé comme Il l’exprimait dans Lamentations ; et Il dit : « Me voilà, Je me jette sur Ta miséricorde. Je remets Mon esprit entre Tes mains ; Je ne peux pas vivre plus longtemps. » Il rendit l’esprit. Je me confierai en Lui.
Psaume 69:14 Pour moi, ma prière s’adresse à toi, ô Éternel, dans le temps favorable.
Notez bien ces paroles : dans le temps favorable.
Psaume 69:14 Ô Dieu, selon ta grande bonté, réponds-moi, selon la vérité de ton salut ! Délivre-moi du bourbier, et fais que je n’y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent, et des eaux profondes. 15 Que le courant des eaux ne me submerge point, et que l’abîme ne m’engloutisse point, et que la fosse ne referme pas sa bouche sur moi. 16 Éternel, réponds-moi,
Que dit-Il maintenant ?
Psaume 69:16 … car ta faveur est bonne ; selon la grandeur de tes compassions, tourne-toi vers moi !
À quoi fait-Il allusion ici ? Il fait allusion au Dieu de l’univers qui a un cœur qui est décrit ici :
Psaume 51:19 Les sacrifices agréables à Dieu, c’est un esprit brisé ; ô Dieu, tu ne mépriseras point le cœur contrit et brisé.
Voilà Jésus qui était fait péché pour nous ; le péché faisait tellement partie de Lui qu’Il a dit : « C’est le Mien. » Et Il s’écrie à Dieu avec ce sentiment de la condamnation du conducteur, et Il dit : « Oh, Je suis en train de traverser une expérience effroyable ; où es-Tu, Dieu ? » Qu’a dit la femme de Job à son mari ? C’est ce que pensent les pécheurs : « C’est trop grave. Maudis Dieu, et meurs ! » Mais qu’a fait Jésus ? Il connaissait Dieu. Il savait que lorsqu’une personne est vraiment mauvaise et complètement sans espoir, quand il n’y a aucune excuse pour le péché et qu’elle le sait, et qu’elle est absolument condamnée, mais qu’elle va au Père en disant : « Je te connais, Ta faveur est si bonne, la multitude de Tes compassions est si grande que, bien que je sois condamné par mon péché, je vais me jeter sur Ta miséricorde et Tu ne me mépriseras pas ; » Il savait que lorsque le pécheur fait cela, Dieu ne le mépriserait pas. Dites-moi, cela vous arrive-t-il de mépriser quelqu’un qui a péché contre vous ? Dieu ne fait pas cela. Le cœur de Dieu est compatissant envers le plus grand pécheur qui vient à Lui avec un esprit contrit. C’est ce qui est écrit : Il ne le méprisera point. Comme nous l’avons lu auparavant :
… cette foi qui croit au pouvoir de Christ de nous sauver amplement, entièrement et parfaitement, est la foi de Jésus. {Selected Messages Book 3 172.3}
Qu’a fait Jésus quand Il était moi ? Il s’est fié au Père et Il a cru au Père.
Au milieu de ces affreuses ténèbres, apparemment abandonné de Dieu, Christ avait vidé, jusqu’à la lie, la coupe de la souffrance humaine. {Desire of Ages 756.3 / Jésus-Christ 760.3}
Jusqu’à la lie
Avez-vous déjà fait l’expérience de la lie de votre corruption ? Jésus en avait chaque détail.
Pendant ces heures effroyables, Il s’était reposé sur les preuves qu’Il avait eues auparavant que Son Père acceptait Ses travaux. Il connaissait le caractère de Son Père, {Ibid.}
Quel était le caractère du Père ? « Je ne peux pas et je ne mépriserais pas un esprit brisé. »
… Il comprenait Sa justice, Sa miséricorde et Son grand amour. Et par la foi Il s’en remit à Celui à qui Il avait toujours accordé une joyeuse obéissance. Au moment où Il se confia ainsi à Dieu dans une entière soumission, Il cessa de se sentir privé de la faveur de son Père. Christ remporta la victoire par la foi. {Ibid.}
Voulez-vous la victoire sur le péché ? Il vous faut avoir la foi de Jésus. Qu’a-t-elle fait ? Lorsqu’Il était écrasé par Sa dépravation totale, alors qu’Il buvait la lie de la souffrance et du péché humains, ayant été fait péché, Il s’est souvenu du caractère de Son Père, que le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé. Rappelez-vous : dans le temps favorable. Voilà. Quel est le temps favorable pour Dieu ? Quand vous êtes tout brisé par rapport à votre condition pécheresse — c’est ça le moment favorable où le caractère de Dieu ne peut pas vous mépriser. C’est ça le caractère du Père. Il ne peut pas vous mépriser. Si vous criez à Lui avec un esprit brisé, Il ne peut pas vous tourner le dos. C’est Sa nature. Ne l’aimez-vous pas ? Quel Père. Et Il a démontré Son amour en plongeant Son Fils dans la dépravation où vous et moi nous nous trouvons. Et maintenant, si Jésus a souffert plus qu’aucun de nous la dépravation du péché, et que le Père ne l’a pas rejeté, que fera-t-Il avec vous qui n’avez pas souffert autant que Lui, si vous fondez en larmes devant Lui ? C’est ça la foi de Jésus. Tandis que la condamnation de la loi vous rend fous, elle révèle Jésus qui s’est sanctifié avec vous, et Sa foi en action. Et quand Sa foi fait partie de vous, alors la miséricorde Dieu fera pour vous ce qu’elle a fait pour Lui.
