Une nouvelle vie descendue du ciel (1888 en pratique)

Quel est cet autre ange d’Apocalypse 18:1-3 ? Cet autre ange, nous dit l’Esprit de prophétie, c’est le grand cri du troisième ange. Ce grand cri ne s’est jamais arrêté, seulement l’organisation qui hébergeait sa proclamation est tombée dans l’apostasie de la vérité.

Ce passage d’Apocalypse 18 est celui qui représente le nouveau mouvement qui est né au sein de l’Eglise adventiste du septième jour par le message de 1888, présenté par A. T. Jones et E. J. Waggoner, et qui fut bien distingué par la séparation qui eut lieu à l’issu de la Première Guerre mondiale.

« « Apres cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande puissance; et la terre fut éclairée de sa gloire. Et il cria d’une voix forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! et elle est devenue la demeure des démons, et le repaire de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et horrible.” “Puis j’entendis une autre voix du ciel, qui disait : Sortez du milieu d’elle, Mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous ne receviez point de ses plaies.”

« Ce passage nous signale un temps où la proclamation de la chute de Babylone, décrite par le second ange du quatorzième chapitre de l’Apocalypse (verset 8 ), sera réitérée et accompagnée du tableau de la corruption qui s’est introduite dans les diverses organisations qui constituent Babylone après la première proclamation du message dans le courant de l’été 1844. Nous avons ici une description effrayante de l’état du monde religieux. » (La tragédie des siècles, p. 655.1-2)

Cette déclaration suivante montre le principe de succession, qui est applicable pour la transition de l’Église adventiste du septième jour vers le Mouvement de Réforme, puis du Mouvement de Réforme vers le petit reste :
« Le Seigneur Jésus aura toujours un peuple choisi pour le servir. Quand le peuple juif rejeta Christ, le Prince de vie, Il leur retira le royaume de Dieu et le donna aux Gentils. Dieu continuera de fonctionner sur ce principe avec chaque branche de Son œuvre.

« Quand une Église se montre infidèle à la parole du Seigneur, quelle que soit leur position, aussi élevée et sacrée que puisse être leur vocation, le Seigneur ne peut plus travailler avec eux. D’autres sont alors choisis pour assumer des responsabilités importantes. Mais si ceux-ci, à leur tour, ne purifient pas leurs vies de chaque mauvaise action, s’ils n’établissent pas des principes purs et saints dans toutes leurs frontières, alors le Seigneur les affligera et les humiliera sérieusement, et à moins qu’ils ne se repentent, Il les retirera de leur place et fera d’eux un objet d’opprobre. » (Évènements des derniers jours, p. 50.4-5)

Les déclarations suivantes font le lien entre le grand cri du troisième ange, la pluie de l’arrière-saison et le message de 1888 :

« Le Seigneur dans sa grande miséricorde a envoyé un précieux message à Son peuple par les frères [E.J.] Waggoner et [A.T.] Jones. Ce message avait pour but d’exalter, devant le monde, le Sauveur, le sacrifice pour les péchés du monde entier. Il présentait la justification par la foi dans la Rançon ; il invitait les gens à recevoir la justice de Christ, qui est rendue manifeste par l’obéissance à tous les commandements de Dieu.

« Beaucoup avaient perdu de vue Jésus. Ils avaient besoin que l’on dirige leur regard vers Sa divine personne, Ses mérites et Son amour immuable pour la famille humaine. Tout pouvoir a été remis entre Ses mains, afin qu’Il puisse faire de riches dons aux hommes, accordant le don inestimable de Sa propre justice à l’être humain désespéré. Tel est le message que Dieu a commandé de donner au monde. C’est le message du troisième ange, qui doit être proclamé d’une voix forte, et accompagné d’une large mesure de l’effusion du Saint-Esprit. — Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 92 (1895). » (Évènements des derniers jours, p. 151.2-3)

Vous voyez à la fin de ce dernier paragraphe la précision importante : « C’est [ce message de 1888] le message du troisième ange, qui doit être proclamé d’une voix forte, et accompagné d’une large mesure de l’effusion du Saint-Esprit. »

Par rapport à ce message-là et à l’impact qu’il avait sur l’Église adventiste du temps de Sœur White, nous lisons ceci :

« Une nouvelle vie descend du ciel et s’empare de tout le peuple de Dieu. Cependant des divisions se produiront dans l’Église. Deux partis se formeront. Le bon grain et l’ivraie croissent ensemble en attendant la moisson. » (Messages choisis vol. 2, p. 130.2) (1896)

