« Nous ne devrions nous fier au témoignage d’aucun homme pour savoir ce qu’enseignent les Écritures, mais étudier nous-mêmes la parole de Dieu. Si nous permettons à d’autres de réfléchir à notre place, nous aurons des énergies paralysées et des capacités réduites. Les nobles facultés de l’esprit peuvent être tellement atrophiées par le manque d’exercice sur des thèmes dignes de leur concentration qu’elles perdent leur capacité à saisir le sens profond de la parole de Dieu. L’esprit s’élargira s’il est employé à retracer les sujets de la Bible, à comparer un passage avec un autre, et les choses spirituelles avec les choses spirituelles. Il n’y a rien de mieux pour fortifier l’intellect que l’étude des Écritures. Aucun autre livre n’est aussi efficace pour élever les pensées et donner de la vigueur aux facultés, que les vérités larges et ennoblissantes de la Bible. Si la parole de Dieu était étudiée comme elle devrait l’être, les hommes auraient une largesse d’esprit, une noblesse de caractère et une constance dans leurs desseins que l’on rencontre rarement de nos jours. » (Christian Education, p. 58.1)

Dieu nous recommande Sa parole. L’Esprit de prophétie nous dirige vers l’étude de la Bible. Nous le lisions ici : « Si la parole de Dieu était étudiée comme elle devrait l’être… » Nous devrions étudier la parole de Dieu. Seulement, sur ce point-là précisément nous sommes souvent, pour ainsi dire, à la traine. Non pas que nous le voulions forcément, mais parce qu’on ne nous a jamais réellement, délibérément appris à « étudier la Bible ».

Alors, comment pouvons-nous étudier la Bible, et ainsi parvenir à cette « largesse d’esprit », cette « noblesse de caractère » et « cette « constances dans [nos] desseins que l’on rencontre rarement de nos jours » ? Nous le lisions : « L’esprit s’élargira s’il est employé à retracer les sujets de la Bible, à comparer un passage avec un autre, et les choses spirituelles avec les choses spirituelles. »

Autrement dit, étudier la Bible c’est comparer les choses spirituelles aux spirituelles, la Bible à elle-même, un passage biblique avec un autre. C’est à cela que Dieu fait allusion dans ce verset :

« Aussi c’est par des lèvres qui balbutient et par une langue étrangère qu’il parlera à ce peuple. Il leur avait dit: C’est ici le repos, que vous donniez du repos à celui qui est accablé, c’est ici le soulagement. Mais ils n’ont pas voulu écouter. Aussi la parole de l’Éternel sera pour eux loi sur loi, loi sur loi, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là; afin qu’en marchant ils tombent à la renverse, qu’ils soient brisés, qu’ils tombent dans le piège, et qu’ils soient pris. » Ésaïe 28:11-13

Un peu ici, un peu là, c’est ainsi, par ce moyen, que Dieu nous a promis le repos. Mais beaucoup ne veulent pas d’un tel repos, qui requiert au prime abord un effort, de la même manière que beaucoup ne veulent pas d’une guérison qui exige d’eux qu’ils obtiennent d’abord une connaissance des remèdes naturels et de leurs utilisations. C’est un point important à comprendre, car nous serons aussi confrontés à notre profonde réticence à nous conformer à ce processus divinement ordonné pour nous octroyer le repos. Nous voulons naturellement le repos de l’excès et de l’assouvissements des bas plaisirs de la chair et de ses passions. Mais le repos de Dieu nous est réservé dans le cadre de la croix — celle de l’étude assidue de la parole de Dieu.

Toutefois, nous avons également l’assurance que, à mesure que nous portons cette croix, nous en viendrons à réaliser que c’est la croix qui nous porte.

« Nous devons soulever la croix et suivre les traces de Christ. Ceux qui soulèvent la croix s’apercevront que, ce faisant, la croix les soulève, leur donnant la force et le courage, et attirant leur attention vers l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (S.D.A. Bible Commentary, vol. 5, p. 1095.8.)

