Études sur les sept Églises : Introduction
Études sur les sept Églises : Introduction
Commençons par Apocalypse chap. 1, au milieu :
Apoc. 1:9 Moi Jean, votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au règne, et à la patience de Jésus-Christ, j’étais dans l’île appelée Patmos, pour la parole de Dieu, et pour le témoignage de Jésus-Christ. 10 Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une grande voix, comme celle d’une trompette, 11 Qui disait: Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier; ce que tu vois, écris-le dans un livre et l’envoie aux sept Églises qui sont en Asie, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. 12 Alors je me retournai pour voir d’où venait la voix qui me parlait; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or; 13 Et, au milieu des sept chandeliers quelqu’un de semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une longue robe, et ceint sur la poitrine d’une ceinture d’or. 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs, comme de la laine blanche, comme la neige, et ses yeux comme une flamme de feu; 15 Ses pieds, semblables à un cuivre très fin, étaient embrasés comme par une fournaise, et sa voix était comme la voix des grosses eaux. 16 Il avait dans sa main droite sept étoiles; une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche, et son visage resplendissait comme le soleil dans sa force.
Jean fut ravi un jour de Sabbat, le seul jour qui est, bibliquement parlant, « le jour du Seigneur », et Il reçut cette vision divine. La vision représentait Jésus, l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, « le premier-né de toutes les créatures » (Col. 1:15), se tenant au milieu de sept chandeliers, comme des pieds de lampe seuls sans aucune branche, sortant des différentes Églises énumérées. Son apparence était à de nombreux égards semblable à Celui que vit Daniel lorsqu’il se tenait sur le bord du grand fleuve qui est l’Hiddékel (Dan. 10:4-8), et Jean fit également l’expérience qu’avait faite Daniel quand confronté à la vision de la Divinité :
Apoc 1:17 Or, quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort, et il mit sa main droite sur moi, en me disant: Ne crains point; c’est moi qui suis le premier et le dernier, celui qui est vivant; 18 Et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen; et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort. 19 Écris les choses que tu as vues, celles qui sont et celles qui doivent arriver après celles-ci.
Le même qui avait dit à Abram : « Ne crains point, Abram, Je suis ton bouclier, et ta très grande récompense » ; le même qui avait dit à Son peuple par l’entremise d’Ésaïe : « Car c’est Moi, l’Éternel ton Dieu, qui te prends par la main et qui te dis: Ne crains point, Je suis ton aide! Ne crains point, vermisseau de Jacob, faible reste d’Israël: Je suis ton aide, dit l’Éternel; le Saint d’Israël est ton Rédempteur », disait désormais à Jean, isolé sur son île, ravi en vision : « Ne crains point ; c’est Moi qui sur le premier et le dernier, Celui qui est vivant. » (Gen. 15:1 ; Ésaïe 41:3).
Apoc. 1:20 Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et des sept chandeliers d’or, le voici: Les sept étoiles sont les anges des sept Églises; et les sept chandeliers que tu as vus, sont les sept Églises.
L’apôtre donne la signification des étoiles dans la main de Christ : les sept étoiles sont les anges des sept Eglises — à savoir les serviteurs préposés sur elles de la part de Dieu ; et les sept chandeliers représentent les sept Eglises. En se souvenant que le mot « ange » vient du mot grec 𝘢𝘯𝘨𝘦𝘭𝘰𝘴, qui signifie aussi « messager », on arrive progressivement à la compréhension du sens de Ses paroles.
➥ Les noms des sept Eglises symbolisent l’Église de Christ aux différentes périodes de l’ère chrétienne. Le chiffre sept indique la plénitude et fait ressortir que les messages s’étendent jusqu’à la fin des temps, alors que les symboles employés révèlent la condition de l’Église aux différentes époques de l’histoire du monde. CP 521.1
Donc le chiffre sept ne signifie pas plusieurs Églises de Dieu, mais plutôt la même Église de Dieu à travers sept périodes consécutives de l’histoire du monde à compter de l’Église apostolique qui était déjà du temps de Jean.
