Études sur les sept trompettes : 5. Les Sarrasins (1ère partie) – Débuts et invasions de l’Islam

Études sur les sept trompettes : Cinquième trompette (1ère partie)

Contexte historique et prophétique de la cinquième trompette

Ceci est le début de notre étude sur la cinquième trompette. Lors de notre étude précédente, sur le sujet de la quatrième trompette, qu’avions-nous compris qu’elle représentait ? Voici un indice de rappel :

« Nous comprenons que cette trompette symbolise la carrière d’Odoacre, le monarque barbare qui fut si étroitement impliqué dans la chute de la Rome occidentale. Les symboles du soleil, de la lune et des étoiles — car il ne fait aucun doute qu’ils sont ici utilisés comme symboles — désignent évidemment les grands luminaires du gouvernement romain : ses empereurs, ses sénateurs et ses consuls. L’évêque Newton remarque que le dernier empereur de la Rome occidentale fut Romulus, que l’on appela par dérision Augustulus, soit le « diminutif d’Auguste ». La Rome occidentale tomba en l’an 476. Cependant, bien que le soleil romain se soit éteint, ses luminaires subordonnés brillaient encore faiblement tant que le sénat et les consuls continuaient d’exister. Mais après de nombreux revers civils et changements de fortune politique, finalement, en l’an 566, toute la forme de l’ancien gouvernement fut renversée, et Rome elle-même, d’impératrice du monde, fut réduite à un pauvre duché tributaire de l’exarque de Ravenne. » (Uriah Smith, Daniel and The Revelation, éd. 1897, p. 487.6)

Cette trompette symbolise donc la carrière d’Odoacre, et la chute de la Rome occidentale. Donc il s’agissait bien de la déconfiture de l’Empire romain dans sa partie occidentale. Vous vous souviendrez : c’était cette fameuse « troisième partie ». L’autre troisième partie qui avait été détruite, et que l’on trouvait dans la deuxième trompette (aux versets 8 et 9), c’était les Vandales.

À la lumière de ce rappel que les quatre premières trompettes symbolisaient la destruction de l’Empire romain d’Occident, nous pouvons déjà d’envisager de quoi les trois prochaines trompettes pourraient parler. Nous lisons :

Apoc. 8:1 Et le cinquième ange sonna de la trompette, et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre; et la clef du puits de l’abîme fut donnée à cet ange.

Apoc. 8:2-3 Et il ouvrit le puits de l’abîme, et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits; et de cette fumée, des sauterelles se répandirent sur la terre; et on leur donna un pouvoir semblable au pouvoir qu’ont les scorpions de la terre.

Nous allons examiner la portée prophétique immédiate de ces paroles, mais nous pouvons d’ores et déjà remarquer la différence entre l’impact de cette étoile du verset 1 et celui de l’étoile du chapitre 8, verset 10, qui représentait Attila, et qui, elle, ne tomba que « sur la troisième partie des fleuves ». À la lumière de cette distinction, nous pouvons déjà voir qu’il y aurait des répercussions bien plus fortes par la chute de cette étoile, qu’il n’y en eu par la chute d’Attila le grand. Nous élargirons cela.

En nous concentrant sur ces deux versets premièrement, nous voulons maintenant voir dans l’histoire quels sont les évènements que cette prophétie évoque. ‎Sachant que l’étude de la quatrième trompette nous a amené jusqu’ici vers la moitié du sixième siècle apr. J.-C., comme nous pouvions le voir dans cette citation :

« « Mais dans l’ordre prophétique, le consulat et le sénat de Rome connurent le même sort, même s’ils ne tombèrent pas aux mains des Vandales ou des Goths. La révolution suivante en Italie se fit sous l’autorité de Bélisaire, le général de Justinien, empereur d’Orient. Il n’épargna pas ce que les barbares avaient sacralisé. Le titre du dernier paragraphe du quarantième chapitre de l’Histoire du déclin et de la chute de Rome par Gibbon est : « La succession des consuls romains interrompue par Justinien, en l’an 541 ». La succession des consuls cessa finalement dans la treizième année de Justinien, dont le tempérament despotique fut peut-être gratifié par l’extinction silencieuse d’un titre qui rappelait aux Romains leur ancienne liberté. La troisième partie du soleil fut frappée, ainsi que la troisième partie de la lune et la troisième partie des étoiles. Dans le firmament politique du monde antique, sous le règne de la Rome impériale, l’empereur, le consulat et le sénat brillaient comme le soleil, la lune et les étoiles. L’histoire de leur déclin et de leur chute se poursuit jusqu’à ce que les deux premiers soient « éteints », en référence à Rome et à l’Italie, qui avaient longtemps occupé la première place parmi les villes et les pays ; enfin, lorsque la quatrième trompette se termine, nous assistons à « l’extinction de cette illustre assemblée », le sénat romain. » ‎(Ibid., p. 489.3)

C’est ce que nous avions déjà vu la dernière fois. Et à l’issue de cet obscurcissement du « firmament politique du monde antique, sous le règne de la Rome impériale », le verset 13 s’applique :

Apoc. 8:13 Puis je vis et j’entendis un ange qui volait par le milieu du ciel, disant à haute voix: Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause du son des trompettes des trois anges qui doivent encore sonner!

