Études sur les sept Églises : 1. Éphèse

Études sur les sept Églises : 1. Éphèse

Vous vous rappellerez que nous avions médité la dernière fois, lors de notre introduction, sur la vision de Jésus-Christ tel qu’Il apparut à Jean, et également sur ce fameux mystère des sept étoiles et des sept chandeliers avec sa signification.

Maintenant nous abordons à proprement parler l’histoire prophétique des « sept Églises », qui sont, en réalité, comme on l’avait vu, sept périodes de la même Église de Dieu à travers les âges.

Cette histoire nous est révélée à travers les messages du Témoin fidèle et véritable à chacune de ces Églises qui allaient voir le jour au fur et à mesure des siècles, à l’exception de l’Église d’Ephèse qui existait déjà du temps de Jean. C’est sur celle-là que porte notre étude actuelle.

Apoc. 2:1 Ecris à l’ange de l’Église d’ÉPHESE: Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or: 2 Je connais tes œuvres, et ton travail, et ta patience; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants; et tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres, et ne le sont point, et tu les a trouvés menteurs. 3 Tu as souffert, tu as eu de la patience, et tu as travaillé pour mon nom, et tu ne t’es point découragé. 4 Mais j’ai contre toi, que tu as abandonné ta première charité. 5 Souviens-toi donc d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres; sinon je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place.  6 Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi. 7 Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises: A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu.

L’Église d’Éphèse étant la première de la liste, on peut en déduire, d’ores et déjà, qu’il s’agit de l’Église apostolique. Celle-ci nous apparait également ici dans une autre vision :

Apoc. 12:1 Or, il parut un grand signe dans le ciel, une femme revêtue du soleil, et ayant la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. 2 Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et souffrant des douleurs de l’enfantement.

Nous avions déjà étudié cela auparavant, donc nous n’y revenons pas en détails. Mais c’est pour montrer que cette Église apparait à d’autres endroits dans la prophétie. C’était cette Eglise qui était « enceinte » de l’Enfant Jésus.

Je cite Uriah Smith, dans son commentaire sur l’Apocalypse, p. 373

« Les raisons pour lesquelles les sept Églises, ou plus exactement les messages qui leur ont été adressés, devraient être considérés comme prophétiques, s’appliquant à sept périodes distinctes couvrant l’âge chrétien, ont été données dans les remarques sur le chapitre 1:4. On peut ajouter ici que ce point de vue n’est ni nouveau ni local. Benson cite l’évêque Newton qui dit : « Beaucoup soutiennent, et parmi eux des hommes aussi érudits que More et Vitringa, que les sept épîtres sont prophétiques, comme autant de périodes ou d’états successifs de l’Eglise, depuis le commencement jusqu’à la fin de tous ». » (Uriah Smith, Daniel and The Revelation (1897), p. 373.3.)

Le passage suivant aide à comprendre pourquoi le protestantisme moderne n’a pas approfondi comme il aurait dû la piste des sept Eglises comme sept périodes prophétiques de l’Eglise de Dieu à travers les âges :

« Il semblerait, à en croire les auteurs cités ci-dessus, que ce qui a conduit les commentateurs des temps modernes à rejeter l’idée de la nature prophétique des messages aux sept Églises, c’est la doctrine relativement récente et non scripturaire du millénium temporel. La dernière étape de l’Église, telle qu’elle est décrite au chapitre 3, versets 15 à 17, a été jugée incompatible avec l’état glorieux des choses qui existerait ici, sur cette terre, pendant mille ans, avec le monde entier converti à Dieu. C’est pourquoi, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, le point de vue le plus scripturaire doit faire place au point de vue le plus séduisant. Le cœur des hommes, comme dans les temps anciens, aime toujours les choses agréables, et leurs oreilles s’ouvrent toujours volontiers à ceux qui leur prophétisent la paix. » (Uriah Smith, Ibid., p. 374.4.)

Pour ce qui est du sens des symboles, nous relisons le passage suivant :

« Une élucidation de cette partie du chapitre n’impliquera guère plus qu’une simple définition des symboles présentés. Celle-ci peut être donnée en quelques mots, comme suit : « Une femme » : la véritable Eglise. Une femme corrompue est employée pour représenter une Église apostate ou corrompue. Eze. 23:2-4 ; Apoc. 17:3-6,15,18. Par parité de raisonnement, une femme pure, comme c’est le cas ici, représenterait la véritable Eglise. « Le soleil » : la lumière et la gloire de la dispensation évangélique. « La lune » : la dispensation mosaïque. De même que la lune brille d’une lumière empruntée au soleil, de même l’ancienne dispensation brillait d’une lumière empruntée à la présente. Alors, ils avaient le type et l’ombre ; ici, nous avons l’antitype et la substance. « Une couronne de douze étoiles » : les douze apôtres. » (Uriah Smith, Ibid., p. 543.2-6.)

