Avoir le Saint-Esprit en nous
Nous utilisons souvent ce language dans les cercles chrétiens : avoir le Saint-Esprit en nous. Mais qu’est-ce que cela veut vraiment dire ? Si l’on en croit les dires et affirmations de beaucoup, ils ont tous le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit est une acquisition que l’on fait à un certain moment on ne se pas vraiment comment; mais une chose est sûre, nous l’avons. Est-ce vraiment ainsi ? As-tu, avons-nous, ai-je le Saint-Esprit en toi/nous/moi ? Pour y répondre nous avons besoin de prendre du temps pour étudier la Bible. C’est une activité en voie de disparition, et pourtant c’est le seul moyen pour nous de répondre durablement et avec certitude à ces questions que l’on ne pose généralement pas, ou du moins pas de manière à obtenir des réponses solides et pratiques.
Au sujet du Saint-Esprit, nous voyons que Jésus disait ceci, en parlant à Ses disciples :
Jean 14:16-17 Et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous.
Telle est la fameuse promesse du don du Saint-Esprit faite par Jésus et également réitérée au chapitre 16, versets 7 à 15. Jésus disait que le Saint-Esprit demeurait alors « avec » les disciples; à savoir, le Saint-Esprit était avec les disciples parce qu’Il était en Jésus. Toutefois, le Saint-Esprit n’était pas en eux. Et pourtant, ils étaient les 12 disciples, ou apôtres, de Christ sur la terre. Mais ce n’est que lors de la Pentecôte qu’ils reçurent la promesse du Saint-Esprit et que le Saint-Esprit vint à demeurer désormais, non seulement « avec eux », mais « en eux ». Par cela, d’ores et déjà, nous recevons la compréhension nette qu’il nous est possible d’avoir une proximité avec le Saint-Esprit, d’obtenir un discernement « par proxy » du Saint-Esprit, et malgré tout d’être dépourvus de la présence intérieure du Saint-Esprit. Le témoignage de Jésus au sujet de Ses douze disciples en est la preuve.
Comment pouvons-nous clarifier davantage cette question ? L’Esprit de prophétie nous aide dans ce sens à travers l’élargissement suivant de la parabole des dix vierges :
« Dans la parabole, les dix vierges allèrent à la rencontre de l’époux. Elles avaient toutes des lampes et des vases à huile. Pendant un certain temps, on ne faisait aucune différence entre elles. Ainsi en est-il de l’Eglise à la veille de la seconde venue de Christ. Tous [les chrétiens] ont la connaissance des saintes Écritures, tous ont entendu parler de la proximité de la venue du Seigneur et attendent avec confiance Son apparition. Mais ce qui s’est produit dans la parabole arrive aussi maintenant. Un délai survient et met à l’épreuve la foi de chacun. Quand retentit le cri: “Voici l’époux, allez à sa rencontre”, beaucoup ne sont pas prêts. Ils n’ont pas d’huile dans leurs vases pour alimenter leurs lampes. Ils sont dépourvus du Saint-Esprit. » (Les paraboles de Jésus, p. 359.4)
Comment pouvons-nous donc mieux comprendre la condition consistant à être « dépourvus du Saint-Esprit » ? Nous le lisons :
« Sans l’Esprit de Dieu, toute connaissance de Sa parole est vaine. La théorie de la vérité ne peut vivifier l’âme et sanctifier le cœur si elle ne s’accompagne pas de Son influence. Nous pouvons connaître les commandements de Dieu et les promesses de la Bible, mais si le Saint-Esprit ne fait pas pénétrer la vérité au fond de notre cœur, notre caractère ne sera pas changé. Sans Son illumination, il sera impossible aux hommes de distinguer la vérité de l’erreur, et ils succomberont inévitablement aux habiles tentations de Satan. » (Ibid., p. 360.1)
Autrement dit, il nous est possible d’avoir une connaissance exhaustive de la parole de Dieu, de ses commandements et de ses promesses, de comprendre le plan du salut, d’être familier avec le contenu des messages des trois anges, et même avec tous les principes des réformes confiées aux adventistes du septième jour pour ces derniers temps, et malgré tout d’être « dépourvus du Saint-Esprit »… Comment une telle chose est-elle possible ? Si nous n’avons pas permis et ne permettons pas au Saint-Esprit de faire « pénétrer la vérité au fond de notre cœur ». Dans une telle éventualité, lisons-nous, « notre caractère ne sera pas changé ». C’est ainsi que prend tout son sens l’expression « avoir la vérité telle qu’elle en Jésus ». Cela veut dire avoir, non seulement la théorie de la vérité, mais également le caractère de Celui qui est la vérité (cf. Jean 14:6). Plus encore, nous lisons que dans une telle condition, les personnes qui ont connu toute la vérité, mais n’ont pas ouvert leur cœur à l’influence vivifiante et sanctifiante du Saint-Esprit, finiront par devenir incapables « de distinguer la vérité de l’erreur ».