Examinons l’histoire :

« Pour une explication de cette [cinquième] trompette, nous nous appuierons à nouveau sur les écrits de M. Keith. Cet auteur dit avec justesse : « Il n’y a guère d’accord aussi uniforme entre les interprètes sur aucune autre partie de l’Apocalypse que sur l’application des cinquième et sixième trompettes, ou des premier et deuxième malheurs, aux Sarrasins et aux Turcs. C’est tellement évident que l’on ne peut guère se méprendre. Au lieu d’un ou deux versets désignant chacun d’eux, tout le neuvième chapitre de l’Apocalypse, en portions égales, est occupé par une description de l’un et de l’autre. » ‎(Ibid., p. 495.2)

Voilà, c’est sans suspens. La cinquième trompette s’applique aux Sarrasins, et la sixième s’applique aux Turcs. C’est ce que nous allons chercher à bien saisir à travers le récit de l’histoire et des étudiants de la Bible.

« « L’Empire romain périt, comme il était né, par les conquêtes ; mais les Sarrasins et les Turcs furent les instruments par lesquels une fausse religion devint le fléau d’une Église apostate ; et c’est pourquoi, au lieu que les cinquième et sixième trompettes, comme les précédentes, soient désignées par ce seul nom, elles sont appelées des malheurs ». » ‎(Ibid., p. 495.3)

Ici, pour mettre en perspective le fait historique et prophétique que ces évènements étaient directement liés aux choix et à la direction prise par l’Empire romain et ses habitants, nous lisons les paroles suivantes, dont le principe s’applique à eux :

Osée 4:6 Mon peuple est détruit, faute de connaissance. Puisque toi tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai, afin que tu n’exerces plus devant moi le sacerdoce; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, moi aussi j’oublierai tes enfants. 7 Plus ils se sont multipliés, plus ils ont péché contre moi: je changerai leur gloire en ignominie!

Le grand principe, à la fois de la montée en puissance, et surtout de la chute des empires, est également illustré dans ce passage clé :

1 Samuel 15:23 …Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté, pour n’être plus roi.

C’est donc pour cette raison tout particulièrement que ces trois dernières trompettes « sont appelées des malheurs ». Parce que, je cite, « les Sarrasins et les Turcs furent les instruments par lesquels une fausse religion devint le fléau d’une Église apostate ».

L’Église apostasie, et en conséquence, elle obtient ce qu’elle a choisi, mécaniquement, mais que nul homme ne veut jamais vraiment, à savoir : le règne et la domination du diable. C’est une illustration, d’ailleurs, en miniature, de ce que les nations de la terre récolteront lorsque les dés auront tous été joués et que tous se retrouveront confrontés à la grande moisson de la terre dans le temps de détresse (mentionné dans Daniel chap. 12, v. 1) qui surviendra à la fin du temps de grâce.

Nous poursuivons la lecture :

« « Constantinople fut assiégée, pour la première fois après la disparition de l’empire d’Occident, par Chosroès, le roi de Perse ». »  ‎(Ibid., p. 495.4)

Donc voilà les grandes lignes de la suite historique :

  • Odoacre s’empare de l’Italie et devient, de facto, souverain de Rome par droit de conquête, avec l’approbation tacite de l’empereur Justinien.
  • La chute des astres du monde politique romain occidental se poursuit.
  • Chosroès le monarque perse fait la guerre à l’Empire romain d’Orient. ‎

Chute de Chosroès et montée en puissance de l’obscur Sarrasin

Ensuite :

« Une étoile tomba du ciel sur la terre, « et la clef du puits de l’abîme fut donnée à cet ange. » »

« « Alors que le monarque perse contemplait les merveilles de son art et de sa puissance, il reçut une épître d’un obscur citoyen de la Mecque, l’invitant à reconnaître Mahomet comme l’apôtre de Dieu. Il rejeta l’invitation et déchira l’épître. « C’est ainsi, » s’écria le prophète arabe, « que Dieu déchirera le royaume et rejettera la supplication de Chosroès. » Placé à la limite de ces deux empires de l’Orient, Mahomet observa avec une joie secrète les progrès de leur destruction mutuelle ; et au milieu des triomphes perses, il osa prédire que, avant que de nombreuses années ne s’écoulent, la victoire reviendrait de nouveau sous les bannières des Romains. ‘Au moment où cette prédiction est censée avoir été prononcée, aucune prophétie ne pouvait être plus éloignée de son accomplissement (!) puisque les douze premières années d’Héraclius annonçaient la dissolution prochaine de l’empire.’ » ‎(Ibid., p. 495.5-6)

Donc, selon toutes les apparences, l’Empire romain d’Orient (avec Constantinople pour capitale) semblait sur le point d’être « dissous », d’exploser. Et vraisemblablement, le prophète Mohammed fit cette prédiction à Chosroès. On note de plus que :

« « Ce ne fut pas, comme dans le cas des mots attribués à Attila, sur un seul endroit que l’étoile tomba, mais SUR LA TERRE ». » ‎(Ibid., p. 496.1)

Ce à quoi j’attirai notre attention plus tôt.

Apoc. 9:1 …et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre; ‎

« « Chosroès assujettit les territoires romains d’Asie et d’Afrique. Et ‘l’Empire romain,’ à cette époque, ‘était réduit aux murs de Constantinople, avec les vestiges de la Grèce, de l’Italie et de l’Afrique, et quelques villes maritimes, de Tyr à Trébizonde, sur la côte asiatique. L’expérience des six dernières années avait finalement convaincu le monarque perse de renoncer à la conquête de Constantinople et de fixer le tribut annuel de la rançon de l’Empire romain : mille talents d’or, mille talents d’argent, mille robes de soie, mille chevaux et mille vierges. Héraclius accepta ces conditions honteuses. Mais le temps et les moyens dont il disposait pour rassembler ces trésors auprès de la population pauvre de l’Orient, il les employa à la préparation d’une attaque audacieuse et désespérée.’ » (Ibid., p. 496.2)

Chosroès avait déjà tenté la conquête de Constantinople, mais c’était un peu comme une forteresse imprenable. En effet, Constantinople se trouvait (se trouve encore, maintenant on appelle cela Istanbul) sur le pont du Bosphore. Autrement dit, un lieu peu accessible, quoique, semble-t-il, sa position était aussi sa faiblesse. ‎

Héraclius utilisa donc le temps qui lui avait été donné pour rassembler le tribut, afin de préparer la guerre.

