Avant-goûts du temps de détresse
Avant-goûts du temps de détresse
Il existe des moments dans notre expérience chrétienne où nous sommes et où nous nous sentons accablés de sentiments irresistibles de culpabilité, de dépression et de séparation d’avec Dieu. Nous en trouvons un exemple extrême dans le cas de Job :
Job 6:1 Et Job prit la parole, et dit: 2 Oh! si l’on pesait ma douleur, et si l’on mettait en même temps mes calamités dans la balance! 3 Elles seraient plus pesantes que le sable des mers! Voilà pourquoi mes paroles sont outrées. 4 Car les flèches du Tout-Puissant sont sur moi: mon âme en boit le venin. Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.
Le language du patriarche illustre notre sentiment dans ces moments affreux. Toutefois le récit biblique nous aide à en mieux cerner l’origine :
Job 1:1 Or, il arriva un jour que les fils de Dieu étant venus se présenter devant l’Éternel, Satan vint aussi au milieu d’eux; 7 Et l’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel, et dit: De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. 8 Et l’Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y en a pas comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. 9 Et Satan répondit à l’Éternel, et dit: Est-ce pour rien que Job craint Dieu? 10 N’as-tu pas fait comme une haie de tous côtés autour de lui, autour de sa maison, autour de tout ce qui lui appartient? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux se répandent sur la terre. 11 Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient; et tu verras s’il ne te renie pas en face! 12 Et l’Éternel dit à Satan: Voici, tout ce qui lui appartient est dans ta main; seulement ne porte pas la main sur lui. Et Satan sortit de devant la face de l’Éternel.
Le récit, que beaucoup connaissent, nous rapporte les pertes colossales que Job endura par la suite, tant de ses biens que de ses propres enfants. Puis Dieu présenta une fois de plus le cas de Job à l’ennemi, en ces termes :
Job 2:1 Or, il arriva un jour que les fils de Dieu étant venus se présenter devant l’Éternel, Satan vint aussi au milieu d’eux, se présenter devant l’Éternel, 2 Et l’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel, et dit: De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. 3 Et l’Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y en a pas comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il tient encore ferme dans son intégrité, et tu m’as excité à le ruiner sans motif. 4 Et Satan répondit à l’Éternel et dit: Peau pour peau! Tout ce que l’homme possède, il le donne pour sa vie. 5 Mais étends ta main, et touche à ses os et à sa chair; et tu verras s’il ne te renie pas en face! 6 Et l’Éternel dit à Satan: Voici, il est en ta main; seulement respecte sa vie. 7 Et Satan sortit de devant la face de l’Éternel; et il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête.
C’est à ce niveau que se poursuivit l’épreuve cruelle de Job, dont le livre qui porte son nom nous rapporte les détails. L’une des raisons présentées par le Seigneur pour lesquelles Il livra ainsi Son serviteur à des souffrances lancinantes, est que Job était un homme intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Toutefois, le récit ne nous présente pas pour autant un homme parfait. En effet, à l’issue de cette incroyable epréuve que Job dû traverser, et après que Dieu ait exprimé à Job tout ce qu’Il avait fait, tout ce qu’Il savait faire, et toutes ces choses que Job avait négligées, oubliées, méprisées, dans la profondeur de sa dépression et de son désespoir, Job s »exprima ainsi :
Job 42:1 Alors Job répondit à l’Éternel, et dit: 2 Je sais que tu peux tout, et qu’on ne saurait t’empêcher d’accomplir un dessein. 3 « Qui obscurcit mes plans sans science? » J’ai parlé et je ne comprenais pas; ce sont des choses trop merveilleuses pour moi, et je ne les connais point. 4 « Écoute donc et je parlerai; je t’interrogerai et tu m’instruiras. » 5 Mes oreilles avaient entendu parler de toi; mais, maintenant, mon œil t’a vu. 6 C’est pourquoi je me condamne et je me repens, sur la poussière et sur la cendre.
Il ne peut y avoir de condamnation et de repentance là où il n’y a pas de péché et de transgression de la loi de Dieu. Car nous lisons :
Matthieu 9:13 Mais allez, et apprenez ce que signifie: Je veux la miséricorde, et non pas le sacrifice, car ce ne sont pas des justes que je suis venu appeler à la repentance, mais des pécheurs.
Non pas les justes, mais les pécheurs sont appelés à la repentance. À la lumière de cet élément crucial, quelles leçons pouvons-nous alors tirer de ce récit pour nous qui traversons également des épreuves, quoique moindres comparées à celles de cet homme, et qui aussi sommes en proie parfois au découragement, à la dépression, à une culpabilité lancinante mais sans délivrance ?
1 Pierre 4:12 Bien-aimés, ne soyez point surpris de la fournaise qui est au milieu de vous, pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. 13 Mais réjouissez-vous de ce que vous participez aux souffrances de Christ, afin que lorsque sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi comblés de joie.