Plus encore :
➥ Christ est représenté comme marchant au milieu des chandeliers d’or, symbolisant ainsi Sa relation avec les Eglises. En effet, il est en communication constante avec Son peuple. Il connaît sa véritable condition; Il observe son organisation, sa piété, sa consécration. Bien qu’Il soit grand prêtre et médiateur dans le sanctuaire céleste, Il est représenté allant et venant sur la terre parmi Ses Eglises. Avec une sollicitude qui ne se relâche jamais, il veille pour voir si la lumière de l’une de ses sentinelles ne faiblit ou ne s’éteint pas. Si les chandeliers étaient abandonnés aux seuls soins des hommes, la flamme vacillerait, languirait et mourrait; mais Il est, Lui, la véritable sentinelle de la maison de Dieu, le vrai gardien des parvis du temple. Ses soins vigilants et Sa grâce constante sont une source de vie et de lumière. Christ est aussi représenté comme tenant les sept étoiles dans Sa main droite. Ceci nous assure qu’aucune Église fidèle à sa mission ne doit avoir peur d’échouer dans sa tâche, car aucune étoile placée sous la protection de l’Omnipotent ne peut être ravie de la main de Christ. CP 521.2
Donc Christ « marche » au milieu de Ses Églises à travers l’histoire, et Il tient, comme dans Sa main, Ses étoiles, c’est-à-dire Ses messagers et serviteurs. On lit davantage à ce sujet :
➥ “Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa droite.” Ces paroles s’adressent aux enseignants — à ceux qui sont chargés par Dieu de lourdes responsabilités. Les douces influences qui doivent régner dans l’Eglise dépendent d’eux. Il faut qu’ils reflètent l’amour de Christ. Les étoiles sont sous le contrôle du Seigneur; Il les guide, Il dirige leurs mouvements. Sans cela, elles erreraient dans la nuit. Ainsi en est-il des serviteurs de Dieu. Ce ne sont que des instruments entre Ses mains, et tout le bien qu’ils accomplissent se fait par Son pouvoir. Il fait briller Sa lumière par leur intermédiaire. C’est en Lui qu’ils doivent puiser leurs énergies. S’ils regardent à Lui comme Lui regardait au Père, ils seront rendus capables d’accomplir Son œuvre. Et tandis qu’ils seront sous la dépendance de Dieu, la lumière céleste leur sera communiquée, et ils la refléteront à leur tour dans le monde. CP 521.3
Par ce début du chap. 1 d’Apocalypse nous est donc présenté la relation étroite qui devrait exister tout particulièrement entre Christ et Ses serviteurs, car ils sont les instruments qu’Il désire utiliser pour communiquer au peuple de Dieu Sa lumière — Son amour, Sa grâce, Sa miséricorde, et Sa puissance pour sauver. C’est par leur activité qu’est communiqué aux enfants de Dieu la connaissance de Celui qui est déclaré par la parole être 𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳.