« « Le roi de Perse méprisait l’obscur Sarrasin et tournait en dérision le message du prétendu prophète de La Mecque. Même le renversement de l’Empire romain n’aurait pas ouvert une porte au mahométisme, ni aux progrès de ces propagateurs armés d’une imposture, les Sarrasins, bien que le monarque des Perses et le chef des Avars (le successeur d’Attila) aient partagé entre eux les restes des royaumes des Césars. Chosroès lui-même tomba. Les monarchies perse et romaine s’épuisèrent mutuellement. Et avant qu’une épée ne soit placé entre les mains du faux prophète, elle fut arrachée des mains de ceux qui auraient voulu freiner sa carrière et écraser son pouvoir. »

« « Depuis les jours de Scipion et d’Hannibal, aucune entreprise plus audacieuse n’a été tentée que celle qu’Héraclius effectua pour délivrer son empire. Il se fraya un chemin au travers des périls de la mer Noire et des montagnes d’Arménie, pénétra au cœur de la Perse et rappela les armées du grand roi à la défense de leur pays meurtri.' »

« « Dans la bataille de Ninive, qui fut livrée avec acharnement depuis le lever du jour jusqu’à la onzième heure, vingt-huit étendards, sans compter ceux qui pouvaient être brisés ou déchirés, furent pris aux Perses ; la plus grande partie de leur armée fut taillée en pièces, et les vainqueurs, dissimulant leurs propres pertes, passèrent la nuit sur le champ de bataille. Les villes et les palais d’Assyrie s’ouvrirent pour la première fois aux Romains. »

« « L’empereur romain ne fut pas fortifié par les conquêtes qu’il avait faites, et la voie fut préparée en même temps et par les mêmes moyens pour les multitudes de Sarrasins venus d’Arabie, comme des sauterelles issues de cette même région, qui, propageant dans leur course la sombre et trompeuse croyance mahométane, envahirent rapidement à la fois l’Empire perse et l’Empire romain ».

« « On ne saurait souhaiter une illustration plus complète de ce fait que celle fournie par les derniers mots du chapitre de Gibbon, d’où sont tirés les extraits précédents. » « Bien qu’une armée victorieuse ait été formée sous l’étendard d’Héraclius, l’effort contre nature semble avoir épuisé leur force plutôt que de la développer. Pendant que l’empereur triomphait à Constantinople ou à Jérusalem, une ville obscure située aux confins de la Syrie fut pillée par les Sarrasins, qui mirent en pièces quelques troupes qui s’avançaient à son secours, fait banal et insignifiant s’il n’avait été le prélude d’une puissante révolution. Ces brigands étaient les apôtres de Mahomet ; leur courage effréné était venu du désert ; et dans les huit dernières années de son règne, Héraclius perdit au profit des Arabes les mêmes provinces qu’il avait sauvées du joug des Perses. » (Ibid., pp. 496.3-497.4) ‎

Héraclius déploya donc un effort immense pour l’armée romaine orientale afin de se défaire de la menace de l’Empire perse, mais ce faisant, ils affaiblirent les forces qui leur restaient et commencèrent à ouvrir la porte au début des avancées futures des Sarrasins, aussi appelés « Mahométans ».

« « ‘L’esprit de fraude et d’enthousiasme, dont la demeure n’est pas dans les cieux’, fut relâché sur la terre. L’abîme n’avait besoin que d’une clé pour s’ouvrir, et cette clé fut la chute de Chosroès. Il avait déchiré avec mépris la lettre d’un obscur citoyen de la Mecque. Mais lorsque de son « éclat de gloire » il s’enfonça dans la « tour des ténèbres » qu’aucun œil ne pouvait pénétrer, le nom de Chosroès tomba soudain dans l’oubli devant celui de Mahomet ; et le croissant semblait n’attendre pour se lever que la chute de l’étoile. Chosroès, après sa défaite et la perte de son empire, fut assassiné en 628, et l’année 629 est marquée par ‘la conquête de l’Arabie’ et ‘la première guerre des Mahométans contre l’Empire romain’. ‘le cinquième ange sonna de la trompette, et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre; et la clef du puits de l’abîme fut donnée à cet ange. Et il ouvrit le puits de l’abîme.’ Il tomba sur la terre. Lorsque la force de l’Empire romain fut épuisée et que le grand roi d’Orient fut mort dans sa tour de ténèbres, le pillage d’une ville obscure aux frontières de la Syrie fut ‘le prélude d’une puissante révolution’. ‘Ces bandits étaient les apôtres de Mahomet, et leur courage effréné émergeait du désert.' » » (Ibid., pp. 497.5) ‎ ‎

Il y a davantage de détails au sujet de la chute de Chosroès, comme on peut le voir ici, mais les grandes lignes sont couvertes par la description ci-dessus.

