Éclaircissements sur les évènements d’Apocalypse chapitre 9
Éclaircissements sur les évènements d’Apocalypse chapitre 9
En lien avec notre étude de l’école du Sabbat de Daniel 11, dans la leçon n°9 de la deuxième section, intitulée « Les puissances islamiques et le roi du nord », je tenais à fournir quelques éléments supplémentaires qui permettront, je pense, d’évacuer tous doutes et toutes incertitudes qu’on ait pu avoir sur les évènements qui eurent lieu à la fois avant et pendant les périodes prophétiques données dans Apocalypse chapitre 9 et allouées aux puissances islamiques dans leurs deux volets.
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Ravages et conquêtes des sauterelles islamiques
La question s’est présentée à nous de l’identité de ces sauterelles symboliques à laquelle était donnée au départ la responsabilité providentielle, non de tuer les hommes qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur leurs fronts, mais du moins de les tourmenter. Quelles étaient ces sauterelles ?
« « Une fausse religion fut instaurée, qui, tout en étant le fléau des transgressions et de l’idolâtrie, remplit le monde de ténèbres et d’illusions ; des essaims de Sarrasins, tels des sauterelles, se répandirent sur la terre et étendirent rapidement leurs ravages sur l’Empire romain, d’est en ouest. La grêle descendit des rivages gelés de la mer Baltique, la montagne brûlante tomba sur la mer depuis l’Afrique, et les sauterelles (un symbole approprié des Arabes) sortirent de l’Arabie, leur région natale. Ils vinrent comme des destructeurs, propageant une nouvelle doctrine, et poussés à la rapine et à la violence pour des motifs intéressés et religieux. » (Uriah Smith, Daniel and The Revelation (1897), p. 500.)
Nous lisons, plus encore, dans le passage biblique, la description de ces Sarrasins :
« Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés pour le combat; il y avait sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l’or; et leurs visages étaient comme des visages d’hommes. Elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes, et leurs dents étaient comme des dents de lions. Elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer; et le bruit de leurs ailes était semblable au bruit de chariots à plusieurs chevaux qui courent au combat. Elles avaient des queues semblables à celles des scorpions, et à leurs queues un aiguillon; et leur pouvoir était de nuire aux hommes pendant cinq mois. » Apocalypse 9:7-10.
En voilà l’explication et l’élargissement :
« « Le cheval arabe occupe la première place dans le monde entier, et l’habileté équestre est l’art et la science de l’Arabie. Les Arabes, rapides comme des sauterelles et armés comme des scorpions, prêts à s’élancer en un instant, étaient toujours prêts au combat. » »
« « ‘Il y avait sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l’or.‘ Lorsque Mahomet entra à Médine (622 après J.-C.) et fut reçu pour la première fois comme prince, « un turban fut déployé devant lui pour pallier à l’absence d’un étendard ». Les turbans des Sarrasins, semblables à une couronne, étaient leur ornement et leur fierté… Le riche butin les approvisionnait abondamment et les renouvelait fréquemment. Endosser le turban, c’est proverbialement devenir musulman. Les Arabes se distinguaient autrefois par les mitres qu’ils portaient. »
« ‘Leurs visages étaient comme des visages d’hommes.‘ ‘La gravité et la fermeté de l’esprit de l’Arabe sont évidentes dans son comportement extérieur ; son seul geste est de caresser sa barbe, symbole vénérable de la virilité.’ ‘L’honneur de leur barbe est le plus facilement blessé’. » »
« « Les cheveux longs » sont considérés comme un ornement par les femmes. Les Arabes, contrairement aux autres hommes, avaient les cheveux comme ceux des femmes, à savoir qu’ils n’étaient pas coupés, comme le rapportent Pline et d’autres auteurs. Mais il n’y avait rien d’efféminé dans leur caractère, car leurs dents étaient comme celles des lions, ce qui dénotait leur férocité et leur capacité à dévorer. »
« « La cuirasse était utilisée par les Arabes à l’époque de Mahomet. Lors de la bataille d’Ohud (la deuxième que Mahomet ait livrée) contre les Koreish de la Mecque (624 après J.-C.), ‘sept cents d’entre eux étaient armés de cuirasses’. » »
« « La charge des Arabes n’était pas, comme celle des Grecs et des Romains, l’effort d’une infanterie ferme et compacte ; leur force militaire était principalement formée de cavaliers et d’archers. D’un coup de main, les chevaux arabes s’élançaient avec la rapidité du vent. « Le bruit de leurs ailes était semblable au bruit de chariots à plusieurs chevaux qui courent au combat. » Leurs conquêtes étaient merveilleuses, tant par leur rapidité que par leur étendue, et leurs attaques étaient instantanées. Ils n’eurent pas moins de succès contre les Romains que contre les Perses. » » (Uriah Smith, Ibid. pp. 504-505.)