Nous avons appris pourquoi et également comment étudier la Bible. Pour étudier la Bible, nous avons donc besoin, dans l’idéal, d’une Bible avec des références. Une Bible sans références ou sans concordance, c’est un peu comme un navire sans système de navigation : vous êtes sans repères. Et pourtant, combien de fois nous sommes nous retrouvés devant notre Bible, sans inspiration, et nous nous demandions à qui la faute ? Une Bible sans « références croisées » ou « chaines de références », ou bien sans concordance à ses côtés, cela ne vous amènera pas bien loin. Vous êtes vous déjà demandés pourquoi vous sembliez être si bloqués avec la parole ? Peut-être que la raison est là. C’est comme cela que Dieu désire nous nourrir et nous donner du repos, et souvent nous nous demandons pourquoi nous sommes si affamés, si épuisés… Règle sur règle, loi sur loi, un peu ici, un peu là — c’est ici la voie du repos de Dieu, un repos spirituel, qui octroie une largesse d’esprit à laquelle le monde est, et à laquelle nous avons nous-mêmes été si longtemps étrangers.

Comprenant donc le pourquoi et le comment de l’étude de la Bible, nous voulons maintenant savoir laquelle — quelle Bible. C’est peut-être l’aspect le plus délicat, mais en tant qu’éducateur, je ne peux l’omettre.

Certains diront peut-être : « Toutes les Bibles se valent. » On aura peu de mal, sans doute, à les convaincre que certainement, les Bibles catholiques ne sont pas les mieux placées. Mais toutes les Bibles protestantes sont-elles vraiment dignes « d’étude » ? Car c’est bien de cela dont il s’agit. En effet, nous désirons lire la Bible, non pas pour nous divertir, pour passer le temps, mais bien pour être éduqués de Dieu, édifiés par Lui, exhortés, purifiés et sanctifiés. Mais si la parole est modifiée, cette activité-là ne sera-t-elle pas également altérée, amoindrie, diluée ? C’est bien là tout le cœur de la question. Car nous lisons :

« Toute parole de Dieu est pure; il est un bouclier pour ceux qui se confient en lui. N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne, et que tu ne sois trouvé menteur. » Proverbes 30:5-6 (KJV)

À la lumière de cette déclaration, qui ne nécessite pas trop d’explications, nous voulons donc considérer quelle est la meilleure Bible en termes de fiabilité.

D’après mon expérience personnelle et les recherches de plusieurs années, je dirais que la Bible Ostervald est la meilleure Bible en langue française à ce jour. Celle de 1996 était très bien ; elle a été remplacée par celle de 2018, qui reste très bien, même si parfois un peu littérale. Mais il est encore possible d’obtenir la Bible Ostervald en occasion dans ses anciennes versions, qui sont très agréables à lire et édifiantes. Nous parlons ici de fiabilité dans la lecture. La version d’Ostervald est de loin la meilleure, avec à ses côtés la Bible Martin (au langage un peu désuet mais très utile à l’étude).

Maintenant, toutefois, nous voulons prendre en compte le facteur de l’étude, car c’est tout le sujet. Il est très rare de pouvoir, de nos jours, trouver une Bible Ostervald avec des colonnes de références, quoique j’ai pu moi-même m’en procurer une d’occasion, par la providence de Dieu. Voilà donc une liste qui nous permettra de trouver 𝑢𝑛𝑒 𝐵𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑑’𝑒́𝑡𝑢𝑑𝑒 appropriée pour étudier la parole de Dieu de la manière divinement prescrite et au mieux des disponibilités actuelles :

› 𝗟𝗲𝘀 𝗕𝗶𝗯𝗹𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗲́𝘃𝗶𝘁𝗲𝗿 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑟𝑖𝑥 sont les suivantes : Français Courant, Parole Vivante, Bible de Jérusalem, TOB, Bible du Monde Nouveau, Semeur 2000 et 2015.

› 𝗟𝗲𝘀 𝗕𝗶𝗯𝗹𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗲́𝘃𝗶𝘁𝗲𝗿 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑓𝑒́𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 sont les suivantes : NEG (Nouvelle Édition de Genève) 1979, NBS (Nouvelle Bible Segond) 2001 (2002, etc.), Bible Martin de Bibliorama.

› 𝗟𝗲𝘀 𝗕𝗶𝗯𝗹𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗶𝘃𝗶𝗹𝗲́𝗴𝗶𝗲𝗿 (𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑎𝑢 𝑚𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟) : La Bible Thompson (La Colombe 1978), Bible Scofield (Segond 1975), Darby, Louis Segond 1910 (ou plus ancien), Martin 1744 (ou plus récent), Ostervald 2018 ou 1996 (ou plus ancien).

En priant que cela puisse nous aider à trouver le repos, le repos de Dieu, et non le repos de la chair. C’est ainsi que nous nourrirons nos âmes et que nous pourrons rester en vie pendant la famine de ces derniers jours.