Le lien étroit entre les dates de la mort de Chosroès en 628 et le début de la conquête d’Arabie par « la plus grande force musulmane jamais réunie » en 629 établit clairement l’accomplissement de la prophétie par ces entités-là. La chute de cette étoile sur la terre représente donc indéniablement la chute progressive et puis la mort du roi perse Chosroès, aussi connu sous le nom de Khosrô II. ‎

« Le puits de l’abîme. — La signification de ce terme peut être trouvée dans le grec, qui le définit comme « profond, sans fond », et qui peut se référer à n’importe quel endroit désert, désolé et inculte. Il s’applique à la terre dans son état originel de chaos. Gen.1:2. Dans le cas présent, il peut désigner à juste titre les étendues sauvages et inconnues du désert d’Arabie, aux confins desquelles les hordes de Sarrasins ont surgi comme des essaims de sauterelles. Et la chute de Chosroès, roi de Perse, peut bien être représentée comme l’ouverture de l’abîme, dans la mesure où elle a préparé le terrain pour que les disciples de Mahomet sortent de leur terre obscure et propagent leurs doctrines trompeuses par le feu et l’épée, jusqu’à ce qu’ils aient répandu leurs ténèbres sur tout l’empire d’Orient. » (Ibid., pp. 498.1) ‎

La fumée montant du puits de l’abîme

Revenons sur les versets 2 et 3 :

Apoc. 9:2-3 Et il ouvrit le puits de l’abîme, et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits; et de cette fumée, des sauterelles se répandirent sur la terre; et on leur donna un pouvoir semblable au pouvoir qu’ont les scorpions de la terre.

Passons un instant à réfléchir à cette fumée. Les endroits dans la Bible où nous retrouvons ce language utilisé sont multiples, dont le suivant est assez significatif :

Genèse 19:27-28 Et Abraham se leva de bon matin, et vint au lieu où il s’était tenu devant l’Éternel. Et il regarda vers Sodome et Gomorrhe, et sur toute la surface du pays de la plaine, et il vit monter de la terre une fumée comme la fumée d’une fournaise. ‎

Quelle était cette fumée d’une fournaise ? Nous le lisons au verset 29, c’était « lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine ». La fumée d’une fournaise, dans les références bibliques, a une connotation forte à la fois de destruction et de damnation. C’était un tel genre de fumée qui « monterait du puits » ouvert par la clé de « la chute de Chosroès » — une fumée, une atmosphère, de damnation et de destruction. Tel est la nature du crédo mahométan (= islamique). ‎

Que représente d’autre cette fumée d’Apocalypse 9:2 ? Lisons Exode 19:18 :

Exode 19:18 Or, le mont Sinaï était tout en fumée, parce que l’Éternel y était descendu dans le feu; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort.

Et que nous dit l’apôtre au sujet de la signification spirituelle de cette montagne embrasée et de laquelle monta une fumée « comme la fumée d’une fournaise » ? Lisons Hébreux 12:18-21 :

Hébreux 12:18-21 Or, vous ne vous êtes pas approchés de la montagne qu’on pouvait toucher avec la main, et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée épaisse, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, qui fut tel que ceux qui l’entendirent, prièrent que la parole ne leur fût plus adressée. Car ils ne pouvaient supporter cet ordre: Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée, ou percée d’un dard. Et ce qui paraissait était si terrible, que Moïse dit: Je suis épouvanté et tout tremblant. ‎

C’est la vision de la sainteté de Dieu : si rien d’autre ne nous est donné que cela, nous sommes voués à la destruction. Nous n’avons aucun espoir. ‎Cette vision leur était insupportable, car elle ne leur offrait aucun espoir. Mais Dieu cherchait par elle à leur montrer, de manière manifeste, la folie de leur déclaration d’Exode 19:8.

Exode 19:8-9 Et tout le peuple ensemble répondit et dit: Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. Et l’Éternel dit à Moïse: Voici, je vais venir à toi dans l’épaisseur de la nuée, afin que le peuple entende quand je te parlerai, et qu’il te croie aussi toujours. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple.

Et ensuite, au verset 12, Dieu leur a fait dire ce qui était mentionné dans Hébreux 12, à savoir :

Exode 19:12 Or, tu prescriras des bornes au peuple tout à l’entour, en disant: Gardez-vous de monter sur la montagne, et d’en toucher le bord. Quiconque touchera la montagne, sera puni de mort.

Après cela, ils virent cette gigantesque manifestation de la gloire et sainteté de Dieu, au chap. 20, avec la loi proclamée. MAIS, l’apôtre Paul, dans Hébreux 12:18, dit :

Hébreux 12:18 Or, vous ne vous êtes PAS approchés de la montagne qu’on pouvait toucher avec la main, et qui était embrasée par le feu…

Ils parlent aux chrétiens ici, et il leur dit, en substance : « Ce n’est pas cela l’évangile qui vous a été prêché, que vous répétiez les erreurs du passé, du peuple qui pensait qu’il pouvait obéir à Dieu de ses propres forces, et qui se sont très vite dépêchés de Lui être infidèles par la suite. »

De quelle montagne dit-il qu’ils se sont approchés ? ‎

Hébreux 12:22-24 Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d’anges, de l’assemblée et de l’Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d’un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel.

De qui nous sommes-nous approchés, en tant que croyants en Jésus-Christ ? « Et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel. » Nous nous sommes approchés non pas uniquement d’une révélation de la loi de Dieu qui nous révèle le péché et nous condamne, mais du Médiateur et du Rédempteur, en vertu du sang duquel nous obtenons une espérance. Ce qui nous oriente vers les paroles de Romains 8 en conclusion :

Romains 8:1-4 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible à la loi, parce qu’elle était affaiblie par la chair, Dieu l’a fait: envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché; et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair; afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.