Mais cela ne nous suffit pas, car le Témoignage de Jésus nous fournit encore davantage d’éléments pour cerner la nature de cette condition spirituelle déplorable dont nous voulons être préservés à tout prix, et dont nous voulons également guérir entièrement :
« Les personnes figurées par les vierges folles ne sont pas des hypocrites. Elles respectent la vérité, elles ont soutenu ses droits; elles aiment la compagnie des croyants, mais elles ne se sont pas abandonnées à l’action du Saint-Esprit. Elles n’ont pas brisé leur nature sur le Rocher, c’est-à-dire Jésus-Christ. Elles sont également représentées par le terrain pierreux. Elles reçoivent avec empressement la parole de Dieu, mais sans en assimiler les principes, si bien que son influence n’est pas durable. L’Esprit n’agit sur le cœur de l’homme, pour le faire naître à une vie nouvelle, que dans la mesure où il le désire. Mais ceux que symbolisent les vierges folles se sont contentés d’une expérience superficielle, et n’ont pas connu Dieu véritablement. Ils ne se sont pas appliqués à sonder Son caractère, ils n’ont pas entretenu de communion avec le Seigneur; voilà pourquoi ils ne savent comment faire pour croire et pour vivre leur foi. Leur culte n’est plus qu’un tissu de rites formalistes. » (Ibid., p. 360.2)
Tel est le triste tableau de ce groupe de personnes représenté dans la parabole de Jésus par les cinq vierges folles qui ne prirent pas d’huile avec leurs lampes. Cette description nous aide à comprendre ce que cela veut dire d’être dépourvu du Saint-Esprit. Cela ne nous suffit pas d’être émus, bouleversés même par la force de la vérité. Cela ne suffit pas non plus d’être attirés par l’influence des croyants fidèles en ce message et de prendre plaisir en leur compagnie. Nous avons beau aimé la vérité, il nous faut plus que cela. Nous avons besoin de dépasser les limites d’un intérêt pour la vérité et de traverser le pont pour investir nos cœurs et nos affections dans l’œuvre de notre salut et dans notre relation étroite avec le Seigneur et Sauveur de nos âmes. Quand bien même nous ne sommes pas des hypocrites, nous avons besoin d’avoir plus que des intentions sincères et véritables. Comme le dit l’expression, « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Il est tout à fait possible de désirer être sauvé, d’aimer la vérité, d’aimer ceux qui aiment la vérité, mais malgré tout de finir perdus. C’est à travers toutes ces révélations-là que nous cernons mieux la nature profondément trompeuse d’une foi qui se contente de la connaissance de la vérité et où le cœur a été habilement affranchi de toute implication dans la vie religieuse.
À l’inverse, nous pouvons comprendre que l’expérience des cinq autres vierges, des personnes qui ont le Saint-Esprit en eux, consiste en ces choses : Nous abandonner à l’action du Saint-Esprit, tomber sur le Rocher qui est Christ, et apprendre la véritable leçon du renoncement; recevoir la parole de Dieu avec attention, réflexion et vigilance, de peur que l’ennemi des âmes ne nous la vole aussitôt par notre insouciance, par l’assouvissement de nos passions charnelles ou par notre mondanité.
Alors… avons-nous le Saint-Esprit en nous ? Nous ne pouvons y répondre que dans une marche continue avec Dieu, tandis que nous demeurons attachés à Sa parole et que nous ouvrons la porte de nos cœurs à la présence du Sauveur et à l’influence transformatrice du Saint-Esprit. À titre d’exemple, nous ferions bien de nous rappeler ceci : C’est que, avant de pouvoir recevoir le Saint-Esprit en eux, il fallut traverser aux disciples des expériences de profonde amertume et de grands découragements. Leur réception du Saint-Esprit ne se fut qu’à l’issu d’une grande humiliation de cœur devant Dieu et auprès de leurs frères et sœurs. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison que l’expérience de la Pentecôte nous a été donnée comme un exemple et un modèle de l’expérience que fera le peuple de Dieu dans la pluie de l’arrière-saison. Avons-nous la préparation requise pour une telle expérience ? Le temps qui nous est imparti aujourd’hui, Dieu nous le destine à acquérir cette préparation. Que Dieu nous aide à recevoir individuellement le Saint-Esprit et à vivre la transformation de caractère qu’Il opère dans les cœurs, afin que nous puissions être aptes à devenir des instruments consacrés de Dieu dans le grand cri final.
Publié le 06/05/2025, dans Uncategorized, et tagué Adventistes, asj, condition spirituelle, dix vierges, huile, préparation, Réformateurs, retour de Jésus, Saint-Esprit, SDA, Trois anges, troisième ange, vierges folles, vierges sages. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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