« Elles avaient des queues semblables à celles des scorpions, et à leurs queues un aiguillon; et leur pouvoir était de nuire aux hommes pendant cinq mois. Et elles avaient au-dessus d’elles un roi, l’ange de l’abîme, appelé en hébreu Abaddon, et dont le nom en grec est Apollyon. » Apocalypse 9:10-11.
« Les cavaliers turcs avaient chacun un cimeterre suspendu dans un fourreau à leur taille, qu’ils utilisaient en combat rapproché après avoir déchargé leurs javelots, avec lesquels ils étaient très experts, tranchant d’un seul coup la tête d’un homme ou même d’un cheval. Depuis l’établissement de la puissance ottomane ou de l’Empire turc en Bithynie jusqu’à la chute de l’Empire grec ou oriental, lorsque les Turcs prirent Constantinople, il s’écoula cinq mois prophétiques, soit cent cinquante ans. » (William Miller, Miller’s Works Vol. 2, 119.)
Nous comprenons donc bien que les sauterelles représentées dans les versets 3 à 10 sont les hordes de Sarrasins qui commencèrent à voir le jour avec la naissance de la religion de Mahomet et qui continuèrent jusqu’à la période mise en lumière au verset 10, durant laquelle elles eurent « un roi » sur elles, lequel fut Othman, et dont ses successeurs étaient également représentés par le terme, après quoi il leur était alloué une période de 150 ans de conquête, soit « cinq mois ».
Å l’issu de cette période, la prophétie met en lumière une deuxième période prophétique d’une heure, un jour, un mois et une année — soit 391 ans et 15 jours, qui commenceraient, comme nous l’avions vu, à l’an 1449, en quelle année Constantin XI Paléologue, avant de monter au trône de l’Empire byzantin, chercha la permission du Sultan ottoman Amurat II, admettant ainsi, au regard de la prophétie, la supériorité ottomane, et délimitant par cet acte le début de la suprématie de cette puissance qui devait régner jusqu’en 1840.
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Suprématie de l’Empire ottoman
« Et le sixième ange sonna de la trompette; et j’entendis une voix, qui venait des quatre cornes de l’autel d’or, qui est devant Dieu, disant au sixième ange qui avait la trompette: Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l’Euphrate. Aussitôt furent déliés les quatre anges qui étaient prêts pour l’heure, le jour, le mois, et l’année, afin de tuer la troisième partie des hommes. » Apocalypse 9:13-15
Quels étaient donc ces quatre anges qui furent déliés pour permettre l’expansion et la suprématie de la puissance ottomane ? Nous lisons :
« La puissance turque avait été liée, dans une certaine mesure, par Rome, car tant que Rome tenait Constantinople, la puissance des Sarrasins était limitée en Orient. Lorsque le sultan imposa sa volonté à Rome, les mots « Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve de l’Euphrate » s’accomplirent. Ces mots semblent se référer particulièrement à Bagdad, Damas, Alep et Iconium, quatre sultanats limitrophes de la région de l’Euphrate. Aucune puissance ne pouvait désormais résister, et le souverain musulman obtint bientôt la forteresse tant convoitée sur le Bosphore. » (Stephen N. Haskell, The Story of the Seer of Patmos, p. 174.)
