Intervention : Le système de la dîme et l’esprit de renoncement
Ce qui suit est un extrait d’échanges récents sur la question de la dîme.
Cher Frère ———,
Tu as présenté de nombreuses choses, parmi lesquelles certaines auxquelles j’aimerais rendre justice. La question de la volonté permissive et de la volonté parfaite de Dieu nous est très familière. Nous sommes en harmonie avec toi et vous sur ce principe selon lequel nous voyons que Dieu a, dans le passé, donné des ordonnances aux hommes leur permettant de suivre leur propre volonté plutôt que d’accomplir la parfaite volonté de Dieu, comme tu l’as illustré dans l’exemple du divorce.
Toutefois, ton application de ce principe est erronée. Tu dis, en substance, que la volonté parfaite de Dieu c’était au début de l’œuvre adventiste, avant qu’ils aient commencé à soutenir les pasteurs et ouvriers par la dîme, lorsqu’ils « travaillaient dans l’esprit de sacrifice et du renoncement ». À cela, j’aimerai répondre par le moyen de l’Esprit de prophétie :
LE SYSTEME DE LA DÎME
« Le système de la dîme a été fondé sur un principe qui durera autant que la loi de Dieu. La dîme était une bénédiction pour les Juifs, sinon le Seigneur ne l’aurait pas réclamée. Elle sera encore une bénédiction pour ceux qui s’y soumettront jusqu’à la fin des temps. Notre Père céleste n’a pas tracé ce plan pour s’enrichir lui-même, mais afin d’accorder aux hommes une grande bénédiction. Il a vu que ce plan était exactement ce dont l’homme avait besoin. » (Conseils à l’économe, p. 72).
« Dieu a sur nous et sur ce que nous possédons des droits qui détiennent la priorité. En vertu de ces droits, Il nous demande de Lui rendre une part déterminée de tout ce qu’Il nous donne, et cette part est la dîme, qu’Il s’est réservée de tout temps. …
« Lorsque Dieu fit sortir les Israélites d’Egypte pour en faire un peuple choisi, Il leur apprit à réserver une dixième partie de leurs biens au service du tabernacle. Il s’agissait d’une offrande spéciale destinée à soutenir la réalisation d’une œuvre particulière. Tout le reste de leurs biens appartenait à Dieu et devait être employé à Sa gloire, mais la dîme devait être consacrée à l’entretien de ceux qui officiaient dans le sanctuaire. Cette partie formait les prémices de tout revenu et, avec les dons et les offrandes, devait amplement suffire à l’exercice du ministère évangélique de cette époque.
« Aujourd’hui, Dieu ne nous demande pas moins que ce qu’Il a exigé autrefois de Son peuple. Il nous confie d’ailleurs des biens plus importants qu’à l’Israël d’autrefois. Le culte qu’Il réclame exige des moyens et en exigera toujours. Le vaste travail missionnaire en faveur du salut des âmes doit s’accomplir, et Dieu a largement pourvu à cette réalisation par l’institution de la dîme, des dons et des offrandes. Par ce moyen, Il veut assurer le ministère évangélique d’une façon totale. Il revendique la dîme comme la part qui Lui revient ; elle devrait toujours être considérée comme une portion réservée, destinée à être placée dans le trésor divin au bénéfice de la cause de Dieu, pour faire progresser cette œuvre, pour permettre l’envoi de messagers dans les “régions lointaines”, jusqu’aux extrémités de la terre. » (Conseils à l’économe, p. 76).
Dans ces citations ci-dessus, nous voyons clairement présenté à notre intelligence que la dîme était réservée, du temps du peuple d’Israël, « à l’entretien de ceux qui officiaient dans le sanctuaire », et que « aujourd’hui, Dieu ne nous demande pas moins que ce qu’Il a exigé autrefois de Son peuple. » Le même principe de soutien des serviteurs de Dieu par la dîme s’applique encore aujourd’hui, comme nous venons de le lire. Ce ne sont pas nos opinions. C’est écrit ainsi.
LE PLAN DE DIEU
Plus encore, pour montrer que cela n’était pas la volonté permissive de Dieu, mais Sa volonté parfaite, nous considérons la citation suivante. Dieu a-t-Il fait une erreur dans le système de la dîme ? Avait-Il besoin d’un peuple pour réformer cette erreur ? Que dit l’Esprit de prophétie, le Témoignage de Jésus ?
« Le plan de Dieu dans le système de la dîme est magnifique dans sa simplicité et son équité. Chacun peut le suivre avec foi et courage, car il est d’origine divine. » (Conseils à l’Église, p. 220).
Dieu a-t-Il fait une erreur ? Non. Dieu n’a fait aucune erreur ici. Ce n’est pas Sa volonté permissive. Le système de la dîme est le plan de Dieu ; il est, dans toutes ses spécificités, d’origine divine. Il n’y avait pas besoin de réforme à ce sujet. Dieu a fourni le plan tout prêt. Ce qu’Il désire ce n’est pas une réforme, c’est l’obéissance.
L’ESPRIT DE RENONCEMENT
Maintenant, j’aimerai aborder cet aspect du renoncement qui a été mentionné.