Lorsque nous sommes confus par les choses et les émotions que nous traversons, la parole de Dieu nous appelle à ne pas nous surprendre de la fournaise qui nous donne des sentiments semblabes à ceux du patriarche attaqué par le diable. « Mais réjouissez-vous de ce que vous participez aux souffrances de Christ. » Est-ce facile de se réjouir lorsque vous vous sentez condamnés et prêts à abandonner la course ? Notez le verset suivant :
1 Pierre 4:12 Si l’on vous dit des injures pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux; car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Il est blasphémé par eux, mais il est glorifié par vous.
Si l’on vous injurie, si l’on vous critique, si l’on vous condamne, est-ce aisé de laisser ces choses couler sur vos têtes comme l’eau sur le dos du canard? Pas si vous êtes consciencieux. Un homme impie et négligeant peut, selon ses inclinations naturelles, ignorer facilement les critiques à son égard. Mais un chrétien, qui cherche à ressembler chaque jour plus à Jésus, est sans cesse en recherche des choses qui le séparent de Dieu, en pensées, paroles ou actes. Ainsi la difficulté décuplée pour lui d’être « bienheureux » lorsqu’on lui dit des injures pour le nom de Christ », lorsque qu’on critique ses choix de vie, lorsqu’on attaque son foyer, lorsqu’on dénature son caractère, etc.
En effet, qui d’entre nous n’a point péché ? Qui d’entre nous possède une ardoise parfaite au ciel ? Les paroles de Jésus à ce sujet nous montre qu’Il avait une telle assurance de la réponse à cette question qu’Il en mettrait Sa main au feu :
Jean 8:7 Et comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché, lui jette le premier la pierre.
Quelle fut la réaction des hommes présents, quoiqu’eux mêmes des hypocrites ?
Jean 8:8 Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. 9 Quand ils entendirent cela, se sentant repris par la conscience, ils sortirent l’un après l’autre, commençant depuis les plus âgés jusqu’aux derniers, et Jésus fut laissé seul avec la femme qui était là au milieu.
Jésus fut laissé seul, signifiant par là qu’aucun de ces hommes était « sans péché ». La même chose est vraie de nous tous, car la parole de Dieu nous dit explicitement que
Romains 3:10 Selon qu’il est écrit: Il n’y a point de juste, non pas même un seul. … 23 Car il n’y a point de distinction, puisque tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu,
Si donc tel est le cas, et en effet ça l’est, pouvons-nous nous attendre à ce que le diable ait beaucoup de choses à mettre devant les yeux de nos consciences si Dieu le lui permet ? Précisément. Et c’est la raison pour laquelle cette leçon est primordiale pour nous qui vivons en ces derniers jours, si proches de la fin de toutes choses et la fermeture du temps de grâce. En effet, l’Esprit de prophétie nous apprends que telle sera la tactique de l’ennemi durant le temps de détresse :
« De même qu’il poussa autrefois Esaü à marcher contre son frère, ainsi, pendant le temps de détresse, Satan incitera les méchants à faire périr le peuple de Dieu, qu’il accusera comme il accusa Jacob. Il considère tous les hommes comme ses sujets. Seul le petit groupe d’observateurs des commandements de Dieu résiste à son autorité, et, s’il pouvait les extirper de la terre, son triomphe serait complet. Mais il verra des anges veiller sur eux, et il en conclura que leurs péchés sont pardonnés ; seulement il ne saura pas que leur sort a été décidé dans le sanctuaire céleste. Aussi, connaissant exactement les transgressions dans lesquelles il les a fait tomber, il les présentera devant Dieu en exagérant démesurément leurs fautes et en concluant qu’ils méritent, tout aussi bien que lui, d’être exclus du ciel. Il affirmera que Dieu ne peut pas, en justice, leur pardonner et le détruire, lui et ses anges. Il les réclamera donc comme lui appartenant et exigera qu’ils lui soient livrés. » (La tragédie des siècles, p. 670.)
En quoi consistera l’activité de Satan durant le « temps de détresse tel qu’il n’y en a point eu depuis qu’il existe des nations, jusqu’à ce temps-là » (Dan. 12:1) ? « Connaissant exactement les transgressions dans lesquelles il les a fait tomber, il les présentera devant Dieu en exagérant démesurément leurs fautes ». Est-ce possible que cette activité commence avant cela? C’est ce que nous voyons effectivement, car Dieu ne nous jetterait pas dans une épreuve pour laquelle nous n’avons pas au préalable reçu d’entrainement.
Cela signifie-t-il qu’avant ce temps-là, nous pouvons nous attendre à traverser ces moments de profondes dépression et culpabilité ? Pouvons-nous le prouver ?
« J’ai autre chose à vous dire. Les fléaux de la colère de Dieu et leur aspersion commencent à se faire sentir. Comment se fait-il que nous ne nous en apercevions pas? C’est parce que nos cœurs ne sont pas éclairés par la lumière de la vérité. L’Esprit de Dieu se retire peu à peu de la terre. » (Messages choisis, vol. 2, p. 59.)
Les fléaux, ou plaies de la colère de Dieu « commencent à se faire sentir », disait la servante du Seigneur en 1890. Il s’agit d’une aspersion avant le plein renversement de celles-ci. Cela nous montre que si les plaies commencaient déjà à se faire sentir à cette époque, alors les éléments qui caractérisent le temps de détresse connaitraient également un préambule dans l’expérience du peuple de Dieu.