En recevant Jésus, nous avons non seulement l’espérance du sang de l’aspersion, qui nous parle de pardon, mais également celle de vaincre le péché dans la chair, car Jésus l’a vaincu dans la même chair que nous. ‎

Par contraste avec cela, la mahométisme, l’Islam, est comparable à une fumée de damnation, qui ne procure aucune délivrance au pécheur, mais le livre plutôt au péché et à l’empire du diable sur la terre. C’est ici la nature de la religion de Mahomet/Mohammed. Cela ne remet pas en cause la douceur, la bonté et même l’humilité de nombreux musulmans. C’est simplement un fait qui ressort tant des principes essentiels présentés par le Coran et les Hadiths, que de l’histoire et, non des moindre, de la prophétie biblique.

Nous avons donc vu que cette religion était de la même nature que celle possédée par ceux qui avaient promis à Dieu qu’ils Lui obéiraient, mais qui finirent par adorer un veau d’or. Une telle religion ne peut rien faire pour l’homme, sans parler de le réconcilier à Dieu, parce qu’elle compte sur les bonnes œuvres que l’homme peut accomplir. Or, nous lisons dans la Bible que :

Romains 3:10 Il n’y a point de juste, non pas même un seul.

Et également que :

Ésaïe 64:6 Tous, nous sommes devenus comme un homme souillé, et toutes nos justices comme un vêtement impur…

Ainsi, toute religion qui cherche à faire sortir du bien d’hommes naturellement mauvais, ou la justice d’être dont les justices sont comme un vêtement impur, est vouée à l’échec. Telle est également la nature de l’Islam. À ce sujet d’ailleurs, peut-être est-ce à propos ici de nous pencher quelque peu plus en détails sur la religion de Mohammed :

Révélations sur Mahomet et sa religion : un autre stratagème du diable

« Vers la fin du sixième siècle, un homme est né à la Mecque, parmi les princes d’Arabie, qui revendiquait une descendance directe d’Ismaël, le fils d’Abraham. Cet homme était Mohammed, le fils d’Abdallah, et le fondateur d’une foi qui, aujourd’hui encore, compte plusieurs milliers d’adeptes. « L’Arabie, dit Gibbon, était libre ; les royaumes voisins étaient secoués par les tempêtes de la conquête et de la tyrannie, et les sectes persécutées s’enfuyaient vers la terre heureuse où elles pouvaient professer ce qu’elles croyaient, et pratiquer ce qu’elles professaient. En Arabie se trouvaient alors réunis des chrétiens, des juifs, des adorateurs du feu perses et des représentants de toutes les sectes et de toutes les croyances.

« Mohammed apprit à les connaître tous en se mêlant aux rues de la Mecque et lors de ses voyages à Damas et dans les ports de Syrie.

« Mahomet était d’un esprit sérieux, et il avait l’habitude de se retirer un mois par an dans une grotte, à quelques kilomètres de la Mecque, où il s’adonnait au jeûne et à la prière. À son retour de l’une de ces périodes de réclusion, il annonça qu’il croyait en un Dieu unique et que Mahomet était le prophète de Dieu. C’est le début de l’islamisme. Le prophète enseigna d’abord dans sa propre famille et gagna progressivement un certain nombre de convertis. Sa fuite de la Mecque, appelée l’Hégire, [622 apr. J.-C.] est l’époque de sa gloire et la date à partir de laquelle les mahométans mesurent leur temps. Contrairement aux formes et aux cérémonies des nombreux adorateurs qui se rassemblaient à la Mecque, et aux chrétiens qui révéraient les images des saints et des martyrs, les principes simples du nouveau chef religieux appelaient à la prière, au jeûne et à l’aumône. Cinq fois par jour, ses disciples du monde entier tournent leurs yeux vers la Mecque et élèvent leur cœur dans la prière. Le paradis, où les plaisirs de cette vie sont appréciés sous une forme exagérée pendant l’éternité, est la récompense offerte aux fidèles. Partout où les disciples de Mahomet rencontraient l’étranger, il n’y avait qu’une seule règle d’action. « Confessez, dit le musulman, qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et que Mahomet est son prophète ; payez le tribut, ou choisissez la mort. » Le sang expiatoire de Christ était rejeté. Jésus était un prophète, pensaient-ils, mais, comme Moïse, il était inférieur à Mahomet. La Bible des chrétiens fut remplacée par le Coran. Certes, la foi simple et les pratiques austères des mahométans constituaient, à première vue, une réforme par rapport à l’apostasie des catholiques grecs ; mais en rejetant Christ, le mahométan n’avait rien en quoi placer sa foi, si ce n’est en sa propre capacité à obtenir la justice par les œuvres. Ainsi, tandis que la papauté exaltait l’homme en Occident et perfectionnait son système de propre justice, la nouvelle religion de l’Orient propageait, sous un autre nom, le même stratagème du diable pour détruire les âmes des hommes. » (Stephen N. Haskell, The Story of the Seer of Patmos, pp. 162.2-163.2)

C’est ce que nous avions vu dans notre explication du verset 2 :

Apoc. 9:2 Et il ouvrit le puits de l’abîme, et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits;

Donc quoique ce fut sous un autre nom, sous d’autres formes, à savoir l’Islam, à la différence du Catholicisme, il s’agissait toutefois du « même stratagème du diable pour détruire les âmes des hommes », un autre système de propre justice, qu’aucun homme n’a jamais eu grand mal à accepter.

Caractère, mission et prouesses des Sarrasins

Qu’est-ce qui sortit de ce puits par cette fumée ?

Apoc. 9:3 Et de cette fumée, des sauterelles se répandirent sur la terre; et on leur donna un pouvoir semblable au pouvoir qu’ont les scorpions de la terre.