La première séparation a eu lieu en conséquence de cette nouvelle vie descendant du ciel par ce message de 1888 de la justice par la foi. Mais avec les années, le Mouvement de Réforme a perdu cette vie, qui était, en fait, à l’origine de son existence et de sa naissance. C’est comme cela qu’ils ont fini par enseigner la chose même qui est complètement à l’opposé de ce que ce message de 1888 disait et de ce qui donnait à ce message tout son sens et toute sa « puissance ». Nous pouvons voir cela à travers leur déclaration de 1987, plus tard confirmée en 1999 :

« Bien qu’Il (Christ) ait pris notre nature déchue, nous croyons, en harmonie avec ce qui est écrit, qu’il n’y avait en Lui aucune propension au péché, mais qu’Il était tenté de l’extérieur, pas de l’intérieur, comme nous en toutes choses, cependant sans péché. » (Déclaration faite à la Session de la Conférence Générale 1987 de l’Église ASJMR)

Voyez, par contraste, l’une des innombrables citations du Frère A. T. Jones, qui illustre bien l’esprit de cette « nouvelle vie » qui descendait du ciel :

« Examinons à nouveau la déclaration selon laquelle les dons sont destinés au perfectionnement des saints, « jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à un homme parfait, à la mesure de la stature de la plénitude de Christ ». Voilà le modèle. La voie par laquelle Christ est venu dans ce monde de péché et dans la chair de péché, — votre chair et la mienne, et s’est chargé du fardeau des péchés du monde, — la voie qu’il a suivie dans la perfection et jusqu’à la perfection, est la voie qui nous est proposée.

« Il est né du Saint-Esprit. En d’autres termes, Jésus-Christ est né de nouveau. Il est descendu du ciel, le premier-né de Dieu, jusqu’à la terre, et il est né de nouveau. Mais tout dans l’œuvre du Christ fonctionne par opposés avec nous : lui, celui qui était sans péché, a été fait péché, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui. Lui, le vivant, le prince et l’auteur de la vie, est mort afin que nous vivions. Lui, le premier-né de Dieu, dont les origines remontent aux jours de l’éternité, est né de nouveau, afin que nous puissions naître de nouveau.

« Si Jésus-Christ n’était jamais né de nouveau, aurions-nous pu, vous et moi, naître de nouveau ? Non. Mais il est né de nouveau, passant du monde de la justice au monde du péché, afin que nous puissions naître de nouveau, passant du monde du péché au monde de la justice. Il est né de nouveau et est devenu participant de la nature humaine, afin que nous puissions naître de nouveau et devenir participants de la nature divine. Il est né de nouveau sur la terre, dans le péché et dans l’homme, afin que nous puissions naître de nouveau pour le ciel, pour la justice et pour Dieu. » (Alonzo T. Jones, 1 août 1899, Advent Review and Sabbath Herald)

Une autre, illustrant le principe primordial de la justice par la foi, et de la croyance qui seule peut rendre la parole efficace dans nos vies, et sans laquelle nul ne peut être agréable à Dieu — la foi qui agit par l’amour et nous purifie de toute iniquité :

« Et « maintenant, la justice de Dieu est révélée ». Maintenant, c’est en ce moment, en ce moment même, alors que vous lisez. C’est donc en ce moment même que la justice de Dieu est manifestée « à tous ceux et sur tous ceux qui croient « . Croyez-vous en Jésus-Christ maintenant, en ce moment même ? Croyez-vous ? Si vous répondez oui, alors « maintenant », en ce moment même, la justice de Dieu est révélée à vous et sur vous. Le croyez-vous ? La parole de Dieu dit que c’est le cas ; dites-vous que c’est le cas ? Et si vous ne dites pas que c’est le cas, alors croyez-vous la parole ? Lorsque le Seigneur vous dit clairement que sa justice est « maintenant » manifestée à vous et sur vous, et que vous ne dites pas qu’elle est maintenant manifestée à vous et sur vous, croyez-vous vraiment le Seigneur ? Lorsqu’il vous dit clairement une chose et que vous ne voulez pas dire que cette chose est vraie pour vous, alors le croyez-vous vraiment ? » (Alonzo T. Jones, 10 nov. 1896, Advent Review and Sabbath Herald)

Publié le 02/04/2023, dans -Articles, 1888, et tagué , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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