Et quelles solutions Dieu nous donne-t-Il pour obtenir une préparation solide à ce temps de détresse dont nous avons déjà un avant-goût croissant depuis au moins 1890, si ce n’est avant? Que devrions-nous faire lorsque nous traversons ces périodes d’entrainement où Dieu permet au diable de nous éprouver comme il éprouva Job ?
Nous avons premièrement besoin de tourner nos regards vers Jésus et nous rappeler que l’évangile est destiné à remédier à cette condition de notre esprit. Si nous avons péché, que ces péchés soient lointains ou récents, l’amour de Dieu nous a mis en droit de nous saisir de la miséricorde de Dieu et d’obtenir un soulagement que rien d’autre dans le monde ne peut nous donner.
1 Jean 1:9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
La première étape est pour nous de venir à Jésus tel que nous sommes, sans aucun mérite propre, de confesser à Dieu et de nous repentir de nos péchés, et de croire (mettre notre foi dans le fait) que Jésus est en effet, tel que c’est écrit, « fidèle et juste pour nous les pardonner ». Cet acte de foi est le moyen et la décision personnelle par laquelle Dieu fait jaillir la lumière dans nos ténèbres, conformément à ces paroles:
Michée 7:7 Mais moi, je regarderai vers l’Éternel, je m’attendrai au Dieu de mon salut; mon Dieu m’exaucera. 8 Ne te réjouis pas à mon sujet, toi mon ennemie! Si je suis tombée, je me relèverai; si je suis assise dans les ténèbres, l’Éternel sera ma lumière.
Qu’est-ce qui constitue cette lumière que Dieu sera pour nous lorsque nous sommes assis dans les ténèbres ?
Romains 4:1 Quel avantage dirons-nous donc qu’Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ? 2 Car si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non pas devant Dieu. 3 Car que dit l’Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. […] 6 C’est ainsi que David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres : 7 Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et les péchés couverts ! 8 Heureux l’homme à qui le Seigneur n’imputera point le péché !
Heureux ? Oui, illuminé. Mais pas sans la foi. Sans la foi, nous serons dépressifs, découragés, méfiants, sans espoir et sans consolation face aux attaques sans merci de l’ennemi. Mais dès aujourd’hui, nous pouvons exercer la foi qui nous permet de percer les ténèbres et de regarder au-delà de nos sentiments et de nos émotions profondément négatives ; nous pouvons, par la grâce de Dieu, exercer la foi qui nous permettra de croire aux paroles suivantes dans toutes les situations, même les pires, celles de l’imminent et inévitable temps de détresse de Jacob :
Romains 8:35 Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? 36 Selon qu’il est écrit: Nous sommes livrés à la mort tous les jours à cause de toi, et nous sommes regardés comme des brebis destinées à la tuerie. 37 Au contraire, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés. 38 Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, 39 Ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
Comment pouvons-nous comprendre ces paroles? Par les suivantes:
1 Chroniques 15:2 …L’Éternel est avec vous quand vous êtes avec lui. Si vous le cherchez, vous le trouverez; mais si vous l’abandonnez, il vous abandonnera.
Si nous avons erré, manqué à nos devoirs, et sommes tombés dans le péché par égarement, le Seigneur ne comptera point cela pour un abandon de Lui. Ainsi, si nous l’avons cherché, Lui avons confessé nos fautes, et avons demandé la grâce, la force et l’assistance pour faire mieux la prochaine fois, la promesse de Dieu à notre égard est que « L’Éternel est avec vous; si vous le cherchez, vous le trouverez ». Rien, pas même nos pires sentiments, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur. Nous concluons par les paroles suivantes:
« L’histoire de Jacob nous assure que Dieu ne rejette pas ceux qui ont été séduits, tentés et entraînés dans le péché, mais qui sont revenus à Lui par une repentance véritable. Tandis que Satan s’efforce de consommer leur ruine, Dieu leur envoie Ses anges pour les consoler et les protéger à l’heure du danger. Les assauts du diable sont puissants et déterminés, et ses tentations redoutables, mais les yeux du Seigneur sont sur les Siens, et Ses oreilles sont attentives à leurs cris. Bien que la détresse des croyants soit grande et que les flammes de la fournaise semblent sur le point de les consumer, le grand Épurateur les en fera sortir comme de l’or éprouvé par le feu. L’amour de Dieu pour Ses enfants, aux jours de leur plus rude épreuve, sera aussi puissant et aussi tendre que dans leurs jours les plus ensoleillés; mais il faut qu’ils passent au creuset, que leur mondanité se consume, et qu’ils réfléchissent parfaitement l’image du Sauveur. » (La tragédie des siècles, p. 673.)
Que Dieu nous aide, dans ce voyage vers la victoire sur le péché et sur les tentations et les attaques de l’ennemi, à manifester la foi de Jésus dans Son entière gloire et luminosité.
Amen.
Publié le 17/08/2024, dans -Articles. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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