Que pourrait-être « un pouvoir semblable au pouvoir qu’ont les scorpions » ? Quel pouvoir ont les scorpions sur la terre ? Le pouvoir de piquer. Et, comme nous l’avions déjà vu, ce pouvoir serait orchestré par Dieu et instrumentalisé pour punir l’idolâtrie de Rome, tout comme les Vandales, les Ostrogoths et les Visigoths avaient été utilisés pour punir la Rome occidentale.

« « Une fausse religion fut instituée, qui, bien que constituant le fléau des transgressions et de l’idolâtrie, remplit le monde de ténèbres et de tromperies ; et des essaims de Sarrasins, comme des sauterelles, se répandirent sur la terre et étendirent rapidement leurs ravages sur l’Empire romain, d’est en ouest. La grêle descendit des rivages gelés de la Baltique, la montagne brûlante tomba sur la mer depuis l’Afrique, et les sauterelles (symbole approprié des Arabes) sortirent de l’Arabie, leur région natale. Ils vinrent comme des destructeurs, propageant une nouvelle doctrine, et poussés à la rapine et à la violence pour des motifs financiers et religieux. »  (Uriah Smith, Ibid., p. 500.2)

Et cette image du pouvoir du scorpion nous est mieux expliquée ici :

« « Une illustration encore plus spécifique peut être donnée du pouvoir semblable à celui des scorpions qui leur fut donné. Non seulement leur attaque était rapide et vigoureuse, mais ‘la sensibilité aigüe de l’honneur, qui pèse l’insulte plus que la blessure, répand son venin mortel sur toutes les querelles des Arabes ; une action irrespectueuse, une parole méprisante, ne peut être expiée que par le sang de l’offenseur ; et si patiente est leur rancœur, qu’ils attendent des mois et des années entières l’occasion de se venger.' » » (Ibid., p. 500.3)

Verset 4 :

Apoc. 9:4 Et il leur fut dit de ne faire aucun mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre; mais seulement aux hommes qui n’ont pas le sceau de Dieu sur leurs fronts.

Donc, selon ce que l’on a déjà vu jusqu’ici, à savoir que ces sauterelles sont le symbole utilisé par la prophétie pour représenter les hordes de Sarrasins (musulmans), à quoi pourrions-nous nous attendre à la lumière de ce verset ? Un ordre leur serait donné de faire des distinctions dans leurs ravages. Trouvons-nous cela dans l’histoire ?

« Après la mort de Mahomet, Abou Bakr lui succéda au commandement, en l’an 632, et, dès qu’il eut bien établi son autorité et son gouvernement, il envoya aux tribus arabes une lettre circulaire dont voici un extrait:-

« « ‘Lorsque vous livrerez les batailles du Seigneur, acquittez-vous comme des hommes, sans tourner le dos ; mais que votre victoire ne soit pas souillée par le sang des femmes et des enfants. Ne détruisez aucun palmier, ne brûlez aucun champ de blé. Ne coupez aucun arbre fruitier, et ne faites aucun mal au bétail, si ce n’est à celui que vous tuez pour le manger. Lorsque vous concluez un pacte ou un accord, respectez-le et tenez votre parole. En allant, vous trouverez des religieux qui vivent retirés dans des monastères et qui se proposent de servir Dieu de cette manière ; laissez-les tranquilles, ne les tuez pas et ne détruisez pas leurs monastères. Et vous trouverez une autre sorte de gens qui appartiennent à la synagogue de Satan, qui ont des couronnes rasées ; assurez-vous de leur fendre le crâne, et ne leur donnez pas de quartier jusqu’à ce qu’ils deviennent mahométans ou paient le tribut.’

« « Il n’est pas dit dans les prophéties ou dans l’histoire que les injonctions les plus humaines aient été aussi scrupuleusement respectées que le mandat féroce ; mais c’est ce qui leur avait été commandé. Ce sont les seules instructions rapportées par Gibbon, données par Abubekr aux chefs chargés de transmettre les ordres à toutes les armées sarrasines. Les ordres sont tout aussi discriminants que la prédiction, comme si le calife lui-même avait agi dans une obéissance directe et consciente à un mandat plus élevé que celui d’un homme mortel ; et dans l’acte même d’aller combattre la religion de Jésus, et de propager le mahométisme à sa place, il répétait les paroles qu’il avait été prédit dans l’Apocalypse de Jésus-Christ qu’il dirait. » » (Ibid., pp. 500.5-501.1)

« Et il leur fut dit de ne faire aucun mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre; mais seulement aux hommes qui n’ont pas le sceau de Dieu sur leurs fronts. » La prédiction trouva un accomplissement parfait dans l’ordre donné par Abu Bakr aux troupes sarrasines.

Une parenthèse prophétique sur les observateurs du Sabbat au Moyen-Age

Nous voulons passer ici quelques instants pour mieux comprendre la dernière partie du verset 4. Quel est le sceau de Dieu ? En tant qu’adventistes du septième jour, la réponse est évidente : Le Sabbat. Et comment comprendre cette prédiction selon laquelle les armées arabes recevraient pour ordre d’épargner les « hommes qui n’ont pas le sceau de Dieu sur leurs fronts » ? Pour cela, nous lisons le suivant :

« Le sceau de Dieu sur leur front. — Dans les remarques sur le chapitre 7:1-3, nous avons montré que le sceau de Dieu est le Sabbat du quatrième commandement ; et l’histoire n’est pas silencieuse sur le fait qu’il a existé des observateurs du vrai Sabbat tout au long de la dispensation actuelle. Mais la question s’est posée pour beaucoup : qui étaient ces hommes qui, à cette époque, portaient le sceau de Dieu sur leur front et qui, de ce fait, échappèrent à l’oppression mahométane ? Que le lecteur garde à l’esprit le fait, auquel il a déjà été fait allusion, qu’il y a eu tout au long de cette dispensation des hommes qui ont eu le sceau de Dieu dans leur front, ou qui ont été des observateurs intelligents du vrai Sabbat ; et qu’il considère plus loin que la prophétie affirme que les attaques de cette puissance turque destructrice ne sont pas dirigées contre eux, mais contre une autre classe. Le sujet est ainsi libéré de toute difficulté, car c’est tout ce que la prophétie affirme réellement.