C’est cette Église qui fit « les premières œuvres ». C’est elle qui connut les vrais apôtres et qui était en mesure d’exposer les faux. C’est important d’arriver à relier les passages, afin que cela devienne une révélation divine, plutôt que des interprétations isolées. Nous poursuivons dans l’explication du passage à l’étude :

« La première Église nommée est Éphèse. Selon l’application qui en est faite ici, cela couvrirait le premier âge, soit l’âge apostolique de l’Église. La définition du mot Éphèse est désirable, ce qui peut être considéré comme un bon terme descriptif du caractère et de la condition de l’Église dans sa première condition. Ces premiers chrétiens avaient reçu la doctrine de Christ dans sa pureté. Ils jouissaient des avantages et des bénédictions des dons du Saint-Esprit. Ils se distinguaient par leurs œuvres, leur travail et leur patience. Fidèles aux purs principes enseignés par Christ, ils ne pouvaient pas souffrir ceux qui étaient méchants, et ils éprouvaient les faux apôtres, sondaient leur vrai caractère et les trouvaient menteurs. Nous n’avons aucune preuve que cette œuvre ait été accomplie par l’église littérale et particulière d’Éphèse plus que par les autres églises de l’époque ; Paul n’en parle pas dans l’épître qu’il a écrite à cette église. Mais [nous savons que] cette œuvre a été accomplie par l’Église chrétienne dans son ensemble, à cette époque, et c’était une œuvre tout à fait appropriée à ce temps-là. (Voir Actes 15 ; 2Cor. 11:13.) » (Uriah Smith, Ibid., p. 375.1.)

Cela confirme qu’il s’agit bien de l’Église apostolique à laquelle Jésus s’adresse ici. Elle était la désirable, illustrant ce que Jésus désirait de Son Église sur la terre, jusqu’au point abordé au verset 4.

« L’ange de l’Eglise. — L’ange d’une Église doit indiquer un messager, ou pasteur, de cette Église ; et comme ces Églises couvrent chacune une période de temps, l’ange de chaque Église doit indiquer le ministère, ou tous les vrais pasteurs de Christ au cours de la période couverte par cette Église. Les différents messages, bien qu’adressés aux pasteurs, ne peuvent être entendus comme s’appliquant à eux seuls ; mais ils sont adressés à juste titre à l’Église par leur intermédiaire.

« L’objet de la plainte. — « J’ai contre toi, dit Jésus, que tu as abandonné ton premier amour. » « L’abandon du premier amour n’est pas moins grave et digne de mise en garde que l’abandon d’une doctrine fondamentale ou d’une morale biblique. Il ne s’agit pas ici de tomber en disgrâce, ni de dire que l’amour s’est éteint, mais qu’il a diminué. Aucun zèle, aucune souffrance ne peut compenser l’absence de premier amour ». (Thompson.) Le temps ne devrait jamais venir dans l’expérience d’un chrétien où, si on lui demandait de citer la période de son plus grand amour pour Christ, il ne dirait pas :  » Ce moment présent ». Mais si un tel moment devait arriver, alors il devrait se souvenir d’où il est déchu, méditer à ce sujet, prendre le temps de s’en soucier, évoquer avec soin l’état de son ancienne acceptation auprès de Dieu, puis se hâter de se repentir et de revenir sur ses pas jusqu’à cette position souhaitable. L’amour, comme la foi, se manifeste par des œuvres ; et le premier amour, lorsqu’il est atteint, amènera toujours les premières œuvres.