Est-ce manifester un esprit de renoncement quand nous prenons la dîme pour soutenir financièrement les veuves, les orphelins et les indigents ? Tout d’abord, je reviens à une citation que j’avais présenté plus tôt, et qui a le mérite d’être très claire, en plus d’être infailliblement inspirée :
« Que chacun examine régulièrement ses revenus, qui sont tous une bénédiction de Dieu, et mette à part la dîme comme un fonds séparé, qui sera consacré au Seigneur. Ce fonds ne doit en aucun cas être consacré à un autre usage ; il doit être consacré uniquement au soutien du ministère de l’évangile. » (Counsels to Writers and Editors, p. 129.)
À quoi doit être consacrée ce fonds de la dîme ? Je cite : « Il doit être consacré uniquement au soutien du ministère de l’évangile. » C’est difficile d’être plus clair.
Mais j’aimerais tout de même aborder cet « esprit de renoncement ». Sommes-nous en train de renoncer à nous-mêmes lorsque nous refusons à Dieu ce qu’Il a expressément déclarer Lui appartenir pour un usage très particulier ? Quel est notre esprit ?
Considérez l’histoire de Saül et Samuel, dans 1 Samuel chap. 13. Israël était menacé par les Philistins qui s’étaient mis en marche de guerre, et Saül avait rassemblé le peuple pour combattre. Seulement il attendait Samuel, et Samuel tardait à venir :
1 Samuel 13:8 Et il attendit sept jours, selon le terme marqué par Samuel ; mais Samuel ne venait point à Guilgal ; et le peuple s’éloignait d’auprès de Saül. 9 Alors Saül dit : Amenez-moi l’holocauste et les sacrifices de prospérités; et il offrit l’holocauste. 10 Or, dès qu’il eut achevé d’offrir l’holocauste, voici, Samuel arriva, et Saül sortit au-devant de lui pour le saluer ; 11 Mais Samuel dit: Qu’as-tu fait ? Saül répondit : Quand j’ai vu que le peuple s’en allait d’avec moi, et que tu ne venais point au jour assigné, et que les Philistins étaient assemblés à Micmash, 12 J’ai dit : Les Philistins descendront maintenant contre moi à Guilgal, et je n’ai point supplié l’Éternel ; et je me suis fait violence, et j’ai offert l’holocauste. 13 Alors Samuel dit à Saül : Tu as agi follement, tu n’as point gardé le commandement que l’Éternel ton Dieu t’avait donné ; car l’Éternel eût maintenant affermi ton règne sur Israël à toujours.
Le principe qui nous est présenté ici est d’une grande valeur. Saül se fit violence pour offrir l’holocauste à la place du prophète (parce que celui-ci tardait et que le peuple le quittait peu à peu), dans une intention apparemment pieuse et louable. Mais quel fût le verdict de Dieu sur la question ? : « Tu as agi follement, tu n’as point gardé le commandement que l’Éternel ton Dieu t’avait donné. »
Donc, sous couvert de faire une bonne œuvre, Saül était en fait en rébellion. C’est ce qui fut révélé par les paroles « Tu as agi follement. »
Ensuite, après que Saül ait à nouveau « agi follement » dans sa guerre contre Amalek, et ait agit contraire au commandement exact de l’Éternel, Samuel lui fit cette tranchante réprimande, qui nous vient désormais en leçon :
1 Samuel 15:22 Alors Samuel dit : L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on obéisse à la voix de l’Éternel ? Voici, obéir vaut mieux que sacrifice ; être attentif vaut mieux que la graisse des moutons ; 23 Car la rébellion est autant que le péché de divination, et la résistance autant que les idoles et les théraphim.
De toute évidence, Saül était un réformateur à sa propre manière. Il s’arrogeait le droit d’agir directement contraire à la pure parole de Dieu, tout en s’attirant l’approbation du peuple par son apparence religieuse et fidèle. Mais Samuel lui dit, en substance : Tu es désobéissant ; Dieu ne voulait pas de ces sacrifices ; Il voulait que Tu obéisses exactement à Sa parole.
Si nous nous arrogeons le droit de détourner la dîme pour un usage autre que celui qui a été ordonné par Dieu dans Sa parole et dans l’Esprit de prophétie, nous suivons dans les traces de Saül et son exemple. Dieu refuse ces offrandes tirées de la dîme consacrée ; elles ne Lui sont pas agréables. C’est à Ses yeux comme « le péché de divination » et comme « les idoles et les théraphim ».
Puissions-nous entreprendre une vraie réforme, pas une rébellion contre Son gouvernement. C’est ma prière. Puissions-nous suivre l’exemple de la veuve de Sarepta, qui, dans sa grande disette, reçu pour ordre par le serviteur de Dieu, Élie, de d’abord le nourrir et l’abreuver. Sa foi fût récompensée. Elle ne souffrit ni de faim ni de soif :
« La farine de la cruche ne manqua point, et l’huile de la fiole ne finit point, selon la parole que l’Éternel avait prononcée par Élie. » 1 Rois 1:16.
Ayons cette foi, d’obéir, même dans les pires situations, afin de montrer à Dieu que nous l’aimons vraiment, que nous Lui faisons entière confiance, et que nous croyons qu’Il pourvoira à tous nos besoins sans que nous Lui dérobions Son droit. Tel est le culte que nous devrions rendre à Dieu.
Publié le 01/10/2022, dans la dîme, et tagué dîme, dîme et offrandes, esprit de sacrifice, idoles et théraphim, péché de divination, plan de Dieu, Réforme, renoncement, Saül, un dixième, veuve de Sarepta. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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