« Une seule catégorie de personnes est directement évoquée dans le passage, à savoir ceux qui n’ont pas le sceau de Dieu sur leur front, et la préservation de ceux qui ont le sceau de Dieu n’est évoquée que de manière implicite. C’est pourquoi l’histoire ne nous apprend pas que l’un d’entre eux ait été impliqué dans les calamités infligées par les Sarrasins aux objets de leur haine. Ils étaient mandatés contre une autre classe d’hommes. Et la destruction de cette classe d’hommes n’est pas liée à la préservation des autres hommes, mais seulement à celle des fruits et de la verdure de la terre ; ainsi, « Ne blessez ni l’herbe, ni les arbres, ni aucune chose verte, mais seulement une certaine classe d’hommes ». Et en accomplissement, nous avons le spectacle étrange d’une armée d’envahisseurs épargnant les choses que de telles armées détruisent habituellement, à savoir la face et les fruits de la nature ; et, exécutant leur autorisation de blesser les hommes qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur leur front, tranchant les crânes d’une classe de religieux aux couronnes rasées, qui appartenaient à la synagogue de Satan. » (Ibid., p. 501.2)

Et qui étaient en particulier ces « gens qui appartiennent à la synagogue de Satan, qui ont des couronnes rasées » ? L’image des moines catholiques romains surgit tout de suite dans notre esprit.

C’est ainsi que le commentateur poursuit :

« Il s’agissait sans doute d’une classe de moines ou d’une autre division de l’Église catholique romaine. C’est contre eux que les armes des mahométans étaient dirigées. Il nous semble qu’il y a une convenance particulière, sinon un dessein, à les décrire comme ceux qui n’avaient pas le sceau de Dieu au front, puisque c’est l’Église même qui a dépouillé la loi de Dieu de son sceau, en arrachant le vrai sabbat et en dressant à sa place une contrefaçon. […] nous avons toutes les raisons de croire qu’aucun de ceux qui possédaient le sceau de Dieu n’a été maltraité, tandis qu’une autre catégorie, qui ne l’avait absolument pas, a été passée au fil de l’épée ; les spécifications de la prophétie sont donc amplement satisfaites. » (Ibid., p. 502.1)

Période prophétique des Sarrasins

Le verset 5 :

Apoc. 9:5 Et il leur fut donné, non de les tuer, mais de les torturer durant cinq mois, et leur torture était pareille à celle que cause le scorpion quand il pique l’homme.

Donc si nous rassemblons tous les éléments accumulés jusqu’ici, nous devrions être en droit de nous attendre à ce que les Sarrasins « torturent » l’Empire romain d’Orient, comme un scorpion torture sa proie en la piquant, pendant CINQ MOIS. Comment comprenons-nous ces « cinq mois » ? Avons-nous d’autres points de références où des mesures de temps similaires sont utilisés dans la parole de Dieu ? ou, tout du moins, dans l’Apocalypse ? ‎Nous lisons pour cela le passage suivant d’Apocalypse :

Apoc. 13:5 Et on lui donna une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes; et on lui donna le pouvoir de faire la guerre pendant quarante-deux mois.

Voilà un autre endroit où une allocation prophétique est donnée, également en mois. Avons-nous cette même prophétie autre part ?

Daniel 7:24-25 Et un autre s’élèvera après eux, qui sera différent des premiers et il abaissera trois rois. Il prononcera des paroles contre le Souverain, il opprimera les saints du Souverain, et pensera à changer les temps et la loi; et les saints seront livrés en sa main pendant un temps, des temps et la moitié d’un temps.

« Un temps, des temps, et la moitié d’un temps ». Donc cette même puissance qui, comme nous lisons dans Apocalypse, dirait de grandes choses et des blasphèmes, « pendant quarante-deux mois », ici nous lisons que l’équivalent serait « un temps, des temps, et la moitié d’un temps ». Et l’autre équivalent se trouve ici :

Apoc. 12:6 Et la femme s’enfuit dans un désert, où Dieu lui avait préparé un lieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.

Donc : Un temps, des (soit deux) temps, et la moitié d’un temps = quarante-deux mois = mille deux cent soixante jours. Cela nous rappelle le fameux principe d’un an = un jour prophétique, que l’on trouve notamment dans Nombres 14:34.

Nombres 14:34 D’après le nombre des jours pendant lesquels vous avez exploré le pays, savoir quarante jours, vous porterez la peine de vos iniquités pendant quarante ans, une année pour chaque jour, et vous connaîtrez l’effet de mon éloignement.

« Une année pour chaque jour ». Reprenons donc le fil de notre étude d’Apocalypse chap. 9 :

Apoc. 9:5 Et il leur fut donné, non de les tuer, mais de les torturer durant cinq mois… ‎

Si nous appliquons ce principe d’un jour pour un an, combien cela nous fait-il d’années ? Cinq mois, ce serait équivalent à 30×5, ce qui fait 150 ans.