Hors de la fosse
Rappelez-vous : C’est ici la patience des saints.
Psaume 40:2 J’ai patiemment attendu l’Éternel ; et il s’est incliné vers moi, et a entendu mes cris. 3 Il m’a fait remonter de la fosse de destruction, du bourbier fangeux ;
Rappelez-vous de Sa prière : « Fais-Moi sortir du bourbier, les eaux m’ont submergé. » Qu’a fait le Père quand Il s’est jeté dans Ses bras ?
Psaume 40:3 Il m’a fait remonter … du bourbier fangeux ; il a posé mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas. 4 Et il a mis dans ma bouche un nouveau chant de louange à notre Dieu.
Quel genre de louange sortira de ce cœur-là ? Maintenant Il dit : « Regardez-Moi, tout le monde. »
Psaume 40:4 … Plusieurs le verront, et auront de la crainte, et se confieront en l’Éternel. 4 Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, et ne regarde point aux orgueilleux, ni à ceux qui se détournent vers le mensonge !
C’est un mensonge quand ils disent que Jésus n’a pas vécu dans la chair de péché. Ceux qui se détournent vers le mensonge deviendront des pharisiens. Donc que devez-vous constamment faire dans votre chair de péché ?
Mourir avec Jésus
2 Corinthiens 4:10 Portant toujours, en notre corps, la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps.
Jésus a pris part à mon corps. Il a pris part à mon péché en Son corps. Votre péché est-il dans votre corps ? Désolé, vous ne pouvez pas vous en débarrasser ; il est là, dans votre corps. Mais que devez-vous faire ? Porter toujours en votre corps la mort du Seigneur Jésus. Jour après jour après jour, mourrez avec Jésus, mourrez avec Jésus, pour que la puissance de Dieu vous ressuscitant chaque jour soit votre expérience. C’est ça la justice par la foi. C’est ça le message de 1888. Quelle est la réalité de mourir chaque jour ? À chaque fois qu’une sensation de votre état de pécheur et des conséquences de vos péchés vous oppresse, à chaque fois que ceci se présente à votre conscience, jetez-vous à ce moment-là sur la miséricorde de Dieu. Croyez en Lui comme Jésus l’a fait. Dès qu’un souvenir condamnateur de votre péché vous vient à l’esprit, ce n’est pas présomptueux de croire que le Père vous le retirera si vous criez vers Lui : « Seigneur, me voilà encore, voilà mon péché, aie pitié de moi », comme Jésus a crié. À chaque fois que les pensées viennent, mourrez avec Jésus, mourrez avec Jésus, et le Seigneur vous rétablira immédiatement, parce qu’Il l’a déjà fait en Jésus. Voilà notre besoin. Croyez en Jésus afin que vous puissiez avoir la foi de Jésus en action. Voilà ce que cela veut dire de marcher à la lumière de 1888. Faites cela à chaque instant. Faites-le chaque jour, à chaque instant, et Dieu fera Sa part chaque jour et à chaque instant en vous ressuscitant. Voilà le sens des paroles suivantes d’Hébreux. Nous voyons ici Jésus,
L’Auteur de notre salut
Hébreux 5:7 Qui durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
De qui avait-Il besoin pour être sauvé ? Du même dont vous avez besoin pour vous sauver. Lorsque Jésus est venu nous sauver, Il n’est pas venu nous sauver dans le sens que le Père vient nous sauver ; Il est venu nous sauver en nous montrant comment être sauvés. Et comment ? En criant vers Lui comme Il l’a fait, pour que le Père puisse nous sauver en Lui.
Hébreux 5:8 Quoiqu’il fût Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
Il a été sanctifié par les choses qu’Il a souffertes.
Hébreux 5:9 Et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent ;
Il viendrait nous sauver d’une manière différente de celle par laquelle le Père nous sauve. Il est venu nous sauver en nous montrant la paternité. Il a écrit le livre, Il était l’Auteur du salut. Et Il disait : Je me sanctifie Moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité de Ma sanctification. Ayant été rendu parfait, Il est devenu l’Auteur du salut éternel pour tous ceux qui Lui obéissent. Ainsi, étant l’Auteur du salut, Il est l’Auteur de notre foi, la foi de Jésus, par laquelle nous pouvons être sauvés.