« L’avertissement. — « Je viendrai bientôt à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place. » La venue mentionnée ici doit être une venue figurative, signifiant la visitation de jugements, dans la mesure où elle est conditionnelle. L’enlèvement du chandelier signifierait qu’on leur retirerait la lumière et les privilèges de l’Evangile, et qu’on les remettrait entre d’autres mains, à moins qu’ils ne s’acquittent mieux des responsabilités de la charge qui leur a été confiée. Si l’on considère que ces messages sont prophétiques, on peut se demander si le chandelier ne serait pas ôté de toute façon, qu’ils se repentent ou non, puisque l’Église en question a été remplacée par la suivante, pour occuper la période suivante, et si ce n’est pas là une objection à ce que ces Églises soient considérées comme prophétiques. La réponse [est la suivante] : L’expiration de la période couverte par une Église n’entraîne pas le retrait du chandelier de cette Église. Le retrait de leur chandelier reviendrait à leur retirer des privilèges dont ils pourraient et devraient jouir plus longtemps. Ce serait les rejeter comme représentants de Christ, chargés de porter la lumière de sa vérité et de son évangile devant le monde. Et cette menace s’appliquerait aussi bien aux individus qu’à l’Eglise en tant que corps. Nous ne savons pas combien de ceux qui ont fait profession de christianisme au cours de cette période ont ainsi manqué à leur devoir et ont été rejetés ; sans aucun doute, ils furent nombreux. Et c’est ainsi que les choses se poursuivraient, certains restant fermes, d’autres retombant dans l’erreur et cessant d’être des porteurs de lumière dans le monde, tandis que de nouveaux convertis viendraient occuper les places laissées vacantes par la mort et l’apostasie, jusqu’à ce que l’Église atteigne une nouvelle ère dans son expérience, marquée comme une autre période de son histoire, et couverte par un autre message. » (Uriah Smith, Ibid., p. 375.1-376.1.)

Dans ce paragraphe ci-dessus, vous avez vraiment la dynamique de l’activité de Dieu en lien avec les membres de Son Église sur la terre :

« Et c’est ainsi que les choses se poursuivraient, certains restant fermes, d’autres retombant dans l’erreur et cessant d’être des porteurs de lumière dans le monde, tandis que de nouveaux convertis viendraient occuper les places laissées vacantes par la mort et l’apostasie, jusqu’à ce que l’Église atteigne une nouvelle ère dans son expérience, marquée comme une autre période de son histoire, et couverte par un autre message. »

C’est l’histoire de l’Église de Dieu à travers les âges, et ce jusqu’au grand cri final et la fin du temps de grâce.

Et avant de se pencher sur la question des Nicolaïtes du verset 6, j’aimerai revenir sur la perte du premier amour par cette Église qui avait tant de connaissance et d’acquis. Nous avons ici l’histoire de cette Église après la Pentecôte :

« Après l’effusion du Saint-Esprit, lorsque les disciples allèrent proclamer au monde un Sauveur ressuscité, leur unique préoccupation fut le salut des âmes. Ils se complaisaient dans la douceur de la communion des saints; ils étaient compatissants, prévenants, désintéressés, désireux de se sacrifier pour la vérité. Ils révélaient dans leur vie quotidienne l’amour que Christ leur avait recommandé de cultiver, et par des paroles et des actes généreux, ils s’efforçaient de le faire naître dans d’autres cœurs. »

« Les croyants devraient toujours pratiquer cet amour, et aller de l’avant, en obéissant à ce commandement nouveau. En vivant en communion étroite avec le Christ, ils seraient rendus capables de répondre à ses exigences. Leur vie magnifierait la puissance d’un Sauveur qui peut les justifier par Sa justice.

« Mais bientôt un changement graduel se produisit : les croyants commencèrent à rechercher les défauts du prochain. Ils s’arrêtèrent sur leurs fautes, se livrèrent à des critiques malveillantes, et perdirent ainsi de vue le Sauveur et Son amour. Ils devinrent plus stricts au sujet des cérémonies extérieures, plus soucieux de la théorie que de la pratique de la foi. Dans leur zèle à condamner autrui, ils ne virent pas leurs propres erreurs. Ils oublièrent de pratiquer l’amour fraternel que Christ leur avait recommandé avec tant d’insistance et, ce qui était plus triste encore, ils n’avaient pas conscience de leur égarement. Ils ne se rendaient pas compte que le bonheur et la joie disparaissaient de leur vie, et qu’en bannissant de leur cœur l’amour de Dieu, ils allaient bientôt errer dans les ténèbres. » (Conquérants pacifiques, p. 488.3-5.)