Ces quatre sultanats représentaient une limite jusqu’ici placée sur l’expansion de l’Empire ottoman. Ils sont vraisemblablement les suivants : l’Émirat Karamanide (d’Iconium, ou Koneh), le Sultanat mamelouk d’Égypte dominant le Levant (comprenant Alep et Damas), et la province Séfévide de l’Iraq (comprenant Bagdad).
L’histoire décrit ainsi leurs chutes respectives aux mains des ottomans :
« Le sultan ottoman Mehmed II le Conquérant qui succède à Murad II, est décidé d’en finir avec les Karamanides. En 1467 les Ottomans occupent Konya de manière permanente. … En 1471, Gedik Ahmed Pacha conduit l’armée ottomane, il vainc les Karamanides. Finalement les Ottomans prennent Karaman puis Ermenek. » (Karamanides, Wikipedia.)
« Vers 1485–1491, les Ottomans entrent en guerre contre les Mamelouks, tandis qu’un nouvel ennemi voit le jour en Iran, la dynastie safavide. En 1516, la Syrie est envahie par Sélim Ier. L’avant-dernier sultan Al-Achraf Qânsûh al-Ghûri à la tête de son armée, accompagné de son gouvernement, est battu à Marj Dabiq, près d’Alep, le 24 août 1516 par le sultan ottoman Sélim Ier, défaite qui marque la chute de l’empire mamelouk et ouvre la porte à la prise du Caire par les Turcs ottomans. » (Sultanat mamelouk d’Égypte, Wikipedia.)
« … les Safavides faisaient face à des menaces extérieures, notamment celles des Ouzbeks, qui les attaquaient sur la frontière nord-est et qui faisaient des raids sur le Khorasan (région du Nord-Est de l’Iran), et celles des Ottomans, qui combattaient l’Iran dans le Caucase et en Anatolie. Les Séfévides appuient une révolte religieuse des Kizil Bash en Anatolie ottomane, en 1512. Le sultan Bayezid II est alors destitué par son fils Selim Ier, qui devient calife, et inaugure son règne en réprimant durement les Kizil Bash. Il lance ensuite ses troupes contre les Séfévides, remportant la victoire lors de la bataille de Tchaldiran, en 1514, qui marque la nouvelle frontière entre Ottomans et Séfévides : les Ottomans s’emparent alors de l’Irak actuel, ainsi que de l’Arménie historique. Selim fait massacrer des milliers de chiites et prend des mesures sévères contre cette hérésie. …. Après le siège de Vienne en 1529 et la paix conclue avec le Saint-Empire germanique, les Ottomans se tournent vers l’est, et se battent contre les Séfévides sur la frontière occidentale de l’Iran, prenant Bagdad et le Sud de l’Irak en 1533. » (Séfévides, Wikipedia.)
Tels étaient les exploits de la puissance utilisée par la providence pour mettre fin à l’Empire romain d’Orient, après que celui-ci ait eu sa chance pour manifester s’ils obéirait à la volonté du Saint et du Veillant.
Nous sommes en droit de croire que, comme ce fut les puissances islamiques qui jouèrent un rôle, lors des deux premiers malheurs d’Apocalypse 9, dans la fin de l’Empire jadis universel romain, ce seront également les puissances islamiques, avec à leur tête la résurrection de l’ancien Empire turc, qui joueront un rôle dans la fin de la société et du monde occidental. Telles sont les réflexions et les conclusions auxquelles nous parvenons à travers notre étude des prophéties de Daniel chapitre 11.
Puisse Dieu bénir notre méditation et notre réflexion de toutes ces choses.
Cette carte montre l’expansion de l’Empire ottoman après que les quatre anges aient été déliés (en 1449).
Publié le 03/12/2023, dans Uncategorized, et tagué *Daniel 11, Apocalypse 9, empire ottoman, Islam, Mahomet, ottomans, prophéties, roi du nord, Sarrasins, sauterelles, suprématie ottomane, Turcs. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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