Hébreux 12:1 Ainsi donc, nous aussi, étant environnés d’une si grande nuée de témoins,
L’univers tout entier nous regarde ;
Hébreux 12:1 … rejetons tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, et courons avec constance dans l’arène qui nous est ouverte,
Que devons-nous faire? Rejeter le péché qui nous enveloppe si aisément. Pouvez-vous le faire ? Non, mais par la foi de Jésus vous le pouvez.
L’Auteur de la foi
Hébreux 12:2 Regardant à Jésus, l’auteur et le consommateur de [notre] foi, qui, méprisant l’ignominie, à cause de la joie qui lui était proposée, a enduré la croix, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. 3 C’est pourquoi, considérez celui qui a souffert de la part des pécheurs une si grande contradiction, afin que vous ne succombiez pas, en laissant défaillir vos âmes.
Vous avez besoin de faire cela chaque jour, de considérer ceci.
Hébreux 12:4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché.
Jésus l’a-t-Il fait ? Donc que faites-vous avec Jésus ? Considérez-le. Saisissez-vous de Sa foi. Et quand vous vous saisissez de l’Auteur et du Consommateur de la foi, elle devient notre foi ; et la justice qu’Il a acquise devient notre justice. Voilà comment cela arrive. Mais vous devez y croire. Si vous vous jetez dans l’arène des débats et des disputes théologiques, vous n’y arriverez jamais. Ce n’est que lorsque que vous y croyez que cela devient une réalité.
Dieu avec nous
J’aimerais maintenant résumer ce message par les paroles mêmes d’A. T. Jones, tirées de l’un de ses sermons prêchés à la Conférence Générale de 1895, sept ans après 1888 :
Quand [Jésus] se tint où nous sommes, Il dit : « Je me confierai en Lui » ; et cette confiance ne fut jamais déçue. En réponse à cette confiance, le Père habita en Lui et avec Lui, et le garda du péché. Qui était-Il? Nous. Ainsi, le Seigneur Jésus a apporté à tout homme dans ce monde la foi divine. Telle est la foi du Seigneur Jésus. Telle est la foi qui sauve. La foi n’est pas quelque chose qui vient de nous-mêmes, avec laquelle nous croyons en Lui ; mais c’est ce quelque chose avec quoi Il a cru — la foi qu’Il exerça, qu’Il nous apporte, qui devient nôtre et qui œuvre en nous — le don de Dieu. Voilà ce que signifie les [fameuses] paroles : « C’est ici ceux qui gardent les commandements de Dieu, et la foi de Jésus ». Ils gardent la foi de Jésus, parce que c’est cette foi divine que Jésus a Lui-même exercée.
Lui étant nous, Il nous a apporté cette foi divine qui sauve l’âme — cette foi par laquelle nous pouvons dire avec Lui : « Je me confierai en Lui ». Et en nous confiant ainsi en Lui, cette confiance aujourd’hui ne sera jamais déçue, pas plus qu’elle ne le fut pour Lui. Dieu répondit alors à cette confiance et demeura avec Lui. Dieu répondra aujourd’hui à cette confiance à l’intérieur de nous et Il demeurera avec nous.
Dieu demeura avec Lui, et Il fut nous-mêmes. Ainsi, Son nom est-il Emmanuel, « Dieu avec nous ». Non pas « Dieu avec Lui ». Dieu était avec Lui avant que le monde fut. Il aurait pu rester là-haut et ne pas venir ici du tout, et Dieu aurait pu rester avec Lui, et Son nom aurait pu être « Dieu avec Lui ». Il aurait pu venir en ce monde tel qu’Il était au ciel, et Son nom aurait toujours pu être « Dieu avec Lui ». Mais cela n’aurait jamais pu être « Dieu avec nous ». Mais ce dont nous avions besoin, c’était Dieu avec nous. « Dieu avec Lui » ne nous aide pas, à moins qu’Il soit nous. Mais voilà la bénédiction de tout cela ; Celui qui était l’un de Dieu devint l’un de nous ; Celui qui était Dieu devint nous, pour que Dieu avec Lui soit Dieu avec nous. Oh ! c’est Son nom ! C’est Son nom ! Réjouissez-vous en ce nom à jamais : Dieu avec nous ! —A. T. Jones, General Conference Bulletin, Vol. 1 (1895), p. 270.
Amen.
Publié le 13/02/2019, dans *Marcher à la lumière de 1888, et tagué caractère, condamnation, confiance, Dieu avec nous, foi, patience, Père. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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