Je partage ici une citation de Stephen N. Haskell, pionnier adventiste :
➥ Christ apparaît, marchant au milieu des chandeliers, qui symbolisent les Églises, et Il tient dans Sa main les sept étoiles, ou anges, qui dirigent le travail des Églises et qui, de Son trône, portent la lumière à ceux qui représentent l’œuvre du ciel sur la terre. Dieu regarde l’Église chrétienne comme Il regardait Christ lors de Son séjour sur terre. De même qu’Il était accompagné d’un ange, l’Eglise est guidée par l’Esprit de Dieu et par le témoignage de cet Esprit. Aux jours de triomphe, les anges accompagnateurs chantent le cantique qui retentissait sur les plaines de Bethléem la nuit de la naissance de Jésus ; aux jours de persécution, d’épreuve et de découragement, les anges soulèvent les têtes baissées et lasses, comme Gabriel le fit pour Christ dans le désert et à Gethsémané. L’Église achève l’œuvre commencée par Christ dans la chair. L’étude de Sa vie donnera l’histoire de l’Église. Sa vie, telle qu’elle est relatée dans la Révélation de Jésus-Christ, n’est qu’un nouveau développement de ce même mystère de l’incarnation — d’Emmanuel. « Heureux celui qui lit, et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites. » (S. N. Haskell, The Story of the Seer of Patmos, p. 38.1)
J’ajoute également cette précision d’Uriah Smith qui aide quelque peu à cerner la réalité présentée en vision à Jean :
➥ Représenter le Fils de l’homme comme tenant dans Sa main uniquement les ministres de sept églises littérales d’Asie Mineure, et marchant au milieu de ces sept églises seulement, serait réduire à un niveau insignifiant les représentations et les déclarations sublimes de ce chapitre et des chapitres suivants. Les soins providentiels et la présence du Seigneur sont avec, non pas un nombre précis d’églises, mais avec tout Son peuple ; non pas seulement aux jours de Jean, mais à travers tous les temps. « Voici, je suis avec vous tous les jours, dit-Il à Ses disciples, jusqu’à la fin du monde. » (Uriah Smith, Daniel and The Revelation, p. 372.4)
Donc, les sept Églises cités par Jésus (l’Alpha et l’Oméga), dans Apoc. 1:11, sont comme suit :
- Ephèse
- Smyrne
- Pergame
- Thyatire
- Sardes
- Philadelphie
- Laodicée
Nous nous pencherons en prenant le temps sur chacune de ces Églises au fur et à mesure de nos prochaines études. Mais avant de conclure cette introduction, nous voulons nous pencher sur l’Eglise avec laquelle Jésus est jusqu’à la fin, comme nous l’avons vu à travers les symboles.
Avant de quitter Ses disciples et de monter jusqu’au ciel, Jésus leur confia un mandat et leur donna une promesse :
Matt. 28:18 Et Jésus, s’approchant, leur parla et leur dit: Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre; 19 Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, 20 Et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen!
Nous explorons et élargissons le sens et l’ampleur de ce mandat :
➥ Le mandat confié aux disciples est également le nôtre. Aujourd’hui comme alors, il faut des pasteurs, des docteurs et des évangélistes qui fassent connaître le Sauveur crucifié et ressuscité à ceux qui sont sans espoir et sans Dieu dans le monde. […] Le message doit être proclamé, non avec froideur et timidité, mais avec clarté, conviction et énergie. Il est nécessaire que l’on voie dans la vie des chrétiens la preuve de la puissance du christianisme. ISCE 30.2
➥ En donnant Ses ordres aux disciples, Christ ne s’est pas contenté de décrire leur tâche, mais Il leur a aussi donné le message qu’ils devaient annoncer. Enseignez au monde, dit-Il, “à garder tout ce que Je vous ai commandé”. Les disciples devaient enseigner ce que Christ avait enseigné: non seulement ce qu’Il avait dit personnellement, mais aussi tout ce qu’Il avait enseigné par les prophètes et les docteurs de l’Ancien Testament. Tout enseignement humain est exclu. Il n’y a de place ni pour la tradition, ni pour les théories et les conclusions humaines, ni pour une législation ecclésiastique. “La loi et les prophètes”, avec le récit destiné à conserver le souvenir de Ses paroles et de Ses actes: voilà le trésor confié aux disciples pour qu’ils le transmettent au monde. Le nom de Christ est leur mot de passe, leur signe de distinction, leur trait d’union, la légitimation de leur conduite et la source de leur succès. Rien de ce qui ne porte pas Sa signature ne doit être reconnu dans Son royaume. JC 828.1
Nous lisons désormais les conditions de Sa promesse en lien étroit avec Son mandat :
➥ C’est dans l’accomplissement de l’œuvre de Christ que l’Église peut compter sur Sa présence. “Allez donc et instruisez toutes les nations. … Et voici, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.” L’une des premières conditions à remplir pour recevoir la puissance de Jésus c’est de prendre sur soi Son joug. La vie même de l’Église dépend de la fidélité avec laquelle elle se conforme à l’œuvre du Seigneur. Négliger celle-ci, c’est se préparer inévitablement un état de faiblesse spirituelle et de décadence. Où il n’y a pas une activité intense au service d’autrui, l’amour décline et la foi s’affaiblit. JC 827.1
Ce passage est très important : « C’est dans l’accomplissement de l’œuvre de Christ que l’Eglise peut compter sur Sa présence. » Autrement dit, c’est avec ceux qui répondent à Son appel (dans Matt. 28:18-20) et qui remplissent leur mandat que Jésus a promis d’être et qu’Il sera. C’est eux qui constituent l’Église de Dieu au milieu de laquelle Il a été représenté comme marchant au milieu des chandeliers symboliques.