« Dès le début de l’histoire de l’Eglise, le mystère de l’iniquité, prédit par l’apôtre Paul, commença son œuvre néfaste. Les faux docteurs, contre lesquels Pierre avait mis les chrétiens en garde, prêchaient leurs hérésies, et de nombreux croyants étaient égarés par leurs fausses doctrines. Quelques-uns vacillaient dans l’épreuve, et ils étaient tentés de renier la foi. Á l’époque où Jean écrivit l’Apocalypse, beaucoup avaient abandonné leur premier amour de la vérité évangélique. Mais dans Sa miséricorde, Dieu ne permit pas à l’Eglise de persévérer dans son apostasie. Par un message d’une tendresse infinie, Il lui révéla Son amour et Son désir de lui voir faire un travail durable pour l’éternité : “Souviens-toi donc, dit Christ, d’où tu es déchu, repens-toi, et fais tes premières œuvres.” »  (Conquérants pacifiques, p. 522.1-2.)

Maintenant nous allons trouvons l’application plus personnelle dans le temps de Laodicée dans lequel nous vivons, car il y a une leçon à tirer de leur égarement.

« Mes frères et sœurs, demandez-vous : Quel modèle devons-nous imiter ? Je ne vous renvoie pas à des hommes grands et bons, mais au Rédempteur du monde. Si nous voulons avoir un véritable esprit missionnaire, nous devons être imprégnés de l’amour de Christ ; nous devons regarder à l’Auteur et au Consommateur de notre foi, étudier Son caractère, cultiver Son esprit de douceur et d’humilité, et marcher sur Ses traces. 

« Beaucoup supposent que l’esprit missionnaire, la qualification pour le travail missionnaire, est un don spécial ou une capacité accordée aux pasteurs et à quelques membres de l’Église, et que tous les autres doivent être de simples spectateurs. Il n’y a jamais eu de plus grande erreur. Tout vrai chrétien possédera un esprit missionnaire, car être chrétien, c’est être semblable à Christ. Nul ne vit pour lui-même, et « si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui ». Quiconque a goûté à la puissance du monde à venir, qu’il soit jeune ou âgé, savant ou ignorant, sera animé de l’esprit dont Christ était animé. Le tout premier élan du cœur renouvelé est d’amener les autres au Sauveur. Ceux qui ne possèdent pas ce désir montrent qu’ils ont perdu leur premier amour ; ils devraient examiner attentivement leur propre cœur à la lumière de la parole de Dieu, et rechercher sérieusement un nouveau baptême de l’Esprit de Christ ; ils devraient prier pour une compréhension plus profonde de cet amour merveilleux que Jésus a manifesté pour nous en quittant le royaume de la gloire et en venant dans un monde déchu pour sauver ceux qui périssaient.

« Il y a du travail pour chacun d’entre nous dans la vigne du Seigneur. Nous ne devons pas rechercher la position qui nous procurera le plus de plaisir ou le plus grand gain. La vraie religion est exempte d’égoïsme. L’esprit missionnaire est un esprit de sacrifice personnel. Nous devons travailler partout et en tout lieu, dans la mesure de nos capacités, pour la cause de notre Maître. » (Testimonies for the Church, vol. 5, p. 385.3-386.1.)

« Il n’est pas encore trop tard pour racheter les négligences du passé. Faites renaître le premier amour, la première ardeur. Recherchez ceux que vous avez fait fuir, pansez par la confession les blessures que vous avez faites. Approchez-vous du grand Cœur de l’amour compatissant et laissez le courant de cette divine compassion couler dans votre cœur et de vous au cœur des autres. Que la tendresse et la miséricorde que Jésus a révélées dans Sa précieuse vie soient pour nous un exemple de la manière dont nous devrions traiter nos semblables, en particulier ceux qui sont nos frères en Christ. Nombreux sont ceux qui se sont évanouis et découragés dans le grand combat de la vie, qu’un mot de réconfort et de courage aurait rendus plus forts pour vaincre. Ne devenez jamais, au grand jamais, sans cœur, froids, insensibles et sévères. Ne perdez jamais une occasion de dire un mot pour encourager et inspirer l’espoir. Nous ne pouvons savoir quelle sera la portée de nos paroles de tendresse et de bonté, de nos efforts chrétiens pour alléger le fardeau de quelque âme. Les égarés ne peuvent être rétablis que par un esprit de douceur, de gentillesse et de tendre amour. » (Testimonies for the Church, vol. 5, p. 612.3.)

Ce dernier paragraphe exprime si bien la tâche qui est la nôtre si nous avons permis à nos cœurs de s’endurcir au fil des années, tout en maintenant la droiture de la doctrine et des « cérémonies ». Car le danger qui menaçait l’Église prophétique d’Éphèse, est aussi celui qui guette les croyants dans la dernière et septième période de la dispensation chrétienne, la période de Laodicée.