Voyons l’explication de cela ; on lit pour cela d’abord le verset 10 :

Apoc. 9:10 Elles avaient des queues semblables à celles des scorpions, et à leurs queues un aiguillon; et leur pouvoir était de nuire aux hommes pendant cinq mois.

Sur ce verset, Uriah Smith commente ainsi :

« Jusqu’à présent, Keith nous a fourni des illustrations du retentissement des cinq premières trompettes. Mais nous devons maintenant prendre congé de lui et passer à l’application de la nouvelle caractéristique de la prophétie introduite ici, à savoir les périodes prophétiques.

« Leur pouvoir était de blesser les hommes pendant cinq mois. – 1. La question se pose de savoir quels étaient les hommes qu’ils pouvaient faire souffrir pendant cinq mois. – Sans doute les mêmes qu’ils devaient tuer par la suite (voir verset 15) : « Le tiers des hommes », ou le tiers de l’empire romain, c’est-à-dire la division grecque de cet empire.

« 2. Quand devaient-ils commencer leur travail de torture ? Le 11e verset répond à cette question. » (Ibid., pp. 506.2-4)

Voilà le verset 11 auquel il fait allusion :

Apoc. 9:11 Et elles avaient au-dessus d’elles un roi, l’ange de l’abîme, appelé en hébreu Abaddon, et dont le nom en grec est Apollyon (Exterminateur).

« (1) « Elles avaient au-dessus d’elles un roi ». Depuis la mort de Mahomet jusqu’à la fin du treizième siècle, les Mahométans étaient divisés en diverses factions dirigées par plusieurs chefs, sans qu’aucun gouvernement civil général ne s’étende sur eux. Vers la fin du treizième siècle, Othman fonda un gouvernement qui est depuis connu sous le nom de gouvernement ottoman, ou empire, qui se développa jusqu’à s’étendre sur toutes les principales tribus mahométanes, les consolidant en une seule grande monarchie.

« (2) Le caractère du roi. « C’est l’ange de l’abîme ». Un ange signifie un messager, un ministre, bon ou mauvais, et pas toujours un être spirituel. « L’ange de l’abîme », c’est-à-dire le principal ministre de la religion qui est venue de là quand l’abîme a été ouvert. Cette religion est le mahométisme, et le sultan en est le principal ministre. « Le sultan, ou grand seigneur, comme on l’appelle indifféremment, est aussi calife suprême, ou grand prêtre, réunissant en sa personne la plus haute dignité spirituelle et l’autorité séculière suprême. » » (Ibid., pp. 506.5-6)

Nous arrivons ainsi au but, et en même temps à la conclusion pour cette étude :

« Mais quand Othman a-t-il lancé son premier assaut contre l’empire grec ? – Selon Gibbon, Decline and Fall, etc., « Othman est entré pour la première fois sur le territoire de Nicomedia le 27 juillet 1299 ». »

« « Et leur pouvoir était de nuire aux hommes pendant cinq mois. » Leur mission consistait donc à tourmenter les hommes par des exactions constantes, mais non pas à les tuer politiquement. « Cinq mois », trente jours par mois, nous donnent cent cinquante jours ; et ces jours, étant symboliques, signifient cent cinquante ans. Commençant le 27 juillet 1299, les cent cinquante ans s’étendent jusqu’en 1449. Pendant toute cette période, les Turcs ont mené une guerre presque perpétuelle contre l’empire grec, sans toutefois le conquérir. Ils se saisirent de plusieurs provinces grecques et les occupèrent, mais l’indépendance grecque fut maintenue à Constantinople. Mais en 1449, à la fin des cent cinquante ans, un changement se produisit, dont l’histoire sera relatée dans la trompette suivante. » (Ibid., pp. 507.1, 4)

En prenant donc en compte à la fois l’histoire et la prophétie qui fait l’objet de notre étude, nous pouvons comprendre que la période exprimée ici aux versets 5 et 10 fait allusion à une activité des musulmans ultérieures à la période présentée dans les versets 2 à 4. C’est ce que l’on peut voir quand on prend toutes ces choses en compte. Ainsi on arrive à bien distinguer chacune de ces périodes, la première n’ayant pas de dates précises, sinon celle de l’invasion de la Perse par les musulmans en 636 qui marque un tournant dans leur histoire ; la « deuxième » étant les 150 ans (cinq mois prophétiques) qui commencèrent en 1299, et la troisième, étant celle du verset 15, à laquelle on reviendra plus tard. Nous avons donc cette activité des sauterelles (musulmans) couvrant une longue période divisée en trois parties, dont les deux dernières sont définies par des périodes prophétiques et nous intéressent tout particulièrement.

Nous ne nous sommes pas penchés ici sur les versets 6 à 9 ; nous y viendrons lors de notre prochaine étude, la deuxième partie sur la cinquième trompette. Mais puisse cette étude-ci, avec tant les précédentes que les suivantes, contribuer à faire lever dans nos cœurs l’Etoile du matin, qui est Jésus.

2 Pierre 1:19 Nous avons aussi la parole des prophètes, qui est très ferme, à laquelle vous faites bien de vous attacher, comme à une lampe qui brillait dans un lieu sombre, jusqu’à ce que le jour resplendît et que l’étoile du matin se levât dans vos cœurs;

Nous devrions nous saisir de ces révélations « jusqu’à » ce que Jésus reluise dans nos cœurs, jusqu’à ce que notre connaissance soit rejointe par l’intelligence, et que la sagesse vivante de Dieu en nous fasse vibrer nos cœurs d’une réalisation profonde de l’omniprésence de Dieu dans toutes les affaires de la terre, tant celles des nations impies que celles de Ses enfants.

Amen

Publié le 24/06/2025, dans les sept trompettes. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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