Et l’esprit du message que Ses disciples étaient et sont appelés à transmettre est communiqué ici :
➥ L’évangile doit être présenté, non pas comme une théorie morte, mais comme une force vivante, capable de transformer la vie. Dieu désire que les objets de Sa grâce soient des témoins de Sa puissance. Il accepte généreusement ceux qui l’ont offensé le plus gravement par leur conduite; quand ces coupables se repentent, Il leur communique Son Esprit, Il leur confie les plus lourdes responsabilités, et les envoie dans le camp des rebelles pour y proclamer Sa miséricorde infinie. Il veut que Ses serviteurs attestent ce fait : que les hommes peuvent, par Sa grâce, atteindre à un caractère qui ressemble à celui de Christ et jouir de l’assurance de Son grand amour. Il veut que nous mettions en lumière ce fait : qu’Il n’aura point de repos aussi longtemps que les membres de la famille humaine n’auront pas été réintégrés dans leur saint privilège de fils et de filles de Dieu. JC 828.2
L’évangile doit être vécu et présenté par Son Église comme une force vivante, pas comme une théorie froide et inanimée; et Jésus a promis d’être avec le peuple qui accepte cette vocation et qui se soumet à être conduit pour vivre ainsi et enseigner ainsi en harmonie avec la vie qu’Il a vécu et les enseignements qu’Il a transmis durant Son ministère sur la terre. Ceci rejoint ce qui était déclaré au sujet de Jésus :
Jean 7:46 Les sergents répondirent: Jamais homme n’a parlé comme cet homme!
➥ Les sergents envoyés auprès de Jésus revinrent avec le rapport que jamais homme n’avait parlé comme lui. Mais la raison de cela est que jamais homme n’a vécu comme il vivait. Si Sa vie avait été autre que la Sienne, Il n’aurait pu parler comme Il le fit. Ses paroles possédaient une force convaincante, parce qu’elles venaient d’un cœur pur et saint, plein d’amour et de sympathie, de bienveillance et de vérité. PG 277.5
Si donc nous voulons parler avec la puissance qui animait Jésus et Ses enseignements, il nous faut aussi vivre comme Il a Lui-même vécu. C’est avec cette Église-là qu’Il a promis de demeurer « jusqu’à la fin du monde ». Et nous avons l’assurance réconfortante qu’Il fortifiera également ce peuple disposé de cœur à entreprendre et accomplir cette œuvre-là dans l’esprit et la puissance de Celui qui parlait et vivait comme jamais homme n’a parlé ni vécu sur la terre.
V.B.
Publié le 17/09/2023, dans sept églises, et tagué Alpha et Omega, église de Dieu, jusqu'à la fin du monde, pasteurs, peuple de Dieu, présence de Christ, premier et dernier, promesse, sept églises, sept étoiles, sept chandeliers, serviteurs. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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