Car Jésus révèle à l’ange de l’Église de Laodicée, et à ceux qui sont façonnés par son ministère et son exemple, qu’il dit en son coeur qu’il est riche et qu’il n’a besoin de rien, mais qu’en réalité, Il a besoin de tout. Il a besoin de l’or de l’amour et de la foi, et c’est précisément ce que beaucoup dans l’Église apostolique avait perdu après un certain temps.

C’est aussi le danger de ceux qui reçoivent toutes ces vérités des trois anges : ils courent le danger de se complaire dans leurs acquis et leurs connaissances spirituelles de la vérité, et de passer à côté de l’importance de l’or de l’amour de Dieu en eux et de la foi vivante par laquelle seulement notre culte peut être agréable à Dieu (Hébreux 11:6).

Mais ce qui est intéressant, malgré tout, c’est que Jésus, après avoir mis en lumière leur cruel manque d’amour, qui était survenu graduellement en leur sein et en leurs cœurs, conclut tout de même son épitre à Éphèse en approuvant leur conduite vis-à-vis des Nicolaïtes :

Apoc. 2:6 Toutefois tu as ceci, c’est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais aussi.

« Les Nicolaïtes. — Combien Christ est prêt à louer Son peuple pour ses qualités, quelles qu’elles soient ! S’il y a quelque chose qu’Il approuve, Il le mentionne en premier. Et dans ce message à l’Église d’Éphèse, après avoir mentionné d’abord leurs qualités louables, puis leurs manquements, comme s’Il ne voulait négliger aucune de leurs qualités, Il dit qu’ils haïssaient les actions des Nicolaïtes, qu’Il haïssait aussi. Au verset 15, les doctrines de ces mêmes caractères sont condamnées. Il semble qu’il s’agisse d’une classe de personnes dont les actes et les doctrines étaient tout aussi abominables aux yeux du Ciel. Leur origine est incertaine. Certains disent qu’ils sont nés de Nicolas d’Antioche, l’un des sept diacres (Actes 6:5) ; d’autres, qu’ils ne lui rattachèrent leur origine que pour gagner le prestige de son nom ; d’autres encore, que la secte a pris son nom d’un Nicolas plus tardif, ce qui est probablement le plus proche de la vérité. En ce qui concerne leurs doctrines et leurs pratiques, il semble y avoir un accord général sur le fait qu’ils défendaient une communauté de femmes, qu’ils considéraient l’adultère et la fornication comme des choses anodines, et qu’ils autorisaient la consommation de choses offertes aux idoles. » (Uriah Smith, Ibid., p. 376.2.)

L’Esprit de prophétie fait le rapprochement entre ce courant de pensée de l’époque apostolique et le christianisme moderne et la relation qu’il entretient avec les réalités de la sanctification biblique :

« On enseigne aujourd’hui couramment que l’évangile de Christ a annulé la loi de Dieu, et qu’en « croyant », nous sommes libérés de la nécessité de mettre en pratique la Parole. Mais c’est ici la doctrine des Nicolaïtes, que Christ a si fermement condamnée. »  (S.D.A. Bible Commentary, vol. 7, p. 957.6.)

Apoc. 2:7 Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises: É celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu.

Voilà certaines choses sur lesquelles Jésus nous appelle à obtenir la victoire, et Il nous présente la vision et la perspective de manger du fruit de l’arbre dont nos premiers parents avaient jadis mangé, avant que son accès leur soit barré en raison de leur péché. Toutefois, cette perspective de manger de l’arbre de vie n’est pas uniquement limitée à un avenir éloigné :

« Faut-il attendre d’être ravis |au ciel] pour manger des feuilles de l’arbre de vie ? Celui qui reçoit dans son cœur les paroles de Christ sait ce que cela veut dire de manger les feuilles de l’arbre de vie. » 7BC 957.7

En effet, c’est comme Jésus disait dans Jean chap. 17, la vie éternelle, cela commence ici-bas : « Or, c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent, Toi le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que Tu as envoyé. »

Puisse cette méditation rester avec nous par la suite et nous inspirer à rechercher notre premier amour : la piété simple et primitive, la soumission enfantine de notre âme à tout ce que le Seigneur déclare et demande de Ses enfants. Dans notre prochaine étude, nous nous pencherons sur l’Église de Smyrne, ses expériences, ses souffrances, ainsi que ses leçons pour nous qui vivons aux derniers jours de l’histoire de la terre.

Publié le 05/10/2023, dans -Articles, sept églises, et tagué , , , , , , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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